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Il m’arrive, certes, parfois, d’écrire, quelques petites vérités, avec peu d'élégance, peu de délicatesse.
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Et, aussi, avec peu de mollesse, avec peu de beauté sévère.
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Car enfin, quoi de plus laid et de plus vulgaire que la mollesse ?
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Quoi de plus laid et de plus vulgaire que la beauté sévère ?
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Mon langage, c’est, de temps en temps, le langage des halles, de la foule, de la multitude.
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Bref, le langage de la troupe lorsque ça caille ou que ça chauffe, en somme.
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Populaire, populiste ou populeux, qu’importe, pourvu que je reste gueux.
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Mes pensées, si elles sont vraies, peuvent être, quelquefois, triviales.
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Ma prose est parfois vulgaire, j'en conviens.
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Mais elle a tout de même un avantage.
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C'est qu'on peut la comprendre, y compris - et surtout - lorsqu’elle est, à la fois, vulgaire et téméraire.
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Même la Bible, en langue hébraïque et en langue grecque, a été traduite, en langues dites vulgaires, notamment les langues romanes.
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Il y a le vulgaire des petits.
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Et il y a le vulgaire des grands.
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Alors, tant qu’à faire, autant rester un grand vulgaire.
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Un lourdaud au cuir dur.
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Un ours mal léché.
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Un cheval fou, qui déteste, qu’on lui souffle dans le museau, lorsqu’il dort.
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Taureau sauvage ou gros bœuf.
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Car après tout, ce sont, parfois, les vêtements, qui rendent les nudités obscènes.
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La pruderie ne cache-t-elle pas souvent une forme d’obscénité ?
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N’en va-t-il pas de même pour certaines pensées, apparemment correctes, et, pourtant, tellement abjectes ?
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Michel Garroté
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