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mardi 15 juillet 2008

LA FRANCE SE VEUT INCONTOURNABLE AU PROCHE ORIENT

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La France se veut incontournable au Proche Orient
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Au cas où cela aurait échappé à certains, notons que les événements survenus entre le vendredi 11 et le lundi 14 juillet ont - déjà - de considérables répercussions sur le Proche et le Moyen Orient - notamment dans l’immédiat - sur le Liban. Dans ce contexte notre France se veut - désormais - incontournable. La question est de savoir si c’est une bonne chose. En ce qui me concerne, la réponse est non.
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Voyons cela. Vendredi 11 juillet à 15:08 lexpress.fr avec les agences informe que l'opposition (le Hezbollah, Amal et le Courant « patriotique » du leader « chrétien » Michel Aoun) devrait diriger 11 ministères sur 30. Or au sein du nouveau gouvernement toutes les décisions clés nécessiteront une majorité des deux tiers soit 20 voix ce qui assure de facto à l'opposition hezbollïaque un droit de veto. Un des nouveaux ministres sera issu du Hezbollah conclut l’express.fr.
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En effet, le même vendredi 11 Juillet à 17:20 libnanews publie la composition du nouveau gouvernement libanais. On y trouve notamment Mohamed Fneish du Hezbollah, Fawzi Salloukh de Amal et Ghazi Zeaiter de Amal. Du beau monde djihadiste.
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Mardi 15 juillet L’Orient Le Jour informe que le chef du parti chrétien des Forces libanaises Samir Geagea a indiqué qu’au sein du gouvernement les Forces libanaises œuvreront pour l’instauration de la transparence et pour la lutte contre la corruption. Voilà. Le nouveau gouvernement compte deux ministres issus des Forces libanaises, Ibrahim Najjar pour la Justice et Antoine Karam pour l’Environnement. Bien. Samir Geagea a souligné que le premier dossier qui sera discuté en Conseil des ministres est le dossier sécuritaire et que le Liban a retrouvé son indépendance mais l’indépendance sans tracé de frontière reste incomplète. Bon.
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Sachant que toutes les décisions clés du nouveau gouvernement libanais nécessiteront une majorité des deux tiers soit 20 voix ; sachant que ceci assure de facto au Hezbollah et à ses alliés un droit de veto ; il me paraît difficile de mettre en pratique les mesures sécuritaires souhaitées par les Libanais souverainistes, notamment l’indispensable désarmement du Hezbollah.
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Or il se trouve que dans ce contexte la France se veut désormais incontournable. Fort bien. La France a manifesté cette volonté en organisant 13 juillet à Paris le premier sommet de l’Union dite Pour la Méditerranée (UPM et non pas UMP, quoique...) avec la participation du dictateur syrien Assad. Autrement dit quarante-huit heures après la constitution d’un gouvernement libanais incluant le Hezbollah, la France fait du dictateur syrien Assad la vedette du premier sommet de l’UPM à Paris. Assad sort ainsi - grâce à la France - de son isolement sur la scène internationale sans rien donner en échange de cet inespéré blanchiment. Bien au contraire, Assad maintient ses positions sur l’Iran, sur le Liban, sur le Hezbollah, sur les terroristes planqués en Syrie tels par exemple Khaled Mechaal du Hamas et sur tout le reste.
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Certes Sarkozy obtient - au moins en théorie - l’établissement de relations diplomatiques entre la Syrie et le Liban. On a fait beaucoup de foin autour de cet événement. Cependant la question est de savoir si les Syriens vont considérer leur futur diplomate accrédité à Beyrouth comme leur ambassadeur ou comme leur préfet. Le dictateur syrien veut paraît-il que Sarkozy soit plus présent dans le processus de paix au Proche Orient. Or c’est précisément le souhait de Sarkozy, lui qui a tant de mal à se contenter d’un second rôle dans cette région du monde. Et voici que hop précisément le dictateur syrien invite Sarkozy en Syrie pour septembre prochain. Une victoire pour la diplomatie française au Proche Orient ? On le dit ça et là. Moi je n’y crois pas.
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Car le renard Assad a toujours déclaré que rien ne peut se faire sans les Américains. Assad a également déclaré que les discussions actuelles entre la Syrie et Israël - via la Turquie - n’iront pas plus loin aussi longtemps qu’un nouveau président américain ne sera élu. En clair, Assad prend son temps et ce n’est pas demain matin que Sarkozy changera le cours de l’histoire proche orientale. Pour mémoire, le prochain président des USA sera élu en novembre 2008, mais n’entrera en fonction qu’en janvier 2009. Vu sous cet angle, le « Sommet Sarkozy Assad » à Damas en septembre prochain ne changera strictement rien à la réalité présente. Pour Assad les choses sérieuses pourraient commencer de changer à partir de janvier 2009 et pour autant que lui, Assad, est réellement envie de changer les choses...
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Point de détail de l’histoire - si j’ose écrire - il se trouve que Assad, le ministre syrien des Affaires étrangères et d’autres dirigeants arabes présents au sommet de l’UPM ont quitté l’hémicycle - sans doute pour uriner - pendant les speeches du Premier ministre israélien Ehud Olmert et de la ministre israélienne des affaires étrangères Tzipi Livni. Au jour d’aujourd’hui, « l’Union » Pour la Méditerranée c’est donc cela : quand les Juifs parlent, les arabes se cassent aux chiottes.
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Autre fait troublant de ce sommet : aborder le thème de la menace islamique « n’était pas dans les objectifs » du sommet, nous dit-on. Pourquoi ? Veut-on faire l’union méditerranéenne - et ses business - en incluant l’islam radical ? On me rétorquera que Sarkozy a tout de même réussi à organiser un sommet auquel Israël participait au même titre que les pays arabes de la méditerranée. Sauf que certains pays arabes ont joué la chaise vide au moment ou Israël s’exprimait. Et sauf que l’héroïne de ce happening méditerranéen ce n’était pas la démocratie israélienne mais la dictature damascène au service de la gloriole élyséenne...
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Après la fiesta méditerranéenne le 13 juillet et le carnaval républicain le 14 juillet, voici venu le mardi 15 juillet avec ses gueules de bois. En effet, aujourd’hui mardi 15 juillet l’AFP à 09:41 nous apprend que le clown dictateur iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré avec son sens inné du double langage que des discussions étaient possibles avec les USA dans un avenir proche. Ce n’est ni la première ni la dernière fois que le nabot nazislamiste nous fait ce coup-là.
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L’AFP dans la même dépêche s’empresse de préciser que les USA ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'Iran en 1980, question de mettre la faute sur le dos de ces salauds d’amerloques qui boudent un si gentil persan plein de bonnes intentions. Ahmadinejad a en outre déclaré que dans les prochains mois certaines choses vont se produire, jugeant qu'aucune puissance au monde ne pouvait ignorer l'Iran, renchérit l’AFP, décidément très bavarde quand il s’agit de reproduire les discours débilitants de leur pote mollahchique Ahmadinejad.
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Les Etats-Unis conditionnent toute discussion à la suspension de l'enrichissement d'uranium par l'Iran, conclut l’AFP, question de donner un dernier coup de massue aux Américains qui osent poser des condition au Hitler de l’an 2008 avant toute discussion avec lui.
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Et pour bien montrer qu’une fois de plus il se fout de notre gueule, Ahmadinejad-l’halluciné-radioactif laisse en ce même mardi 15 juillet son commandant de l’armée de l’air – le sympathique général Ahmad Miqani - déclarer aux médias : « Si une quelconque mesure était prise contre l'intégrité territoriale de l'Iran l'armée de l'air riposterait au plus vite et le plus durement possible jusqu'à extermination complète des assaillants ». Extermination complète. Voilà. Ca c’est savoir parler ! Allez, bon courage à Sarkozy. Et vive l’Union. Purée...
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