-
-
Israël - La Cosa Nostra Obamique
-
Par Michel Garroté
-
Mercredi 28 avril 2010 – 14 Iyyar 5770
-
On se souvient de la récente analyse de Michel Gurfinkiel (Obama veut sacrifier Israël), analyse que l’on peut ici résumer comme suit (extraits adaptés) : « Obama a élaboré un plan de paix quasi-définitif au cours d’une réunion qui a eu lieu le 24 mars. Y ont participé : le général James Jones, président du Conseil national de sécurité d’Obama, un anti-israélien convaincu ; Brent Scowcroft, dit le ‘papillon tête de mort’, conseiller du président George Bush père, un anti-israélien glacé et résolu ; Sandy Berger, un ancien conseiller de Bill Clinton, assez pro-israélien mais d’extrême-gauche ; Colin Powell, ce militaire afro-américain d’origine jamaïcaine qui a dû toute sa carrière politique aux républicains mais qui les a trahis en 2008 pour Obama ; Frank Carlucci, un honnête dinosaure de l’époque Reagan, proche aujourd’hui de la Rand Organization, think-tank liée, entre autres, à l’Arabie Saoudite ; Robert McFarlane, issu lui aussi de l’administration Reagan, persécuté pour son rôle dans l’affaire Iran-Contras, passé par une longue dépression et devenu depuis un Chrétien mystique ; et Brzezinski ».
-
« Le 11 avril, Brzezinski révèle ce plan dans le Washington Post. Brzezinski, rappelons-le, homme désormais octogénaire, qui fut voici une trentaine d’années le mentor de Jimmy Carter pendant sa campagne électorale de 1976 puis son grand vizir de 1977 à 1981. Et qui, en tant que tel, présida aux revers les plus cinglants que l’Amérique ait connus depuis sa fondation : de la communisation de la Corne de l’Afrique à celle de l’Afghanistan, en passant par le déploiement de missiles nucléaires russes au cœur de l’Europe, la chute de l’Iran et la séquestration des diplomates américains de Téhéran » (Fin des extraits adaptés de l’analyse de Michel Gurfinkiel).
-
A ce propos, aujourd’hui, dans une analyse intitulée « Gates inquiet du réarmement du Hezbollah », Claire Dana-Picard, sur actu.co.il, écrit notamment (extraits) : « Le ministre (israélien) de la Défense Ehoud Barak, qui effectue une visite aux Etats-Unis, a rencontré (…) son homologue américain Robert Gates. (…) Lors de l’entretien, les deux hommes ont évoqué les dangers qui menaçaient le secteur (du Proche et du Moyen Orient) et ont parlé notamment du soutien apporté par l’Iran et la Syrie au Hezbollah, qui poursuit impunément ses activités au Liban. A ce sujet, Gates a rappelé que la Syrie procurait régulièrement des armes à l’organisation terroriste, mettant ainsi en cause l’équilibre précaire régnant dans la région. Il a ajouté qu’à l’heure actuelle, le Hezbollah possédait davantage de missiles et de roquettes que la plupart des gouvernements dans le monde. Il a encore précisé que les USA suivaient de près les derniers développements dans ce domaine ».
-
« Barak, commentant à son tour la situation, a confirmé que ‘Damas et Téhéran constituaient les sources d’approvisionnement en armes du Hezbollah’. Les deux hommes ont débattu également de la question iranienne. A ce sujet, le ministre israélien a déclaré à son interlocuteur que ‘le monde ne pouvait pas trop attendre’ pour s’assurer que l’Iran était réellement prêt à renoncer à son programme nucléaire. Barak a précisé qu’il approuvait les décisions prises par les Etats-Unis en faveur de sanctions économiques plus sévères à l’encontre du régime des ayatollahs. Mais il a estimé que seul l’avenir dira si ces moyens ont été efficaces ».
-
« Dans ce contexte, il est intéressant de rapporter les déclarations de l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis Michael Oren. Dans une interview accordée à la chaîne télévisée américaine CNN, le diplomate a indiqué qu’Israël se devait d’approuver les sanctions contre l’Iran mais avait le droit, comme tout autre Etat, d’assurer sa propre protection s’il se sentait en danger. Et de préciser : ‘L’Iran est une menace pour Israël, le Proche-Orient et le monde entier. Nous apprécions les efforts déployés par les Etats-Unis pour la formation d’une coalition internationale en vue d’imposer de nouvelles mesures à l’Iran mais Israël doit se défendre : nous n’avons pas oublié ce qui s’est passé il y a 65 ans, lorsque les Juifs n’avaient pas les moyens de se défendre’ ».
-
« Concernant la Syrie et le Liban, Oren a affirmé qu’Israël ne souhaitait pas les attaquer mais il n’a pas manqué de souligner que le transfert de Scuds (par la Syrie) au Hezbollah ‘préoccupait sérieusement Jérusalem’. Il a rappelé que les Iraniens et les Syriens avaient procuré 60’000 missiles à l’organisation terroriste d’obédience chiite, pointés à présent en direction des villes israéliennes. Il a précisé qu’il s’agissait d’une menace concrète tant pour les habitants d’Israël que pour ceux du Liban. ‘Je suis certain que l’administration Obama comprend ces dangers’ » (Fin des extraits de l’analyse de Claire Dana-Picard).
-
Quant à moi, mardi 27 avril, j’écrivais notamment (*) : « Indépendamment de la question des Scud, le fait est que le Hezbollah détient des roquettes, des mortiers d’obus et des missiles. Le fait est que certains de ces missiles, Scud ou autre, peuvent atteindre la moitié Nord d’Israël et même des localités situées plus au sud. Et le fait est que ni le président libanais, ni le gouvernement libanais, ni le parlement libanais, ni l’armée régulière libanaise ne prennent les mesures nécessaires pour désarmer le Hezbollah, tel que cela a été convenu avec l’ONU après la guerre de 2006. Le Liban est ainsi devenu un Hezbollistan ».
-
En résumé et en conclusion, on notera quelques points importants, qui ne sont pas forcément clairs, dans l’esprit du public : Israël a fait savoir à Obama qu’il accepte de prendre des mesures pour gagner la confiance des Palestiniens. Israël accepte ces mesures en contrepartie d’un embargo sur l’importation de pétrole iranien. Et en contrepartie d’une date butoir, claire et précise, concernant l’arrêt du programme nucléaire offensif iranien. Arrêt à obtenir par la voie diplomatique (ces faits ont été soigneusement décortiqués par Stéphane Juffa, hier 27 avril, sur http://menapress.org/ dans une analyse intitulée « Iran : Netanyahu marche sur des œufs »).
-
Autrement dit, Israël accepte de négocier conjointement le dossier palestinien et le dossier iranien, malgré le fait qu’au plan létal, existentiel, le premier peut attendre et pas le second. Cependant, Israël veut une date butoir pour le dossier nucléaire iranien. Au-delà de cette date butoir, le monde devra comprendre que les mollahs intégristes iraniens sont sur le point d’avoir la bombe atomique. Au-delà de cette date butoir, le monde devra également comprendre que la voie diplomatique a définitivement échoué. Et qu’en conséquence, au-delà de la date butoir, Israël sera libre de se défendre, comme il l’entend, contre le nucléaire offensif iranien. L’opinion publique américaine, l’opinion publique israélienne, une partie de l’opinion publique sunnite et une partie de l’opinion publique européenne comprendront et accepteront qu’Israël frappe préventivement le nucléaire offensif iranien avant qu’il ne soit trop tard.
-
Certains, c’est vrai, ne l’accepteront pas, tels Obama, Brzezinski, James Jones, Scowcroft, Berger, Powell, Carlucci et McFarlane. Ils ne l’accepteront pas. Mais cela n’aura plus la moindre importance. Car leur manœuvre aura échoué. Et ils ne tiendront pas à ce que tout le monde le dise haut et fort.
-
(*) La France soutient un ministre mahométan incompétent
-
Israël - La Cosa Nostra Obamique
-
Par Michel Garroté
-
Mercredi 28 avril 2010 – 14 Iyyar 5770
-
On se souvient de la récente analyse de Michel Gurfinkiel (Obama veut sacrifier Israël), analyse que l’on peut ici résumer comme suit (extraits adaptés) : « Obama a élaboré un plan de paix quasi-définitif au cours d’une réunion qui a eu lieu le 24 mars. Y ont participé : le général James Jones, président du Conseil national de sécurité d’Obama, un anti-israélien convaincu ; Brent Scowcroft, dit le ‘papillon tête de mort’, conseiller du président George Bush père, un anti-israélien glacé et résolu ; Sandy Berger, un ancien conseiller de Bill Clinton, assez pro-israélien mais d’extrême-gauche ; Colin Powell, ce militaire afro-américain d’origine jamaïcaine qui a dû toute sa carrière politique aux républicains mais qui les a trahis en 2008 pour Obama ; Frank Carlucci, un honnête dinosaure de l’époque Reagan, proche aujourd’hui de la Rand Organization, think-tank liée, entre autres, à l’Arabie Saoudite ; Robert McFarlane, issu lui aussi de l’administration Reagan, persécuté pour son rôle dans l’affaire Iran-Contras, passé par une longue dépression et devenu depuis un Chrétien mystique ; et Brzezinski ».
-
« Le 11 avril, Brzezinski révèle ce plan dans le Washington Post. Brzezinski, rappelons-le, homme désormais octogénaire, qui fut voici une trentaine d’années le mentor de Jimmy Carter pendant sa campagne électorale de 1976 puis son grand vizir de 1977 à 1981. Et qui, en tant que tel, présida aux revers les plus cinglants que l’Amérique ait connus depuis sa fondation : de la communisation de la Corne de l’Afrique à celle de l’Afghanistan, en passant par le déploiement de missiles nucléaires russes au cœur de l’Europe, la chute de l’Iran et la séquestration des diplomates américains de Téhéran » (Fin des extraits adaptés de l’analyse de Michel Gurfinkiel).
-
A ce propos, aujourd’hui, dans une analyse intitulée « Gates inquiet du réarmement du Hezbollah », Claire Dana-Picard, sur actu.co.il, écrit notamment (extraits) : « Le ministre (israélien) de la Défense Ehoud Barak, qui effectue une visite aux Etats-Unis, a rencontré (…) son homologue américain Robert Gates. (…) Lors de l’entretien, les deux hommes ont évoqué les dangers qui menaçaient le secteur (du Proche et du Moyen Orient) et ont parlé notamment du soutien apporté par l’Iran et la Syrie au Hezbollah, qui poursuit impunément ses activités au Liban. A ce sujet, Gates a rappelé que la Syrie procurait régulièrement des armes à l’organisation terroriste, mettant ainsi en cause l’équilibre précaire régnant dans la région. Il a ajouté qu’à l’heure actuelle, le Hezbollah possédait davantage de missiles et de roquettes que la plupart des gouvernements dans le monde. Il a encore précisé que les USA suivaient de près les derniers développements dans ce domaine ».
-
« Barak, commentant à son tour la situation, a confirmé que ‘Damas et Téhéran constituaient les sources d’approvisionnement en armes du Hezbollah’. Les deux hommes ont débattu également de la question iranienne. A ce sujet, le ministre israélien a déclaré à son interlocuteur que ‘le monde ne pouvait pas trop attendre’ pour s’assurer que l’Iran était réellement prêt à renoncer à son programme nucléaire. Barak a précisé qu’il approuvait les décisions prises par les Etats-Unis en faveur de sanctions économiques plus sévères à l’encontre du régime des ayatollahs. Mais il a estimé que seul l’avenir dira si ces moyens ont été efficaces ».
-
« Dans ce contexte, il est intéressant de rapporter les déclarations de l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis Michael Oren. Dans une interview accordée à la chaîne télévisée américaine CNN, le diplomate a indiqué qu’Israël se devait d’approuver les sanctions contre l’Iran mais avait le droit, comme tout autre Etat, d’assurer sa propre protection s’il se sentait en danger. Et de préciser : ‘L’Iran est une menace pour Israël, le Proche-Orient et le monde entier. Nous apprécions les efforts déployés par les Etats-Unis pour la formation d’une coalition internationale en vue d’imposer de nouvelles mesures à l’Iran mais Israël doit se défendre : nous n’avons pas oublié ce qui s’est passé il y a 65 ans, lorsque les Juifs n’avaient pas les moyens de se défendre’ ».
-
« Concernant la Syrie et le Liban, Oren a affirmé qu’Israël ne souhaitait pas les attaquer mais il n’a pas manqué de souligner que le transfert de Scuds (par la Syrie) au Hezbollah ‘préoccupait sérieusement Jérusalem’. Il a rappelé que les Iraniens et les Syriens avaient procuré 60’000 missiles à l’organisation terroriste d’obédience chiite, pointés à présent en direction des villes israéliennes. Il a précisé qu’il s’agissait d’une menace concrète tant pour les habitants d’Israël que pour ceux du Liban. ‘Je suis certain que l’administration Obama comprend ces dangers’ » (Fin des extraits de l’analyse de Claire Dana-Picard).
-
Quant à moi, mardi 27 avril, j’écrivais notamment (*) : « Indépendamment de la question des Scud, le fait est que le Hezbollah détient des roquettes, des mortiers d’obus et des missiles. Le fait est que certains de ces missiles, Scud ou autre, peuvent atteindre la moitié Nord d’Israël et même des localités situées plus au sud. Et le fait est que ni le président libanais, ni le gouvernement libanais, ni le parlement libanais, ni l’armée régulière libanaise ne prennent les mesures nécessaires pour désarmer le Hezbollah, tel que cela a été convenu avec l’ONU après la guerre de 2006. Le Liban est ainsi devenu un Hezbollistan ».
-
En résumé et en conclusion, on notera quelques points importants, qui ne sont pas forcément clairs, dans l’esprit du public : Israël a fait savoir à Obama qu’il accepte de prendre des mesures pour gagner la confiance des Palestiniens. Israël accepte ces mesures en contrepartie d’un embargo sur l’importation de pétrole iranien. Et en contrepartie d’une date butoir, claire et précise, concernant l’arrêt du programme nucléaire offensif iranien. Arrêt à obtenir par la voie diplomatique (ces faits ont été soigneusement décortiqués par Stéphane Juffa, hier 27 avril, sur http://menapress.org/ dans une analyse intitulée « Iran : Netanyahu marche sur des œufs »).
-
Autrement dit, Israël accepte de négocier conjointement le dossier palestinien et le dossier iranien, malgré le fait qu’au plan létal, existentiel, le premier peut attendre et pas le second. Cependant, Israël veut une date butoir pour le dossier nucléaire iranien. Au-delà de cette date butoir, le monde devra comprendre que les mollahs intégristes iraniens sont sur le point d’avoir la bombe atomique. Au-delà de cette date butoir, le monde devra également comprendre que la voie diplomatique a définitivement échoué. Et qu’en conséquence, au-delà de la date butoir, Israël sera libre de se défendre, comme il l’entend, contre le nucléaire offensif iranien. L’opinion publique américaine, l’opinion publique israélienne, une partie de l’opinion publique sunnite et une partie de l’opinion publique européenne comprendront et accepteront qu’Israël frappe préventivement le nucléaire offensif iranien avant qu’il ne soit trop tard.
-
Certains, c’est vrai, ne l’accepteront pas, tels Obama, Brzezinski, James Jones, Scowcroft, Berger, Powell, Carlucci et McFarlane. Ils ne l’accepteront pas. Mais cela n’aura plus la moindre importance. Car leur manœuvre aura échoué. Et ils ne tiendront pas à ce que tout le monde le dise haut et fort.
-
(*) La France soutient un ministre mahométan incompétent
-
-
-
-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
laissez un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.