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lundi 19 juillet 2010

« Au nom d’Allah, j’extermine mes frères » Par Michel Garroté

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Depuis avril 2007, sur Internet, j’écris, régulièrement, que les terroristes islamiques, exterminent, principalement, leurs frères musulmans. J’écris cela en opposition avec les médias qui, eux, mettent, les attentats suicide en particulier, et, les attentats à la bombe en général, sur le dos de l’Occident. Ce serait, soi-disant, parce qu’il y a des troupes occidentales, au Moyen Orient et en Asie Centrale, que les terroristes islamiques, déchirent en lambeaux, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, toutes et tous musulmans. En effet, les 99% des victimes d’attentats islamiques sont des civils mahométans.
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A cet égard, on attend toujours, que les mahométans de l’Union Européenne, manifestent, pacifiquement, dans la rue, contre la Terreur islamique…
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Mais malgré tout cela, les médias répètent la sempiternelle litanie que voici : « depuis l’occupation américaine, le nombre total de victimes d’attentats se chiffre à… ».
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En revanche, ces mêmes médias, nous la jouent larmes de crocodile, chaque fois, qu’une opération de l’ISAF en Afghanistan, entraîne des dégâts collatéraux. Comme si ce genre de guerre, pouvait être menée, sans qu’il y ait, de temps à autre, quelques victimes civiles.
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Cela dit, il peut arriver, que sur ces sujets, un média publie, des articles, non pas hallucinants, mais réalistes.
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Ainsi, Alexandre del Valle, géopolitologue, auteur de nombreux articles et ouvrages, écrit, dans France Soir, avec deux textes distincts (extraits adaptés) : « Pour certains, Al Qaïda serait à bout de souffle, et l’islamisme radical ne serait qu’une réaction à « l’impérialisme occidental ». En fait, les nouvelles du Jihad montrent plutôt que les islamo-terroristes tuent d’abord et surtout leurs « frères » musulmans. Au Pakistan, l’attentat suicide perpétré le 9 juillet dans le nord-ouest du pays (région du Mohmand) près de la frontière afghane (102 morts) visait non les forces américaines, mais les humanitaires de l’ONU et des civils musulmans. Ceux-ci ont été sauvagement massacrés lorsque la moto-bombe d’un kamikaze a été lancée contre le local où le Programme alimentaire mondial de l'ONU distribuait de la nourriture et des fauteuils roulants… Il s’agit de l’attentat islamiste le plus meurtrier depuis celui de mai dernier, à Lahore, contre les membres de la secte soufie des ahmadis ».
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« Rappelons que le district du Mohmand, peuplé de pachtounes, l’ethnie des Talibans, est un fief du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), affilié à Al-Qaïda depuis 2007. On lui attribue 400 attentats-suicides et 3.500 morts dans le pays en trois ans, dont une grande majorité de musulmans… Un phénomène visible partout ailleurs : à Gaza, les terroristes du Hamas règnent en maîtres absolus, tuent et menacent leurs frères plus modérés de l’Autorité palestinienne, au prétexte de lutter « plus qu’eux » contre Israël. En Somalie, les insurgés « Shébab » qui contrôlent la majorité du pays, massacrent leur peuple, non les « croisés occidentaux ». Exemple : mercredi, ils ont exécuté à la grenade près de Mogadiscio 2 jeunes musulmans coupables d’avoir regardé en groupe à la télévision la demi-finale du Mondial Espagne-Allemagne, une activité « anti-islamique »… Mercredi dernier, en Irak, des attentats islamistes ont tué des musulmans chiites participant à un pèlerinage dans les rues de Bagdad (33 morts et 99 blessées) et se rendant au mausolée de l'imam Moussa Kazim ».
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« D'autres bombes ont explosé à Al-Jadida et Foudaïlia, dans l'est de Bagdad. En trois jours, 70 musulmans chiites ont été tués, non par des G’Is américains, mais par des terroristes musulmans sunnites. Il est vrai que les chiites, minorité de l’islam, mais majoritaires en Irak (pays des lieux saints du chiisme), sont une cible privilégiée des islamistes sunnites qui craignent leur force politique en Irak depuis la chute de Saddam Hussein (sunnite) en 2003. Là dénonciation des chiites « complices des envahisseurs » est ici un prétexte pour régler des comptes qui n’ont rien à voir avec « l’impérialisme américain ». Face à cette folie meurtrière, le théologien Mohamed Tahir-ul-Qadri a rejeté toute justification du terrorisme islamiste et affirmé dans une fatwa que les Kamikazes « ne deviendront pas des héros de l’islam mais du feu de l'enfer". On aimerait voir de telles fatwas adoptées en Arabie saoudite, à l’Université égyptienne d’Al Azhar ou a fortiori par les leaders musulmans européens qui empêcheraient ainsi que des jeunes soient fanatisés ».
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« Mais Muhammad Tahir-ul-Qadri appartient au mouvement soufi Minhaj-ul-Quran, école mystique minoritaire, cible d’attentats terroristes. Or les islamistes radicaux ont justement pour ennemis premiers, avant même les Occidentaux, les « mauvais musulmans » et les minorités musulmanes (soufis, alévis, chiites, etc.). La violence islamiste n’est donc pas une réaction d’« opprimés », de « pauvres ». Elle est l’instrument fascisant permettant aux extrémistes islamistes, issus de familles riches, comme Ben Laden, d’asseoir leur domination absolue, au nom d’une pensée islamique « officielle » jamais changée depuis le XIème siècle et hostile aux minorités. D’où la nécessité d’une « réforme de l’Islam » et d’écouter les musulmans libéraux avant qu’ils ne soient tous liquidés ou réduits au silence… Citons seulement en France le courageux imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, dont les militants pro-burqa et pro-Hamas réclament la tête pour avoir défendu l’« islam républicain » puis condamné le terrorisme et l’antisémitisme… ».
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« Le Sénat américain a confirmé la désignation du général américain David Petraeus à la tête des forces de l’OTAN en Afghanistan. L’officialisation de Petraeus est survenue peu après le limogeage du général Stanley McChrystal par Barack Obama, qui n’avait pas toléré sa critique du gouvernement américain dans le magazine Rolling Stone. L’officialisation de Petraeus survient peu après le limogeage du général Stanley McChrystal par Barack Obama, qui n’avait pas toléré sa critique du gouvernement américain dans le magazine Rolling Stone. Mais le changement d’homme n’infirme pas la politique américaine en Afghanistan. Car Pétraeus est le maître de McChristal et l’inspirateur de sa stratégie afghane - déjà appliquée avec succès en Irak - consistant à combiner renfort de troupes au sol (« surge »), retournement de fractions islamistes dissidentes et aide économique aux populations ».
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« Forte de cette continuité, la Chambre des représentants américaine a adopté jeudi un projet de budget 2010 de 33 milliards de dollars pour financer l'envoi de 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan. Ce montant complète le budget de guerre total pour la zone Afghanistan-Pakistan (« Af-Pak ») de 130 milliards. Le renforcement de l’effort de guerre voulu par Obama constitue la dernière chance pour enrayer l’enlisement en Afghanistan, ceci dans la perspective du retrait progressif des troupes US prévu dès 2011 ».
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« Au siège de l’Alliance atlantique à Bruxelles, Petraeus a tenté de rassurer les alliés sur les opérations menées contre les talibans, malgré les pertes humaines croissantes et l’échec à contrôler des zones stratégiques du pays » (Note de Michel Garroté : personnellement, je trouve l’hypocrisie d’Obama suicidaire ; il faut avoir le courage de frapper fort en Afghanistan ; et le courage de dire aux Européens que cette guerre, comme toute guerre, fait et fera des victimes ; et qu’elle durera bien au-delà de 2011, si l’on veut définitivement régler le problème ; sans cela, l’Occident subira les mêmes gâchis qu’au temps de Jimmy Carter et de Bill Clinton).
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« Mais l’enlisement étant difficile à nier, un vif débat oppose à la Chambre les élus hostiles à cette guerre coûteuse et impopulaire (les « anti-guerre » jugent la victoire irréaliste et l’interventionnisme américain contre-productif), à ceux qui y sont favorables mais dénoncent au contraire l’intention d’Obama d’initier le retrait des troupes américaines dès 2011. C’est l’opinion notamment de l’ancien candidat à la présidence, John McCain, qui juge ce retrait dangereux et fort irréaliste. C’est aussi l’avis du secrétaire britannique à la Défense, qui a mis en garde ses alliés contre un retrait prématuré des forces de l’OTAN du pays et craint une augmentation des pertes humaines cet été. Quant au volet de l’aide non militaire à l’Afghanistan et au Pakistan (10 milliards de dollars au titre de l’aide économique et de l'éducation), dont le vote à la Chambre Haute a été renvoyé à mi-juillet, il est aussi vivement contesté : ‘Si l'argent américain va servir à bâtir une nation, je préfèrerais que ce soit la mienne’, déclarait Louise Slaughter, président de la puissante commission des Lois à la chambre... ».
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« D’évidence, les Talibans menacent l’intégrité du Pakistan, puissance nucléaire et bombe à retardement géopolitique gangrenée par l’islamisme, mais aussi l’Afghanistan où ils reviennent en force et sont majoritaires grâce à la prédominance de leur ethnie pachtoune qui contrôle le trafic de la drogue. C’est pourquoi le Président afghan Hamid Karzaï, lui-même d’ethnie pachtoune, qui craint pour sa vie, compose avec des clans talibans et multiplie les diatribes contre les Américains à qui il doit pourtant son poste… ».
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« L’optimisme n’est donc plus de mise dans ce pays rebelle qui résista aux empires britannique et russe, qui créèrent artificiellement un pays en divisant le peuple pachtoune des deux côtés de la frontière afghano-pakistanaise, source lointaine du conflit » (Note de Michel Garroté : c’est un fait historique relevant du passé, et comme tout fait historique relevant du passé, on ne peut le modifier ; selon moi, il est impératif d’augmenter les troupes en Afghanistan et de les y maintenir, précisément parce qu’un jour, il faudra, aussi, depuis l’Afghanistan, régler la question des Talibans pakistanais dans un Pakistan nucléarisé ; sans cela, à quoi bon envisager des frappes contre le nucléaire iranien, si c’est pour livrer le nucléaire pakistanais aux Talibans et à Al-Qaïda ; la guerre contre la Terreur islamique est planétaire ; et par conséquent, elle durera encore une décennie, au minimum).
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« Certes, la stratégie de Petraeus a été efficace en Irak. Mais l’Afghanistan n’est pas l’Irak. Et le général se garde de crier victoire. Car les experts n’excluent plus le retour des Talibans pachtounes à Kaboul dès le retrait des troupes de l’Otan d’Afghanistan (*) ». (Fin des extraits adaptés des deux textes d’Alexandre del Valle parus dans France Soir).
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(*) Sur l’Afghanistan et les conflits dans le monde, voir « Géopolitiques, Manuel pratique de Patrice Gourdin, Préface d’Yves Lacoste », Editions Choiseul, 2010.
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Copyright Michel Garroté & Alexandre del Valle
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Sources :
http://blog.alexandredelvalle.com/archives/344-Les-musulmans,-premieres-victimes-du-terrorisme-islamiste-Somalie,-Irak,-Pakistan.html
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http://blog.alexandredelvalle.com/archives/343-Obama-face-a-lenlisement-afghan.html
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Alexandre del Valle est géopolitologue, auteur de nombreux articles et ouvrages dont "Le Totalitarisme Islamiste" et
"Le Dilemme Turc" parus aux éditions des Syrtes.
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