Le « lobby juif » : çêkoâça ?
Le « lobby juif », c’est quoi ça ? Avec la guerre déclarée l’été 2006 par le Hezbollah pro-syrien et pro-iranien à Israël ; avec les récentes célébrations du 11 septembre ; avec bien d’autres événements de ces 18 derniers mois, la question du « lobby juif » est revenue et revient encore, ces jours-ci, sur le tapis (Le mythe du 'Lobby pro-Israël', George P. Shultz sur http://www.upjf.org/ ). Ce qui dans ce contexte me frappe avant tout, c’est l’ignorance des Européens sur la totale liberté de critique qui existe en Israël. La presse israélienne, publiée dans de nombreuses langues, peut en toute liberté formuler les reproches les plus sévères à l’égard des hommes politiques les plus hauts placés.
Lisez, en anglais (http://www.jpost.com/) et en français (http://www.fr.jpost.com/), les articles de Caroline Glick, dans le Jerusalem Post, à propos du Premier ministre israélien Ehud Olmert et à propos du Président israélien Shimon Peres. Lisez, en français, les articles publiés dans L’Impact ( pour informations : impact.redaction@gmail.com) ou dans Kountrass News (http://www.kountrass.com) . Dites-moi si la presse démocratique francophone (française, belge, suisse romande, québécoise) est aussi sévère que cela avec ses dirigeants politiques. La réponse est non. A trop jouer avec les mots, on pourrait tout aussi bien dire qu’il y a un lobby anti-juif et anti-israélien dans les médias israéliens.
La même remarque vaut pour les USA. Celui qui n’a jamais lu le New York Times et le Washington Post ne peut imaginer à quel point la presse américaine s’avère parfois incroyablement anti-israélienne et anti-américaine. Qui se souvient de la chronique de Haniyeh, chef du Hamas, publiée dans le Washington Post ? Personne ou presque.
Qui se souvient du livre de l’ex Président des USA Jimmy Carter, « Palestine – La Paix, pas l’Apartheid », amalgame débile entre, d’une part, les territoires disputés de la Judée-Samarie (qui jamais dans l’histoire n’a constitué un Etat palestinien et qui fut successivement ottomane, anglaise, jordanienne…) ; et d’autre part, les ghettos noirs d’Afrique du Sud au temps de la domination blanche.
Qui se souvient que les Américains, contre le souhait d’Israël et contre le souhait de la plupart des diasporas juives, ont ouvert le dialogue avec Yasser Arafat à une époque où le leader de l’OLP prônait non pas la cause palestinienne mais la Révolution palestinienne à la sauce soviétique ? Qui peut parler de « lobby juif » américain alors que les USA, dans le passé et aussi dans le présent, ont vendu et vendent encore, des armes, chiffrées en milliards de US$, à l’Arabie Saoudite (berceau du wahhabisme radical), ce qui a inquiété et inquiète encore la majorité des Juifs en général et la majorité des Israéliens en particulier ?
Les Juifs eux-mêmes sont très divisés sur leur vocation universelle en général et sur la vocation d’Israël en particulier. Ainsi, l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), que l’on présente, et c’est totalement faux, comme un « lobby juif américain » est en réalité un cercle d’amitié israélo-américaine, vertement critiqué par divers mouvements juifs américains.
Pour conclure, rappelons que les USA sont tout simplement le pays des lobbies publics et légaux, connus de tout le monde. Les Juifs américains ont-ils leurs lobbies ? Ni plus ni moins que les Américains d’origine palestinienne, syrienne, irlandaise, libanaise, italienne, mexicaine. Aux USA, un lobby est un groupe qui défend et valorise ses droits et ses opinions. C’est chez nous, en Europe, que les lobbies prennent des allures de groupes obscurs avec leurs financements occultes. Regardez les affaires de ce qui, il y a peu, s’appelait encore la Chiraquie. Avant de fantasmer sur des lobbies fictifs, donnons d’abord chez nous un coup de fouet aux fripons notoirement connus comme tels.
Le « lobby juif », c’est quoi ça ? Avec la guerre déclarée l’été 2006 par le Hezbollah pro-syrien et pro-iranien à Israël ; avec les récentes célébrations du 11 septembre ; avec bien d’autres événements de ces 18 derniers mois, la question du « lobby juif » est revenue et revient encore, ces jours-ci, sur le tapis (Le mythe du 'Lobby pro-Israël', George P. Shultz sur http://www.upjf.org/ ). Ce qui dans ce contexte me frappe avant tout, c’est l’ignorance des Européens sur la totale liberté de critique qui existe en Israël. La presse israélienne, publiée dans de nombreuses langues, peut en toute liberté formuler les reproches les plus sévères à l’égard des hommes politiques les plus hauts placés.
Lisez, en anglais (http://www.jpost.com/) et en français (http://www.fr.jpost.com/), les articles de Caroline Glick, dans le Jerusalem Post, à propos du Premier ministre israélien Ehud Olmert et à propos du Président israélien Shimon Peres. Lisez, en français, les articles publiés dans L’Impact ( pour informations : impact.redaction@gmail.com) ou dans Kountrass News (http://www.kountrass.com) . Dites-moi si la presse démocratique francophone (française, belge, suisse romande, québécoise) est aussi sévère que cela avec ses dirigeants politiques. La réponse est non. A trop jouer avec les mots, on pourrait tout aussi bien dire qu’il y a un lobby anti-juif et anti-israélien dans les médias israéliens.
La même remarque vaut pour les USA. Celui qui n’a jamais lu le New York Times et le Washington Post ne peut imaginer à quel point la presse américaine s’avère parfois incroyablement anti-israélienne et anti-américaine. Qui se souvient de la chronique de Haniyeh, chef du Hamas, publiée dans le Washington Post ? Personne ou presque.
Qui se souvient du livre de l’ex Président des USA Jimmy Carter, « Palestine – La Paix, pas l’Apartheid », amalgame débile entre, d’une part, les territoires disputés de la Judée-Samarie (qui jamais dans l’histoire n’a constitué un Etat palestinien et qui fut successivement ottomane, anglaise, jordanienne…) ; et d’autre part, les ghettos noirs d’Afrique du Sud au temps de la domination blanche.
Qui se souvient que les Américains, contre le souhait d’Israël et contre le souhait de la plupart des diasporas juives, ont ouvert le dialogue avec Yasser Arafat à une époque où le leader de l’OLP prônait non pas la cause palestinienne mais la Révolution palestinienne à la sauce soviétique ? Qui peut parler de « lobby juif » américain alors que les USA, dans le passé et aussi dans le présent, ont vendu et vendent encore, des armes, chiffrées en milliards de US$, à l’Arabie Saoudite (berceau du wahhabisme radical), ce qui a inquiété et inquiète encore la majorité des Juifs en général et la majorité des Israéliens en particulier ?
Les Juifs eux-mêmes sont très divisés sur leur vocation universelle en général et sur la vocation d’Israël en particulier. Ainsi, l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), que l’on présente, et c’est totalement faux, comme un « lobby juif américain » est en réalité un cercle d’amitié israélo-américaine, vertement critiqué par divers mouvements juifs américains.
Pour conclure, rappelons que les USA sont tout simplement le pays des lobbies publics et légaux, connus de tout le monde. Les Juifs américains ont-ils leurs lobbies ? Ni plus ni moins que les Américains d’origine palestinienne, syrienne, irlandaise, libanaise, italienne, mexicaine. Aux USA, un lobby est un groupe qui défend et valorise ses droits et ses opinions. C’est chez nous, en Europe, que les lobbies prennent des allures de groupes obscurs avec leurs financements occultes. Regardez les affaires de ce qui, il y a peu, s’appelait encore la Chiraquie. Avant de fantasmer sur des lobbies fictifs, donnons d’abord chez nous un coup de fouet aux fripons notoirement connus comme tels.
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