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Je te quitte, toi, ma Terre d’Israël
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Michel Garroté à Tel Aviv
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Ou plutôt non, je ne te quitte pas. Je repars vers l’Europe, demain soir. Oui, ça c’est vrai, et, c’est dommage, nous sommes bien d’accord. Mais si je repars en Europe, ce n’est que pour venir te revoir bientôt. Je pars, au bout d’un cinquième séjour, qui aura duré un mois, tout de même. Le séjour précédent, qui, je te le rappelle, avait également duré un mois, ne remonte qu’à septembre dernier. Alors, ne viens pas me dire qu’on ne se voit pas assez souvent ou pas assez longtemps.
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Et puis, Terre d’Israël, je te rappelle que tu es Juive. Et que moi, je ne suis pas Juif. Oui, je sais, ça ne nous empêche nullement de nous aimer. Mais de là à vivre sous le même toit toute l’année, avoue que ce ne serait pas évident tous les jours. On pourrait au moins y réfléchir ? Oui, c’est vrai, tu as raison, on peut y réfléchir.
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Cela dit, là, maintenant, je ne trouve pas les mots, chère Terre d’Israël, pour te dire « au revoir et à bientôt ». Pour te dire « au revoir et à bientôt », toi, Terre Promise que j’aime. En fait, tu sais, les « au revoir » me dégoûtent. Et puis, Terre d’Israël, toi et moi, à force, on commence à bien se connaître. Tu n’as même pas besoin de me raconter des défauts. Je les connais aussi bien que tes qualités. En fait, si tu veux tout savoir, tes défauts, je m’en tape. Alors voilà, je repars vers l’Europe, demain soir.
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Oui, Terre d’Israël, oui, je sais, l’Europe, où je vis, te déteste. Tu sais, en fait, c’est un peu normal. L’Europe, comme toutes les femmes, est jalouse. Toi, Terre d’Israël, tu es belle et courageuse, alors, forcément, ta sœur européenne, elle l’a mauvaise contre toi.
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Parfois, je me dis que tu devrais t’en foutre, de ta sœur européenne. Ou alors, je me dis que tu devrais lui sortir tes quatre vérités, lui rafraîchir la mémoire, lui demander de balayer devant sa porte au demeurant très encombrée. A vrai dire, je suis un peu comme toi. Je ne supporte pas que des gens médiocres viennent me dire, avec arrogance en plus, ce que je dois faire ou ne pas faire.
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Tu sais, Terre d’Israël, ce matin, j’ai lu ce que ton peuple désire. Je trouve ton peuple très sage et très réaliste. T’as pas l’air de réaliser la chance que t’as ma poule. Pense à ta sœur européenne. Et dis-moi si tu échangerais ton peuple contre le sien. Avoue que sur ce coup-là, t’as quand même vachement plus de bol que ta vieille frangine. Bref, je te disais que ce matin, j’ai lu ce que ton peuple désire.
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Ainsi, ce matin, j’ai lu Shraga Blum, qui sur http://www.israel7.com/, nous informe que « L’Institut israélien pour la Démocratie publie chaque mois un sondage sur ‘l’indice de la paix’ au sein de la population d’Israël. Ce mois-ci la question posée était : ‘Estimez-vous, au vu de la situation régionale et internationale actuelles, que le gouvernement israélien doit lancer actuellement une initiative de paix ?’. Dans la population juive israélienne, 70% ont répondu ‘non’, alors que 28% ont répondu ‘oui’ ».
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J’ai lu, ce matin, Shraga Blum qui ajoute : « Il faut préciser que cette question sous-entend qu’une initiative israélienne serait synonyme de larges concessions en faveur des terroristes palestiniens. Une analyse des résultats apporte un élément surprenant, à savoir que même chez les sympathisants et électeurs de gauche, il y a plus de ‘non’ que de ‘oui’, tant que le Proche-Orient n’aura pas retrouvé une certaine stabilité. Encore plus étonnant, 40% des Arabes israéliens interrogés sont du même avis ! Le Premier ministre israélien (ndmg – Binyamin Netanyahu) en tiendra-t-il compte ? », s’interroge Shraga Blum.
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Par ailleurs, ce matin, j’ai lu, Aaron Lerner, de l’Institut « Independent Media Review & Analysis », qui publie un sondage, effectué par l’Institut Smith, pour Globes, sondage qui révèle quelles seraient les intentions de votes chez les Israéliens, y compris chez les Arabes israéliens, si des élections avaient lieu maintenant pour la Knesset, le Parlement israélien.
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Selon ce sondage, voici à quoi ressemblerait le Parlement israélien : 29 sièges pour le parti de centre-droite Likud. 27 sièges pour le parti du centre Kadima. 16 sièges pour le parti de droite Yisrael Beiteinu. 11 sièges pour le parti de droite Shas. 7 sièges pour le parti socialiste (travailliste). 6 sièges pour le parti de droite Yahadut Hatorah. 6 sièges pour le parti de droite Union Nationale. 5 sièges pour le parti de gauche Meretz. 3 sièges pour le parti de droite Jewish Home. 10 sièges pour les partis arabes.
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En résumé et en conclusion, 70% des Israéliens (Arabes israéliens inclus) estiment que le gouvernement israélien ne doit pas lancer maintenant une nouvelle initiative de paix, au vu de la situation régionale actuelle (le très corrompu Fatah palestinien veut s’allier au mouvement terroriste palestinien Hamas sous l’égide de l’Organisation de la Conférence Islamique et avec la médiation du mouvement intégriste des Frères musulmans).
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Et 70% des Israéliens (Arabes israéliens inclus) estiment que le gouvernement israélien ne doit pas lancer maintenant une nouvelle initiative de paix, au vu de la situation internationale actuelle, concrètement, parce que, d’une part, les Frères Musulmans et autres groupes intégristes, voire terroristes, y compris, hélas, Al-Qaïda, le Hezbollah et le Hamas, noyautent, toujours plus, les « révoltes arabes ».
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Et parce que d’autre part, Barack Hussein Obama et l’Organisation de la Conférence Islamique veulent imposer, en automne prochain, en utilisant la force si nécessaire - comme en Libye… - la création unilatérale, et donc explosive, d’un « Etat palestinien » gouverné conjointement par le Fatah et par le Hamas qui se haïssent mais qui se réconcilient néanmoins…).
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Non seulement 70% des Israéliens (Arabes israéliens inclus) estiment que le gouvernement israélien ne doit pas lancer maintenant une nouvelle initiative de paix. Mais en plus, si des élections avaient lieu maintenant pour la Knesset, le Parlement israélien, les partis du centre et de la droite remporteraient plus de 70% des sièges, soit 92 sièges sur un total de 120 sièges.
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Alors, ô Israël, ô ma Terre Promise, tu le vois bien, il est loin d’être con, ton peuple, Shraga, Aaron et les autres. Allez, shalom, bisous, et à bientôt. Mais oui, Terre d’Israël, mais oui, bien sûr, on s’appelle, je sais, je sais…
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Michel Garroté à Tel Aviv
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