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mercredi 23 mai 2007

Liban: qui contrôle quoi?

Liban : qui contrôle quoi ?

Le Fatah al-Islam palestinien, qui a embrasé le nord du Liban ces derniers jours, passe, tantôt pour une branche de la nébuleuse (sunnite) d’Al-Qaïda. Tantôt pour un instrument du régime (alaouite) syrien. Tantôt pour un groupe (sunnite) soutenu par le chef de gouvernement (sunnite) du Liban, Monsieur Siniora, dans la lutte contre le Hezbollah (chiite).

Il est vrai, que le régime (alaouite) syrien, a régulièrement manipulé, des extrémistes sunnites (et chiites), pour déstabiliser le Liban. Il est également vrai, que l’éventuel futur tribunal international, prévu pour juger l’assassinat de l’ex-premier ministre (sunnite) libanais Hariri, fait peur au régime syrien. Enfin, il est aussi vrai que, pour beaucoup de Libanais, cet éventuel tribunal international, passe, pour un instrument, des USA, pour conforter, l’actuel chef de gouvernement (sunnite) du Liban, Monsieur Siniora. Si vous avez perdu le fil, recommencer la lecture du présent paragraphe avant de passer aux suivants.

Concernant le Fatah al-Islam en lui-même, il vaut peut-être la peine, de fournir, les précisions suivantes. Premièrement, un des chefs du Fatah al-Islam, Saddam al-Hajdib, tué dans les affrontements de ces derniers jours, était impliqué, dans deux hold-up de banques, en Allemagne, en juillet 2006. Saddam al-Hajdib, était également impliqué, dans les attentats à la bombe, contre deux bus, dans un secteur chrétien près de Beyrouth, la capitale libanaise.

Deuxièmement, le chef du Fatah al-Islam, Shaker al-Absi, a déclaré, en mars 2007, dans le New York Times, qu’il voulait propager, l’idéologie et le combat, d’Al-Qaïda. En outre, Shaker al-Absi, est impliqué, dans l’assassinat, d’un diplomate américain, en Jordanie, en 2002. Enfin, Shaker al-Absi, a combattu, en Afghanistan et en Irak.

Troisièmement, lors des récents combats, avec le Fatah al-Islam, l’armée libanaise a capturé (outre des Palestiniens), des Saoudiens, des Algériens, des Tunisiens, des Libanais et des Syriens. Ce genre de terroristes se cachent dans douze camps de réfugiés palestiniens au Liban, gérés par l’ONU, et dans lesquels l’armée libanaise, n’a pas le droit d’entrer, en vertu d’un accord aberrant, signé dans les années soixante, sous l’égide de la Ligue arabe. Au fait, qui contrôle quoi au Liban ?

Miguel Garroté, rédacteur responsable de Monde-Info

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