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jeudi 28 mai 2009

Le syndrome de Pyongyang

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Michel Garroté - Jeudi 28 mai 2009 - La journée commence bien, à 08:17 heure ce matin. Dans une courageuse dépêche - non signée - en provenance de Ramallah (Judée Samarie), l’agence Reuters raconte, notamment, aujourd’hui jeudi 28 mai, à 08h17, heure d’ici (il est donc 02h17 du matin à Washington…), que, je cite, « Barack Obama reçoit jeudi à Washington le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour des discussions qui seront dominées par le 2dossier des colonies juives en Cisjordanie ». Fin de citation. Autrement dit, le correspondant anonyme de Reuters à Ramallah, en Judée Samarie, sait à l’avance ce qui sera dominant, à Washington, dans les discussions de cet après-midi entre Obama et Abbas. J’en conclus que les correspondants de presse auprès de Monsieur Abbas, et donc auprès des miliciens du Fatah à Ramallah, décident, avec ces derniers – et en plus, à l’avance - ce qui sera « dominant » à Washington, dans quelques heures, lors des discussions avec Obama. La palo-propagande, orchestrée à Ramallah, fonctionne à plein tubes sur le wire ; purée, ça c’est de l’info ! (cf. ci-dessous les commentaires de Guy Millière).
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LE KOSOVO A DES DEFAUTS. NE LE DITES A PERSONNE. - En revanche, et là nous passons à de l’info sérieuse et courageuse (nous quittons l’orbite de Ramallah pour une autre galaxie en somme…), Ivan Rioufol, pour le blog.lefigaro.fr/rioufol, hier mercredi 27 mai 2009, écrivait notamment (extraits) : « Ce mercredi, un rapport du Minority right group, basé à Londres, indique que les minorités vivant dans l'ancienne province serbe, devenue indépendante en 2008 sous la pression d'une population devenue majoritairement musulmane, sont forcées d'abandonner le Kosovo. Le communiqué du groupe explique : ‘De nombreux membres des minorités Ashkali, Bosniaque, Croate, Gorani, Rom, Serbe et Turque abandonnent le Kosovo car ils font face à une exclusion de la société et à des discriminations à de nombreux niveaux’ », poursuit Ivan Rioufol.
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Ivan Rioufol ajoute : « ‘Les restrictions à la liberté de mouvement, l'exclusion de la vie politique économique et sociale sont particulièrement ressenties par les petites communautés ethniques’, précise à l'Agence France Presse un responsable de ce groupe, Mark Lattimer. (…) Une fois de plus, les faits démontrent que la société multiethnique et multiculturelle est devenue un modèle obligatoire pour tous, à l'exception de pays musulmans qui la réclament uniquement pour les autres. Combien de temps faudra-t-il supporter ce deux poids deux mesures, souvent dénoncé ici ? J'espère que des voix s'élèveront pour condamner ce qui se passe au Kosovo. Sinon, il faudra prendre acte d'une forme de soumission de l'Europe et de l'Occident », conclut Ivan Rioufol.
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RADIO VATICAN & RADIO RAMALLAH - Toujours dans le registre de l’info sérieuse et courageuse (le but est ici de contrer les ineffables dépêches d’agence qui, sur le wire et sur le net, font le tour du monde en quelques secondes), Guy Millière, pour les 4 Vérités hebdo, écrivait notamment, le 26 mai 2009 (extraits de l’article de Guy Millière, avec mes commentaires rédigés entre parenthèses) : « La visite du Pape en ‘Terre sainte’ aurait pu rester sur le terrain spirituel ; elle a débordé plusieurs fois en direction de la politique. La première, lors de sa visite à Yad Vashem : parler de juifs ‘tués’ et pas de juifs assassinés a été une faute (Note de Michel Garroté : Benoît XVI a abordé la question, dès sa descente d’avion, à l’aéroport Ben Gourion, lors de son arrivée en Israël ; mais les médias n’ont guère signalé cela ; et les médias se sont concentrés sur les paroles de Benoît XVI à Yad Vashem, sans rappeler les paroles prononcées auparavant par Benoît XVI à l’aéroport Ben Gourion ; personnellement, j’estime que la bureaucratie vaticane a commis une erreur de timing ; ce que Benoît XVI a dit à l’aéroport Ben Gourion, à son arrivée puis à son départ, il aurait dû le dire au mémorial Yad Vashem ; un mémorial, c’est plus important qu’un aéroport…). On s’en est tant aperçu au Vatican qu’un discours prononcé juste avant que Benoît XVI ne prenne l’avion du retour a été destiné à préciser les choses. Les précisions apportées ont-elles été suffisantes ? J’en doute », poursuit Guy Millière.
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Guy Millière ajoute : « Le pape Pie XII, qu’il est question de canoniser (Note de Michel Garroté : béatifier seulement, pas canoniser, pas encore…), n’a pas eu un comportement exemplaire au temps où l’Allemagne était aux mains d’Hitler, et l’Église catholique a eu, avec le nazisme, des liens troubles qui resteraient à élucider pleinement (Michel Garroté : liens troubles qui resteraient à élucider pleinement ; oui, en effet, quatre millions de documents poussiéreux sur cette période trouble de l’histoire sont en train d’être triés, dans les sous-sols du Vatican, en quinze thèmes, répartis dans quelques milliers de classeurs ; il faudra entre cinq et dix ans pour classer puis étudier ces documents ; raison pour laquelle j’ai déjà écrit que je suis défavorable, donc contre, la béatification de Pie XII à ce stade…). (…) Que Benoît XVI ait dénoncé l’antisémitisme est une excellente chose. Il est cependant regrettable qu’il l’ait dénoncé dans l’abstrait, mais que cela ne lui ait pas paru impliquer de ne pas rencontrer des antisémites concrets tels que les dignitaires de l’Autorité palestinienne. Il est plus regrettable encore qu’il se soit peu préoccupé de la situation présente des Chrétiens dans les terres de Judée-Samarie placées sous le funeste contrôle de l’Autorité palestinienne. Cette situation ne peut se qualifier que d’un seul mot : persécution », précise Guy Millière.
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Guy Millière enchaîne : « En Israël, les Chrétiens, comme les Arabes israéliens de confession musulmane, sont libres de pratiquer leur foi. Une ville comme Bethléem, elle, se vide de sa population chrétienne et, au rythme où cela se produit, le prêtre qui célèbre la messe de minuit à Noël sera bientôt seul avec, pour la photographie, des musulmans antisémites pour constituer l’auditoire. Les autorités chrétiennes palestiniennes sont des marionnettes soumises. Cautionner cette situation n’est pas vraiment digne. (…)
Daniel Pipes, il y a quelques années, parlait d’accoutumance des esprits à une seconde Shoah. Je pense qu’il a raison. La différence est que, cette fois, le peuple juif a des armes et se défendra. Obama accepte, de fait, que l’Iran se dote de l’arme nucléaire. Je doute que les Israéliens soient du même avis… », conclut Guy Millière.
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LE SYNDROME DE PYONGYANG - Hier mercredi, j’ai osé une analyse sur l’Axe Iran - Syrie - Corée du Nord. Hier, j’ai ainsi repris un certain nombre de réflexions auxquelles je me livre régulièrement depuis deux ans et sur lesquelles je n’ai pas changé pour le simple motif que - hélas - l’actualité présente me donne raison. Or justement, à ce propos, voilà qu’aujourd’hui jeudi 28 mai 2009, l’excellent Guy Senbel, dans une analyse pour Guysen International News, analyse à laquelle je souscris à 100%, écrit notamment (extraits) : « Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la crise provoquée par la Corée du Nord suite à l’essai nucléaire souterrain dans la nuit du 24 au 25 mai, et aux tirs de missiles qui depuis se succèdent (…) ».
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Guy Senbel ajoute : « Déjà isolé, sanctionné, condamné, le régime nord coréen ne craint plus grand-chose des nouvelles résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Les souffrances qu’endure la population importent peu à Kim Jong-Il. La Corée du Nord menace aussi ses voisins d’une ‘sanction sans pitié et inimaginable’, d’une ‘réponse militaire forte, immédiate et sérieuse’, au prétexte que Séoul a choisi d’adhérer à l’Initiative de sécurité anti-prolifération au lendemain de l’essai nucléaire souterrain. L’empereur de la terreur, qui n’en finit plus de régner sur Pyongyang, donne une leçon à l’Iran, mais aussi à la Syrie ou au Liban gouverné demain peut-être par le Hezbollah, qui partagent l’ambition de se doter de la bombe ultime. Le Pakistan hier. La Corée du Nord aujourd’hui. L’Iran demain ».
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Guy Senbel poursuit : « En sortant du Traité de Prolifération Nucléaire, en refusant les inspections de l’AIEA, en provoquant les Etats-Unis, et en se jouant du concert des nations, la Corée a atteint ses objectifs. Mahmoud Ahmadinejad comprend que tout est possible. La menace coréenne, et l’escalade à laquelle nous assistons, ne font que discréditer les supposées stratégies dissuasives, les efforts diplomatiques et même la politique des sanctions. Autant de mesures qui n’entravent en rien le processus d’acquisition de l’arme atomique, donc. Comme elle l’avait annoncé pour protester contre les critiques émises après le lancement d’une fusée le 5 avril dernier, Pyongyang a également redémarré son usine d’extraction de plutonium sur le complexe de Yongbyon (…) ».
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Guy Senbel enchaîne : « Posséder la bombe ne suffit pas. Encore faut-il l’essayer. La Corée du Nord n’a pas seulement provoqué. Elle a fait une démonstration de force. Et si rien ne peut l’arrêter, pourquoi l’Iran devrait-il renoncer à la fabrication de sa bombe atomique ? Pourquoi devrait-il céder aux pressions de la communauté internationale ? Pourquoi autoriserait-il demain des inspecteurs de l’AIEA à visiter ses centrales ? (…) Quelle action faut-il mener ? Est-on encore capable d’agir ? Pourquoi continuerait-on d’accepter que règne la loi de la terreur et du chantage, son corollaire ? Le président Obama comprendra-t-il que l’option nucléaire, dans un pays dont les réserves de pétrole sont immenses, masque à peine des ambitions militaires effrayantes ? Non, la résolution du problème iranien n’est pas un caprice israélien. Et elle ne passe pas forcément par la création immédiate d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale », conclut Guy Senbel.
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Toujours à propos de la Corée du Nord communiste, Sébastien Falletti, à Séoul (Corée du Sud), pour lefigaro.fr, écrit aujourd’hui jeudi 28 mai 2009 (extraits) : « À Séoul, le président (ndmg : sud-coréen) Lee Myung-bak a appelé au «calme», mais ses troupes sont en alerte maximale, prêtes à répondre à toute provocation. La marine craint des accrochages dans les eaux disputées de la mer Jaune, où des combats avaient déjà eu lieu en 1999 et 2002, faisant plusieurs dizaines de morts. Pyongyang a prévenu que la sécurité des navires américains et sud-coréens n'était plus assurée. (…) Profitant de l'appui de la Russie et même de la Chine, irritée par la dernière incartade de son imprévisible petit frère communiste, les États-Unis veulent neutraliser la dictature en l'isolant et l'ignorant », ajoute Sébastien Falletti.
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Falletti dont je ne partage pas l’analyse dans son ensemble puisque Falletti semble par ailleurs insinuer que les USA doivent envoyer un signe d’apaisement au régime monarcho-stalinien de Pyongyang, une analyse typiquement figaresque. A noter tout de même que les forces sud-coréennes et américaines relèvent aujourd’hui jeudi leur niveau d'alerte. Les commandements conjoints des troupes sud-coréennes et américaines passent au quatrième niveau d'alerte, sur une échelle de cinq, des informations confirmées sur le wire vers 14h00, heure d’ici.
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TETE DE TURC - Sarkozy candidat présidentiel déclarait en novembre 2006 sur France 2 : « Je demande la suspension des négociations avec la Turquie. (...) J'ajoute que la Turquie étant en Asie mineure, elle n'est pas en Europe. La place de la Turquie n'est pas à l'intérieur de l'Union européenne ». Or depuis que Sarkozy a été élu président, le nombre de chapitres (de négociation avec la Turquie) ouverts, ce nombre est passé de deux à dix, soit huit de plus, dont deux sous la présidence française (donc Sarkozy) de l’Union européenne.
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