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vendredi 17 août 2007

Prolifération mosquéaire et
champignons islamiques

Le texte ci-après reprend, sous forme à la fois synthétique et généralisée, avec des informations complémentaires que nous y ajoutons, la récente déclaration publique (censurée par les média) de Yolande de Crussol, Maître de conférences au Département d’Etudes Arabes de l’Université Lille 3, de Marie-Thérèse Urvoy, Professeur d’Islamologie à Institut Catholique de Toulouse et de Dominique Urvoy, Professeur au Département d’Etudes Arabes de l’Université Toulouse le Mirail.


Chez nous, c’est la dignité, le respect des valeurs que de permettre aux musulmans de pratiquer leur culte, leur religion, nous dit-on pour justifier l’autorisation de telle ou telle mosquée supplémentaire. Or, la religion musulmane n’est pas seulement un culte, une religion, mais aussi une doctrine sociale et politique. En lui donnant un lieu de culte, on lui donne aussi une place forte, une citadelle à cette doctrine sociale et politique, dont l’institutionnalisation ne peut être qu’un premier pas pour les visées hégémoniques qui lui sont inhérentes.


Que nous propose-t-on pour éviter le passage ambitionné de l’institution d’un culte à l’activité sociale et politique en vue de cette hégémonie ? Rien probablement. Pourtant, cette doctrine dénonce les libertés de la société judéo-chrétienne au nom de la loi musulmane. Et la liberté religieuse dont fait partie la liberté de culte que l’on octroie si généreusement, est proscrite et châtiée dans l’islam.


Quel est le sort du musulman apostat, seul terme pour désigner celui qui se convertit à une autre religion ? C’est souvent la mort, en tout cas l’exclusion. Quelles garanties a-t-on prises en donnant de tels gages à des adversaires acharnés de la laïcité, des libertés fondamentales, de l’égalité entre les uns et les autres ? Aucune, probablement. Il faudrait accepter le culte au nom de nos valeurs, et refuser la doctrine sociale et politique, liée à ce culte, au nom de ces mêmes valeurs. Le fait-t-on ? Non. On brade nos valeurs, notre histoire et nos combats.


Enfin, cela c’est nous qui l’ajoutons, le principe de réciprocité n’est pas respecté. Si la construction d’une nouvelle mosquée en Europe, avec des fonds turcs ou saoudiens est approuvée par nos autorités, celles-ci devraient – c’est le minimum non-négociable – solliciter l’approbation des autorités saoudiennes ou turques, pour la re-construction, de telle ou telle église ou synagogue, détruite en terre d’islam, et réclamée par les chrétiens ou les juifs autochtones du pays musulman concerné. A chaque nouvelle mosquée chez nous, une église ou une synagogue re-construite chez eux. C’est donnant-donnant sinon rien.


Autant dire qu’avec cette politique, nos autorités ralentiraient considérablement les demandes de construction de mosquée chez nous. Si un tel projet était soumis à référendum dans les pays membres de l’Union européenne et en Suisse, il remporterait au moins 60% des voix. C’est d’ailleurs précisément la raison pour laquelle un tel référendum ne verra jamais le jour. Nous vivons en démocratie, mais se sont les eurocrates à Bruxelles et les bernocrates en Suisse, lâches et apostats, qui décident à notre place. Nous sommes vendredi après-midi. Bientôt l’entrée dans le Shabbat. Alors, Shabbat Shalom aux uns et bon dimanche aux autres.

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