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mardi 20 juillet 2010

« France - Les services secrets du président » Par Michel Garroté

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Jean Guisnel, sur Le Point.fr, écrivait, hier lundi 19 juillet 2010 (extraits) : « Annoncée ce matin (19 juillet) au Journal officiel, qui a publié un
décret du 13 juillet, l’académie du renseignement français est désormais officiellement créée. Cette création vient parachever la réforme du renseignement français lancée au printemps 2008 ».
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« Celle-ci a notamment été marquée par la fusion des RG (Renseignements généraux) et de la DST (Direction de la surveillance du territoire) au sein de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) et la création d’un Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN) à l’Élysée. Elle avait également vu la création d’un poste de coordonnateur du renseignement, animateur du CNR (Conseil national du renseignement), installé auprès du président de la République à l’Élysée. Le CNR est présidé en personne par Nicolas Sarkozy ».
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« Le coordonnateur a pour fonction de faire "travailler ensemble" les six services de renseignement d’État français, à savoir la DCRI, qui dépend du ministère de l’Intérieur, les deux services du ministère de l’Économie et du Budget, la DNRED (Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières) et
TRACFIN (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins), ainsi que les trois services dépendant du ministère de la Défense : la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense), la DRM (Direction du renseignement militaire), et les services secrets, la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) ». (Fin des extraits de l’article de Jean Guisnel paru sur Le Point.fr).
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Pour ce qui me concerne, la réforme, du renseignement, par Sarkozy, pose quelques menus petits problèmes.
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Primo, la fusion des Renseignements généraux et de la Direction de la surveillance du territoire au sein de la Direction centrale du renseignement intérieur. Les Renseignements généraux constituent une police politique au service des dirigeants en place. Les Renseignements généraux renseignent les dirigeants en place notamment sur les opinions exprimées par les citoyennes et les citoyens (sans oublier le Service d’Information Gouvernemental qui surveille ce qui s’écrit sur le gouvernement et sur le président).
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Personnellement, j’aurais préféré que les Renseignements généraux soient purement et simplement supprimés.
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Fusionner ces Renseignements généraux avec la Direction de la surveillance du territoire me semble anachronique. Cela me semble anachronique, car la fonction théorique de la Direction de la surveillance du territoire, c’est de protéger le territoire français d’activités étrangères nuisibles. Autrement dit, rien à voir, en principe, avec les Renseignements généraux…
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La Direction centrale du renseignement intérieur qui résulte de la fusion des Renseignements généraux et de la Direction de la surveillance du territoire, cette Direction centrale me semble donc anachronique. Et dangereuse.
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La Direction centrale du renseignement intérieur me semble dangereuse, car au prétexte de la lutte contre « l’islamophobie » et en vertu de l’allahïcité, je redoute que les Juifs et les Chrétiens soient trop surveillés et les mahométans pas assez surveillés.
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Secundo, le fait qu’en parallèle, il y ait création d’un Conseil de défense et de sécurité nationale à l’Élysée, et, en plus, création d’un poste de coordonnateur du renseignement, animateur d’un Conseil national du renseignement lui aussi installé à l’Élysée et présidé par Sarkozy en personne.
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La création d’un Conseil de défense et de sécurité nationale et la création d’un Conseil national du renseignement - qui de fait dépendent tous les deux de Sarkozy - me semblent dangereuses. Ces deux créations sous contrôle sarkozique me semblent dangereuses pour les raisons déjà évoquées plus haut.
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Tertio, j’ai un petit problème avec les trois services qui dépendent du ministère de la Défense, à savoir la Direction de la protection et de la sécurité de la défense, la Direction du renseignement militaire et les « services secrets », la Direction générale de la sécurité extérieure (qui avait foiré dans une grotesque tentative de libération d’Ingrid Betancourt par des pieds nickelés ; et qui avait également foiré en Somalie, où deux barbouzes accoudés au bar de leur hôtel, s’étaient fait kidnapper, par des terroristes, déguisés en pirates). L’appellation de ces trois services est déjà, en soi, un casse-tête chinois.
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Quant à leur hypothétique complémentarité et leur hypothétique coopération avec les trois autres services (la Direction centrale du renseignement intérieur, le Conseil de défense et de sécurité nationale et le Conseil national du renseignement), cette hypothétique complémentarité et cette hypothétique coopération relèvent d’un optimisme qui frise l’aveuglement.
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Au vu de la nature et du caractère de l’actuel locataire de l’Elysée, cette hypothétique complémentarité et cette hypothétique coopération (huit services et il y en a d’autres encore, notamment pour la lutte contre le terrorisme…) relèvent même d’un optimisme qui frise l’hallucination.
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A ce propos, il est fortement déconseillé de sauter dans le vide sans au moins un parachute.
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Copyright Michel Garroté
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Source :
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/l-academi (...)
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