Michel Garroté – J’ai été l’un des premiers à signaler qu’avec la crise économique, l’Europe ne peut pas se permettre le luxe de verser des centaines de milliards d’euros aux Grecs, si ceux-ci se laissent embrigader par la gauche et l’extrême-gauche, au risque de déclencher une guerre civile et la ruine définitive de leur pays. Il semblerait que je ne sois plus seul à penser cela.
Ainsi, je lis sur Atlantico (extraits adaptés ; lien en bas de page) : « A propos des députés grecs qui viennent de refuser de s’appliquer la rigueur exigée de leur pays en rejetant une demande de baisse de leurs indemnités et ce alors qu’ils comptent parmi les parlementaires les mieux payés d’Europe, le salaire net mensuel d’un député grec s'élève à 8'500 €. Auquel s'ajoutent les indemnités pour frais : 4'900 € pour "participation aux commissions parlementaires" ; 1'200 € pour logement ; 1'000 € ; et 1'800 € pour frais de bureau. Au total : 16'400 € (hors transports gratuits). Un député allemand touche quant à lui 7'688 € net par mois et aucune indemnité supplémentaire ».
Je lis également, toujours sur Atlantico (extraits adaptés ; lien en bas de page) : « En mai 2010, nous avons apporté 110 milliards d'euros à la Grèce pour la « sauver de la faillite ». Aujourd’hui, nous allons signer un nouveau chèque de 130 milliards d'euros pour « sauver à nouveau la Grèce » qui va une fois de plus « faire faillite » le 20 mars si elle ne trouve pas l’argent pour faire face à ses engagements. Parallèlement, les créanciers privés vont s’assoir sur 70% de leurs avoirs sur l’État grec. Soit 100 milliards d'euros de pertes irrécouvrables à provisionner dans leurs comptes au seul profit de la Grèce ».
« Mis bout à bout, nous en sommes à quelques 400 milliards d'euros déboursés en deux ans. De quoi parlons-nous ? D’un PIB de 200 milliards d'euros par an. C’est ce que pèse la Grèce. 400 milliards d'euros investis pour en sauver 200 milliards ? N’est-ce pas déraisonnable ? Et 400 milliards pour l’instant car il est fort à parier que nous aurons à sauver la Grèce encore et encore. Car sous couvert de lui venir en aide tel un preux chevalier sur son beau destrier, nous sommes en train de détruire ce pays jusqu’à la moelle, d’anéantir sa capacité de production, et de semer les conditions d’une révolte sociale sans précédent », conclut Atlantico (liens en bas de page).
Pour ce qui me concerne, je persiste à croire qu’il n’y aura pas simplement « une révolte sociale sans précédent », mais, ce qui est bien pire, une guerre civile et la ruine définitive de la Grèce. Avec un risque majeur de contagion dans d’autres pays européens. A ce propos, je note que les Grecs, lors de leurs manifs, traitent Angela Merkel en particulier et les Allemands en général de « nazis ». En France et au Portugal, ce n’est guère mieux. L’extrême-droite, la gauche et l’extrême-gauche, y agissent comme les Grecs. Ils jouent avec des allumettes dans un buisson.
Pour des raisons électorales et démagogiques, ils n’hésitent pas à prendre le risque de déclencher une « guerre civile européenne » dans laquelle la crise économique et le repli communautariste seront les principaux facteurs de troubles. Vu sous cet angle, l’irresponsabilité de certains politiques grecs, portugais et français est criminelle. Je me souviens du Liban en 1975. Des politiques y jouaient avec des allumettes. Il s’en est suivi une guerre dite civile qui dura 15 ans ; et dont les méfaits se font encore sentir aujourd’hui, en 2012. Beyrouth future capitale de l’Europe ?
Michel Garroté
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