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jeudi 22 avril 2010

Obama veut sacrifier Israël

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Dans le précieux document reproduit ci-dessous, Michel Gurfinkiel, qui vient de rejoindre officiellement l’équipe
http://drzz.info dont j’assume la rédaction en chef, se livre à une analyse, lucide et éclairante, sur les véritables intentions de Barack Hussein Obama à l’égard d’Israël. De plus, Michel Gurfinkiel décortique ici le profil des hommes politiques américains qui, avec Obama, mettent actuellement en place le plan qui veut, purement et simplement, sacrifier Israël. J’ai de nombreuses fois, entre autre sur ce blog, mis en garde contre les sournois desseins de Barack Hussein. Pour ce faire, je me suis appuyé sur diverses analyses, notamment celles de Caroline Glick, Daniel Pipes, Stéphane Juffa, Guy Millière, Guy Senbel, etc. J’ai également écrit, notamment sur drzz.info et sur monde-info, que le véritable grand lobby aux USA, n’est pas le lobby juif ou le lobby israélien, mais le lobby saoudien qui, avec ses pétrodollars, embauche les lobbyistes américains les plus chers et les plus influents. De tout cela et d’autres choses tout aussi importantes, Michel Gurfinkiel accomplit, ci-dessous, une imparable radioscopie.
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Michel Garroté
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Michel Gurfinkiel, sur Hamodia, hier mercredi, dans un éditorial intitulé ‘Le plan Obama’, écrit : « Le président américain a donc décidé de sacrifier Israël. Mais son opinion publique est fidèle à l'État juif. Et les Juifs américains - mieux vaux tard que jamais - se réveillent. J’ai affiché la photo sur l’écran de mon ordinateur : Barack Obama devant le Mur des Lamentations à Jérusalem. C’était pendant l’été 2008… Le sénateur de l’Illinois venait de gagner les primaires démocrates. Or, pour gagner les présidentielles de l’automne suivant, il lui fallait l’électorat juif. Paris, dit-on, vaut bien une messe…. et la Maison Blanche, un détour par les vestiges du Temple de Salomon ! Obama joua le grand jeu : kipa blanche, visage recueilli, supplique griffonnée sur une feuille de papier et glissée entre deux pierres massives. Le 4 novembre 2008, quelque 77 % des Juifs américains votèrent pour lui. Aujourd’hui, Obama affirme que Jérusalem-Est est un ‘territoire palestinien occupé’ et que les Israéliens n’ont pas le droit d’y habiter ou d’y construire. Par ‘Jérusalem-Est’, il entend tous les quartiers et espaces qui, jusqu’au 5 juin 1967, étaient contrôlés par la Jordanie : qu’ils se situent au centre, au nord, à l’est ou au sud de la Ville sainte ! La Vieille Ville de Jérusalem en fait partie. Et le Mur des Lamentations aussi. Obama n’a donc pas hésité, afin d’être élu, à effectuer en 2008 une visite qu’il doit qualifier rétrospectivement - au regard de la politique qu’il applique aujourd’hui - d’illégale.
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Qu’on ne dise surtout pas que le président actuel des États-Unis n’avait pas encore saisi, voici deux ans, en tant que candidat, toutes les subtilités de la politique proche et moyen-orientale ! Ce n’est pas parce qu’il prend la plupart des Juifs américains pour des idiots - à juste titre ? - qu’il en est un lui-même. J’ai affiché une autre photo sur mon écran : la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, à la tribune du lobby juif américain, Aipac, le 23 mars dernier. Elle y condamne les appels à l’émeute et à la violence que lancèrent les Palestiniens à la suite de l’inauguration une semaine auparavant de la nouvelle Synagogue de la Hourva rebâtie sur l’emplacement de l’édifice original qui fut dynamité par les Jordaniens le 27 mai 1948. Mieux : elle y voit une ‘provocation’, retournant ainsi contre les Palestiniens le mot que l’administration Obama vient d’employer contre Israël à propos d’un projet immobilier dans le quartier juif de Ramat-Chlomo, au nord de ‘Jérusalem-Est’. Mais la Hourva, comme le Mur des Lamentations, se situe dans la Vieille Ville. Donc, selon la doctrine américaine actuelle, sur un territoire non moins occupé que Ramat-Chlomo ! Qu’on ne dise surtout pas qu’Hillary Clinton ne voit pas de contradiction… Ce n’est pas parce qu’elle traite les Juifs américains en enfants qu’elle en est un elle-même.
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Jérusalem-Est, pour parler net, n’est pas un territoire palestinien occupé. C’est un territoire disputé. Ce qui revient à dire que plusieurs parties peuvent y faire valoir leurs droits. Et qu’elles doivent parvenir, dans le cadre de la légalité internationale contemporaine, à un compromis par la négociation. Depuis 1967, les divers ‘processus de paix’ israélo-arabes, sous l’égide des Nations Unies, des États-Unis ou de ce que l’on appelle le Quartet (ONU, États-Unis, Europe, Russie) ont toujours admis cette règle. Mais Obama passe outre. Arguant d’un ‘échec’ des négociations en cours, il a décidé, sans s’interroger sur les causes de celui-ci - notamment la guerre civile inter palestinienne entre Fatah et Hamas - de ‘dicter’ la paix au Proche-Orient aux dépens d’Israël. Les premiers signes de ces choix stratégiques remontent au printemps 2009, c’est à dire aux premiers moments de l’administration Obama : qu’il s’agisse des déclarations et discours enamourés que le nouveau président prodigue alors à l’islam en général ou à l’Iran en particulier, ou des propos de certains de ses conseillers selon lesquels il faut ‘jeter Israël sous un autobus’.
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Mais depuis quelques semaines, le rythme s’accélère… Le 21 mars, le journaliste David Ignatius, spécialiste des questions géopolitiques et du Moyen-Orient, publie dans le Washington Post un éditorial où il affirme qu’il est temps que les USA rejettent le ‘brouillard’ où se complaisent les diplomates et (qu’il est temps) ‘d’énoncer clairement les principes de base qui doivent encadrer ces résolutions’. Il ajoute que ceux-ci ont été ‘avancés par Zbigniew Brzezinski’. L’homme, désormais octogénaire, qui fut voici une trentaine d’années le mentor de Jimmy Carter pendant sa campagne électorale de 1976 puis son grand vizir de 1977 à 1981. Et qui, en tant que tel, présida aux revers les plus cinglants que l’Amérique ait connus depuis sa fondation : de la communisation de la Corne de l’Afrique à celle de l’Afghanistan, en passant par le déploiement de missiles nucléaires russes au cœur de l’Europe, la chute de l’Iran et la séquestration des diplomates américains de Téhéran.
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Or ce même Brzezinski ne cesse de se répandre en nouveaux ‘plans’ proche-orientaux. Fin 2009, par exemple, il conseillait aux militaires américains d’abattre les avions israéliens qui tenteraient d’effectuer un raid contre l’Iran ! Le 7 avril dernier, Ignatius apporte dans le même journal d’importantes précisions en révélant qu' Obama a élaboré un plan de paix quasi-définitif au cours d’une réunion qui a eu lieu le 24 mars. Y ont aussi participé : le général James Jones, président du Conseil national de sécurité d’Obama, un anti-israélien convaincu ; Brent Scowcroft, dit le ‘papillon tête de mort’, conseiller du président George Bush père, un anti-israélien glacé et résolu ; Sandy Berger, un ancien conseiller de Bill Clinton, assez pro-israélien mais d’extrême-gauche ; Colin Powell, ce militaire afro-américain d’origine jamaïcaine qui a dû toute sa carrière politique aux républicains mais qui les a trahis en 2008 pour Obama ; Frank Carlucci, un honnête dinosaure de l’époque Reagan, proche aujourd’hui de la Rand Organization, think-tank liée, entre autres, à l’Arabie Saoudite ; et Robert McFarlane, issu lui aussi de l’administration Reagan, persécuté pour son rôle dans l’affaire Iran-Contras, passé par une longue dépression et devenu depuis un Chrétien mystique. Le 11 avril, Brzezinski révèle enfin ce plan - toujours dans le Washington Post : il s’agit de récupérer à la fois le plan Barak de l’été 2000, repris ensuite par Bill Clinton mais envoyé aux orties – de l’aveu même de Clinton – par Arafat, et le ‘plan de paix saoudien de 2002’, ultime resucée de plans de paix concoctés depuis la fin des années 1960 par des diplomates américains pro-pétrole.
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Un lecteur superficiel y verrait une tentative sincère de concilier les vues israéliennes et arabes. Mais un lecteur averti y voit immédiatement un accord de type Munich ! En voici le paragraphe le plus révélateur : ‘L’administration Obama doit faire savoir aux parties concernées que si son offre est rejetée par l’une des parties ou par les deux, les USA saisiront le Conseil de sécurité de l'ONU, déclenchant ainsi des pressions internationales sur la partie récalcitrante’. Brzezinski qui, en dépit de ses origines polonaises, n’a pas beaucoup d’esprit, commet ici une énormité ! Car il aurait dû plutôt écrire à la fin de ce paragraphe : ‘ (…) déclenchant ainsi des pressions internationales sur la ou les parties récalcitrantes’. L’omission du pluriel est un aveu : cela ne peut viser qu’Israël ! Car seul Israël peut être ainsi soumis à des sanctions internationales dans la mesure où la partie adverse - que Brzezinski présente sans plus de précision comme ‘les Palestiniens’ - n’est pas membre de l’Onu ni même à ce jour sujet de droit international…
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Israël est un État de type occidental (démocratique et soumis à la loi) inséré dans le système des États occidentaux. Les sanctions que décrétera Obama, et que l’ONU ne manquera pas de valider l’affecteront dans sa chair et ses os. Les Palestiniens, ou ce qu’ils sont censés être, appartiennent à un autre monde, sans démocratie ni loi. On peut gager que tous les États membres de la Conférence de l’Organisation Islamique (OCI), plus de 50 États, refuseront d’appliquer des sanctions contre eux. Et que la plupart des États ou non-États du tiers-monde et de l’ancien ‘second monde’ communiste agiront de même. Mais Obama et ses conseillers ont trop présumé de leurs forces ! L’opinion publique américaine, prise dans son ensemble, est favorable à l’État juif - à 63 % selon un sondage Gallup du 24 février 2010. Et l'opinion publique juive elle-même serait en train de se réveiller de ses errements. Selon un sondage McLaughlin & Associates du 14 avril, 42 % seulement des Juifs américains envisageraient de voter à nouveau pour Obama en 2012, tandis que 46 % préféreraient un autre candidat » (Fin de l’éditorial de Michel Gurfinkiel paru dans Hamodia le 21 avril 2010).
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Copyright Hamodia, Michel Gurfinkiel, 2010.
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