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mardi 20 juillet 2010

« La logique française, c’est le contraire du bon sens » Par Michel Garroté

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Aujourd’hui mardi, je lis, ça et là, sur le wire et sur le net, qu’à Paris, un vol sur deux sera supprimé, demain mercredi, à l’aéroport d’Orly ; et qu’un vol sur cinq sera supprimé, demain mercredi, à l’aéroport Roissy-CDG.
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Je lis, aussi, qu’à l'issue de la réunion de « concertation », qui s'est tenue, avec « l'intersyndicale » des contrôleurs aériens (CGT-CGC-FO-Unsa/Iessa-Unsa/Inca), la Direction générale de l'aviation civile a publié un communiqué où elle indique qu'« en raison d'un mouvement social », elle « a demandé aux compagnies aériennes pour la journée du mercredi 21 juillet de procéder à des réductions de vols ».
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Concrètement, cela signifie, que des perturbations, liées à une grève lancée par les cinq syndicats (CGT-CGC-FO-Unsa/Iessa-Unsa/Inca), auront lieu, demain. Des perturbations, ou, plus clairement exprimé, un vol sur deux supprimé à Orly et un vol sur cinq supprimé à Roissy-CDG, à cause d’une grève, en plein mois de juillet.
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Vu de l’étranger, le vocabulaire « à la française » utilisé par la Direction générale de l'aviation civile a quelque chose de pathétique et de ridicule. En effet, la Direction générale de l'aviation civile, raconte, dans son communiqué, qu'« en raison d'un mouvement social » (une grève annoncée aujourd’hui pour demain…), elle « a demandé aux compagnies aériennes pour la journée du mercredi 21 juillet de procéder à des réductions de vols » (c’est « elle » qui a « demandé », mais c’est à cause de la grève).
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La Direction générale de l'aviation civile raconte cela par écrit ; elle raconte cela, au lieu de dire ou d’écrire, clairement, qu’à cause d’une grève, 50% des vols seront supprimés à Orly et 20% des vols seront supprimés à Roissy-CDG en pleine période estivale. Car c’est bien la grève et rien que la grève qui est la cause du bazar caniculaire qui se produira demain à Orly et à Roisssy-CDG.
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Par ailleurs, toujours aujourd’hui mardi, encore sur le wire et sur le net, je lis, que le ministre français du Travail, Eric Woerth, a réaffirmé, sur la radio Europe 1, qu'il n'avait « aucunement » l'intention de démissionner ; et je lis qu’il a, de nouveau, démenti être intervenu, pour favoriser, l'embauche de son épouse, par le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt.
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Là encore, le vocabulaire « à la française » utilisé (par Woerth et par tous les autres acteurs de ce pitoyable feuilleton de l’été) a quelque chose de pathétique et de ridicule. Car en effet, Woerth (et tous les autres acteurs de ce pitoyable feuilleton de l’été), devraient, normalement, se limiter à respecter l’Etat de droit et donc la justice.
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Or, force est de constater, que Woerth, en appelle, à la justice, certes ; mais seulement du bout des lèvres et avec appréhension. Et, force est de constater, qu’au lieu de s’en remettre à la justice et au verdict de celle-ci, Woerth, qui est apparemment au-dessus de la loi, et, donc, au-dessus de la morale, a, déjà, décidé, qu'il n'a « aucunement » l'intention de démissionner.
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A titre purement indicatif, si Woerth et Sarkozy étaient Allemands, ils auraient - déjà - été forcés de démissionner, les deux, afin de préserver la stabilité et le bon fonctionnement de l’Etat. C’est, du reste, ce qu’on peut lire, dans l’excellent magazine allemand ‘Focus’…
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