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Une vingtaine de terroristes sunnites du Fatah al Islam, sortis d’un « camp palestinien » au Liban, se sont, apparemment, infiltrés en Grèce, en Allemagne et en France. Dans une note, classée ‘confidentiel défense’, les noms de trois terroristes jihadiques - Imad Karoum, Youssef Kayed et Ahmad Sidawi - sont cités. Après avoir gagné la Syrie, puis la Turquie, ils ont, semble-t-il, rejoint l'Europe en utilisant des filières clandestines. Des passeurs en Syrie puis en Turquie les ont acheminés, sans passeport, jusqu'en Grèce et en Bulgarie, où ils se sont fait établir de faux papiers d'identité pour quelques centaines de dollars. Certains de ces djihadistes ont été appréhendés à Sofia. D'autres ont été expulsés par les services grecs et bulgares. Certains, donc pas tous. Ces terroristes jihadiques sont des instruments entre les mains de certaines factions sunnites chez certaines puissances sunnites (factions jihadiques sunnites saoudiennes, irakiennes, yéménites, syriennes ?). Ils n'ont pas de problèmes d'argent. Ils peuvent rester des mois dans leurs maisons à attendre des consignes.
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Je rappelle, pour mémoire, que depuis l’assassinat, du général libanais François al Hadj, le mercredi 12 décembre 2007, le Liban n’existe plus. A vrai dire, ce nouvel assassinat, n’était guère surprenant. Dans le quotidien libanais L’Orient-le-Jour, du 6 décembre 2007, on pouvait lire, les propos, tenus la veille, 5 décembre, par Samir Geagea, chef chrétien du Parti des Forces Libanaises : « Le dossier de la présidentielle se trouve désormais en Iran, hélas ». Samir Geagea avait également critiqué, à juste titre, le général Michel Aoun, auquel Geagea avait reproché d’offrir « une façade chrétienne à une république islamique ». Geagea avait encore ajouté que le fond du problème, c’était qu’« il existe une décision délibérée de torpiller l’élection présidentielle au Liban ». Parlant de la Syrie, M. Geagea avait affirmé : « Comme vous le savez, les Syriens sont à la fois le problème et la solution. Ils créent le problème, puis fixent un prix pour son règlement ». Geagea avait également ajouté que le chef du mouvement Amal (ndlr le chiite Nabih Berri) discutait au nom de son mouvement et au nom du Hezbollah : « S’il n’y avait que le mouvement Amal, la question aurait été réglée depuis longtemps ». A propos de la candidature du général Michel Sleiman aux élections présidentielles, Geagea avait affirmé que ce n’est pas la personne du général Sleiman qui faisait problème, mais le fait qu’elle allait exiger un amendement constitutionnel « et qu’elle perpétue la tradition de l’accession d’un militaire à la présidence de la République ».
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Mercredi 12 décembre 2007, à 8h43, lexpress.fr lâchait la terrible nouvelle : « Un officier supérieur libanais et quatre autres personnes ont trouvé la mort dans un (…) attentat (…) dans la banlieue est de Beyrouth. (…) Plusieurs dizaines de personnes ont également été blessées par l'explosion survenue à Baabda, une localité chrétienne où se trouve le palais présidentiel. (…) L'officier tué est le général François al Hadj, chef des opérations au sein de l'armée libanaise. Il était pressenti pour succéder à l'actuel chef des armées Michel Sleiman, le candidat de consensus pour la présidence de la République. (…) Lundi (ndlr 10 décembre 2007), le président du parlement libanais (ndlr le chiite Nabih Berri, chef du Amal) a reporté l'élection présidentielle au 17 décembre. Il s'agissait du huitième report de ce scrutin à chaque fois ajourné en raison de divergences entre la coalition anti-syrienne au pouvoir et l'opposition soutenue par Damas. Les deux camps se sont mis d'accord la semaine dernière sur le nom du général Michel Sleiman, un chrétien maronite, pour le poste laissé vacant depuis l'expiration du mandat d'Emile Lahoud, le 24 novembre ».
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Le 11 décembre 2007, soit quelques heures avant l’attentat, Le Salon Beige, reprenait, les propos, du journaliste libanais Maroun Charbel, sur le Liban : « Après avoir exigé du général Sleiman qu’il soumette pour approbation, avant son élection, le nom de chacun des membres de son nouveau gouvernement et des grands commis de l’Etat – ce qu’il a refusé de faire – l’opposition rejette ce soir toutes les formules d’amendement de la Constitution avant un accord politique global (…) Plus d’une voix s’est élevée à Beyrouth aujourd’hui pour souligner que les arguties constitutionnelles, le nom du prochain Premier ministre, etc. ne sont que des faux-semblants (…) Après la brèche ouverte en obtenant une invitation à Annapolis, Damas enfonce le clou en se faisant téléphoner deux fois par Sarkozy (ndmg – l’omniprésident à vocation universelle). En recevant le roi de Jordanie Abdallah II qui reçoit en ce moment, en visite officielle, le ministre syrien des Affaires étrangères. Abdallah II est très probablement le truchement du roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Et là aussi les tractations vont bon train. Et l’équation est simple : un retour dans le giron de la communauté internationale des pays fréquentables contre l’une des cartes de la main syrienne. Le Liban ou la Terre sainte ».
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De son côté, l’AFP, annonçait, le 12 décembre 2007 : « Un général de l'armée libanaise (…) responsable des opérations contre des rebelles islamistes l'été dernier, a été tué mercredi dans un attentat (…) François al-Hadj était chef des opérations l'été dernier lors des combats meurtriers entre l'armée libanaise et les islamistes du Fatah al-Islam dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban. C'était aussi un proche du candidat favori à la présidence, le chef de l'armée Michel Sleiman. Selon plusieurs sources, il était pressenti pour le remplacer à la tête de l'armée après son éventuelle élection (…) L'attentat pourrait être lié aux événements de Nahr al-Bared qui ont fait plusieurs centaines de morts. (…), Pour le député de la majorité parlementaire anti-syrienne Boutros Harb, il s'agirait plutôt d’une réaction contre l'armée au moment où le général Sleiman faisait figure d'un candidat de consensus aux yeux de la majorité et de l'opposition soutenue par Damas ».
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Dans L’Orient-le-Jour du 12 décembre 2007, on pouvait lire les propos tenus quelques heures avant l’attentat par Samir Geagea, chef du Parti des Forces Libanaises : « Ce qui s’est passé ces dernières semaines nous pousse à conclure que certaines parties ne veulent pas qu’un président soit élu ou bien désirent que l’État soit un État de façade, à l’instar de ce qui s’est passé entre 1990 et 2005 ». Geagea avait affirmé avoir été « surpris de voir que l’opposition est affublée de deux visages et de deux paroles. (...) Elle s’est empressée d’inventer des prétextes, les uns après les autres, afin de retarder l’opération électorale. (…) Aujourd’hui, nous sommes sûrs que l’opposition ne veut pas d’élection, et peut-être qu’elle ne veut pas de la République non plus », avait affirmé Geagea.
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Encore le mercredi 12 décembre 2007, à 8h56, mediarabe.info commentait l’attentat et citait Adnane Ghamlouche, correspondant de la télévision Al Arabiya à Beyrouth : « L’armée libanaise, massivement déployée sur les lieux de l’attentat qui a tué le chef des opérations, le brigadier François al-Hadj, a arrêté deux individus. L’un des deux suspects serait un homme de grande taille, appréhendé à quelques mètres de la voiture qui a explosé au passage de la victime. L’homme serait barbu. Il a été conduit, avec le deuxième suspect, vers le ministère de la Défense. Il pourrait s’agir d’un islamiste barbu. Cette hypothèse rejoint l’hypothèse développée par certains analystes libanais, qui n’excluent pas une implication du Fatah Al-Islam dans l’attentat, dans le cadre d’une vengeance après sa défaite dans le camp de Nahr El-Bared, où François al-Hadj conduisait les opérations de l’armée ».
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Mediarabe.info, toujours le mercredi 12 décembre 2007, à 7h10, par l’entremise de Khaled Asmar à Beyrouth, écrivait : « Lors d’une réunion du Front national progressiste, dirigé par le Baas au pouvoir en Syrie, Farouk Chareh, le vice-président syrien, a lancé une virulente offensive politique hier, un événement qui expliquerait, a posteriori, le nouvel attentat survenu ce matin au Liban (…) Farouk Chareh a affirmé en effet que ‘les amis et les alliés de la Syrie sont aujourd’hui plus puissants que jamais, même du temps où l’armée syrienne était présente au Liban’. Chareh, qui représente l’aile dure du Baas, et adepte à la confrontation généralisée, a ajouté que ‘personne ne pourra faire pression sur le président du Parlement Nabih Berri, sur le Hezbollah ou sur l’opposition, quand bien même aurait été sollicitée l’aide d’une puissance externe telle que les États-Unis ou Israël’. Évoquant l’élection présidentielle libanaise, le champion du Baas syrien (ndlr Farouk Chareh, le vice-président syrien) a précisé que son pays était attaché à l’entente entre toutes les parties au Liban et que la solution doit provenir des Libanais eux-mêmes (tout en les empêchant d’y parvenir). (…) Le vice-président syrien (ndlr Farouk Chareh) a insisté sur le choix du futur Premier ministre (ndlr libanais) et sur le tiers de blocage réclamé par l’opposition (ndlr libanaises pro-syrienne et pro-iranienne). Ainsi, (ndlr le vice-président syrien) Chareh a soutenu les conditions imposées par le Hezbollah et par le général Michel Aoun pour accepter de siéger au Parlement et élire le futur président. La majorité libanaise accuse la Syrie d’être derrière le nouvel attentat, puisque Chareh (ndlr le vice-président syrien) s’était félicité de ‘la fermeté avec laquelle Damas avait fait face aux défis, aux pressions et à toutes les tentatives visant à l’isoler’ et avait évoqué que Damas avait brisé l’isolement et avait obligé la communauté internationale à s’ouvrir sur la Syrie, voulant pour preuve les nombreuses visites de personnalités européennes, et plus particulièrement françaises (évidemment…). La Syrie estimait aussi avoir réussi à forcer la communauté internationale et arabe à normaliser leurs relations avec Damas, sans que la Syrie n’ait rien cédé ».
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En résumé, on pouvait déjà retenir, à l’époque, ce qui suit. Le dossier de la présidentielle libanaise se trouve en Iran. Le général Michel Aoun veut offrir une façade chrétienne à une république islamique. Les Syriens sont à la fois le problème et la solution. Ils créent le problème, puis fixent un prix pour son règlement. Le chef du mouvement Amal (ndlr le chiite Nabih Berri) discutait au nom de son mouvement et au nom du Hezbollah. S’il n’y avait que le mouvement Amal, la question aurait été réglée depuis longtemps. L'officier tué est le général François al Hadj, chef des opérations au sein de l'armée libanaise. Il était pressenti pour succéder à l'actuel chef des armées Michel Sleiman, le candidat de consensus pour la présidence de la République. Damas enfonce le clou en se faisant téléphoner deux fois par Sarkozy. En recevant le roi de Jordanie Abdallah II qui reçoit en ce moment, en visite officielle, le ministre syrien des Affaires étrangères. Abdallah II est très probablement le truchement du roi Abdallah d’Arabie Saoudite. François al-Hadj était chef des opérations l'été dernier lors des combats meurtriers entre l'armée libanaise et les islamistes du Fatah al-Islam dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban. L’attentat ressemble à une réaction contre l'armée au moment où le général Sleiman faisait figure d'un candidat de consensus aux yeux de la majorité et de l'opposition soutenue par Damas. Certaines parties ne veulent pas qu’un président soit élu. L’opposition pro-syrienne et pro-iranienne s’est empressée d’inventer des prétextes afin de retarder l’opération électorale. L’opposition ne veut pas d’élection, et peut-être qu’elle ne veut pas de la République libanaise non plus. Certains analystes libanais n’excluent pas une implication du Fatah Al-Islam dans l’attentat, dans le cadre d’une vengeance après sa défaite dans le camp de Nahr El-Bared. Farouk Chareh, vice-président syrien, a affirmé, que les amis et les alliés de la Syrie sont aujourd’hui plus puissants que jamais ; et qu’il est un adepte de la confrontation généralisée. La Syrie estime aussi avoir réussi à forcer la communauté internationale et arabe à normaliser leurs relations avec Damas, sans que la Syrie n’ait rien cédé.
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Le dossier de la présidentielle libanaise se trouve en Iran. Le général « chrétien » Michel Aoun, allié du Hezbollah, de la Syrie et de l’Iran, veut offrir une façade chrétienne à une république libanaise islamique. La Syrie a reçu le roi de Jordanie Abdallah II qui est en réalité le truchement du roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Ce qui n’a pas empêché et n’empêche toujours pas la Syrie de poursuivre sa politique terroriste. La Syrie a été invitée par Madame Rice à la Conférence d’Annapolis. Ce qui n’a pas empêché et n’empêche toujours pas la Syrie de poursuivre sa politique terroriste. L’opposition libanaise pro-syrienne et pro-iranienne ne veut pas d’élection présidentielle. Elle ne veut pas de la République libanaise non plus. Farouk Chareh, vice-président syrien, a affirmé, mardi 11 décembre, qu’il est un adepte de la confrontation généralisée. Quelques heures plus tard, soit ce matin 12 décembre, le général libanais François al Hadj est assassiné. L’Iran, sans lequel le Hezbollah et la Syrie ne sont rien, ne cesse donc de marquer des points. Le Liban, n’existe plus. Ni les USA ni l’Arabie saoudite n’ont bougé le petit doigt. Ce fut le premier fruit pourri de la Conférence d’Annapolis : les mollahs intégristes et génocidaires iraniens ont eu et ont encore le vent en poupe.
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Le 22 mai 2007 nos médias racontaient que l'armée libanaise continuait de bombarder le « camp de réfugiés palestiniens » de Nahr al Bared, à proximité de Tripoli, dans le nord du Liban. Des « activistes » du mouvement islamiste Fatah al Islam étaient retranchés dans ce « camp ». Quelques 20 « activistes » du Fatah al Islam, 32 soldats et 27 civils étaient morts depuis le début des combats. C’étaient les combats les plus violents entre l’armée libanaise et des « activistes » depuis la guerre civile de 1975-1990. L'armée libanaise avait renforcé sa présence autour du camp de Nahr al Bared. Voilà pour la version officielle. En réalité, les douze « camps palestiniens » du Liban – et surtout celui de Nahr al Bared – étaient et demeurent de petites villes. Pire, c’étaient et ce sont des Etats (« palestiniens ») dans l’Etat (libanais). En vertu d’un accord aberrant entre les Libanais et les « Palestiniens », l’armée et la police libanaises n’ont pas le droit d’entrer dans ces « camps palestiniens ». Le Fatah al Islam est un mouvement terroriste jihadique, lié à Al-Qaïda, qui a été créé au Liban en novembre 2006. Le Fatah al Islam implanté au Liban se compose de terroristes « palestiniens », mais aussi de terroristes originaires de divers pays musulmans. Le Fatah al Islam avait assassiné des civils chrétiens libanais le 13 février 2007. Le Fatah al Islam avait participé au cambriolage d’une banque au Liban.
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Ce sont des terroristes jihadiques sunnites de ce même Fatah al Islam qui, en ce temps de Noël 2010, se sont infiltrés en Grèce, en Allemagne et en France. Pour Noël, offrez-vous un terroriste jihadique.
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Michel Garroté
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