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mercredi 30 mars 2011

L’Etat palestinien conçu par l’Organisation de la Conférence Islamique - Michel Garroté à Tel Aviv


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Aux dernières nouvelles, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, rêve d’un « Etat palestinien », d’ici deux ans au plus tard (ces derniers jours il était même question de créer un « Etat palestinien » l’automne prochain). Or, dans le même temps, le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, met fin aux négociations avec Israël en préférant bâtir une « unité palestinienne » fictive avec le groupe terroriste palestinien Hamas. Il se trouve que Ban Ki Moon ne peut pas ignorer ce que dit et ce que fait Mahmoud Abbas. Et Mahmoud Abbas ne peut pas ignorer ce que dit et ce que fait Ban Ki Moon.
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Autrement dit, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon et le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui bien entendu se concertent régulièrement, veulent donc créer, dans le court terme, un Etat palestinien - gouverné par le Fatah et le Hamas - et qui sera composé de la Judée, de la Samarie et de la Bande de Gaza, avec Jérusalem pour capitale. Ils veulent créer un « Etat palestinien » en septembre 2011 au plus tôt ou en mars 2013, la date de septembre 2011 restant ces jours-ci l’échéance la plus souvent évoquée.
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Si le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon rêve d’un « Etat palestinien », d’ici deux ans au plus tard, il en a - forcément - d’abord parlé avec le président américain Barack Hussein Obama. Avec le président américain Barack Hussein Obama qui se concerte régulièrement avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui - en ce moment même - concrétise une alliance avec le groupe terroriste palestinien Hamas.
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Avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui ce concerte régulièrement avec le président français Nicolas Sarkozy. En clair et en résumé, Ban Ki Moon, Barack Hussein Obama, Mahmoud Abbas et Nicolas Sarkozy pourraient créer un « Etat palestinien » en septembre 2011, soit dans six mois.
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Tout récemment - c’est l’aspect le plus important et c’est aussi le seul aspect dont les médias ne parlent pas - un haut responsable palestinien, Azzam Al-Ahmed a déclaré que « l’unité palestinienne » entre le Fatah et le groupe terroriste palestinien Hamas se fait, en ce moment, avec l’accord (sous l’impulsion ?) de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Côté israélien, on observe tout cela avec inquiétude, et il y a, en effet, de quoi être inquiet, pas seulement pour Israël d’ailleurs, mais également, et peut-être surtout, pour l’Europe.
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Ainsi, Yitzhak Benhorin, sur ynetnews.com, écrit (extraits) : « Dans un message adressé par son assistant à une Conférence en Uruguay, Ban Ki Moon a déclaré que ‘l’occupation’ était moralement et politiquement insoutenable et qu’elle devait, par conséquent, prendre fin. ‘Une voie doit être trouvée pour que Jérusalem devienne la capitale de deux-Etats’, a-t-il ajouté. Le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon a fustigé la politique israélienne et appelé, mardi, à la division de Jérusalem. Dans un message adressé par son assistant, lors d’une rencontre régionale en Uruguay, Ban a déclaré : ‘La date-butoir pour l’achèvement du programme de l’Autorité Palestinienne d’établissement d’un Etat en deux ans approche à grands pas’ ».
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De son côté, Astrid Ribois, sur Guysen, écrit (extraits) : « Mahmoud Abbas a finalement fait son choix. Exit les négociations avec Israël, l’Autorité palestinienne mise sur l’unité palestinienne et par conséquent une alliance avec le Hamas, mais à quel prix ? Sans doute celui de l’aide américaine à laquelle Mahmoud Abbas est prêt à renoncer. La nouvelle stratégie de l’Autorité palestinienne peut-elle seulement fonctionner et lui permettre d’accéder à l’indépendance ? »
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Quant à Bertrand Ramas-Muhlbach, il écrivait, en septembre 2010 déjà, sur Europe-Israel.org (extraits) : « Depuis son accession à la Présidence des Etats-Unis, Barak Obama critique les constructions israéliennes au-delà de la ligne verte, que la presse française traduit par le terme « colonisations ». De même, le Président Français Nicolas Sarkozy partage les condamnations de cette politique d’implantations israéliennes à l’est de Jérusalem, en recourant à la notion de « colonisation ». S’agissant des Palestiniens, lorsqu’ils sont interrogés sur les constructions israéliennes à l’Est de Jérusalem, ils les qualifient d’obstacle à la paix, et accusent au besoin, le Président américain de faire machine arrière sur son exigence d’un gel « de la colonisation », qui brise tout espoir d’une reprise des pourparlers de paix avec Israël ».
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Bertrand Ramas-Muhlbach : « Enfin, les propos israéliens traduits en français, confirment une fois encore que l’Etat juif reste les yeux rivés sur son objectif concernant la « colonisation », bien que cette politique soit unanimement condamnée sur la scène internationale. Ces déclarations laissent entendre qu’Israël est un Etat occupant (ce qui est blâmable) et qu’il se livre à une politique de colonisation (ce qui ne l’est pas moins). En réalité, l’opprobre jetée sur Israël est rendue possible grâce, d’une part, à une erreur sémantique concernant le terme de « colonisation », et, d’autre part, à un extraordinaire mensonge historique concernant la supposée « occupation ». Le terme de « colonisation » résulte en fait d’une traduction incorrecte du mot construction ou aménagement ».
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Bertrand Ramas-Muhlbach : « En anglais, le mot « settlement » recouvre pas moins de 17 sens dont celui « d’installation » ou de « peuplement » mais également celui de « colonie ». De même, en hébreu, le mot « lehityachev » signifie « s’installer » ou « peupler » puisque le verbe est tiré de la racine « Ychv » qui est encore la racine du verbe « asseoir ». Les mityachvim sont ainsi des personnes qui viennent « s’installer » ou « s’implanter » même si le mot hébreu recouvre également la notion de « colons». Or, pour fustiger Israël, la presse recourt toujours à la notion de « colon » ou de « colonie ». L’emploi du vocable « colonie », permet effectivement de considérer d’emblée Israël comme étant un Etat illégitime ».
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« En effet, dans son acception européenne, le terme désigne l’établissement de forces militaires sur un autre Etat pour imposer sa loi aux ressortissants et subtiliser les richesses qui s’y trouvent. Or, cette politique est condamnable en Droit international en vertu du « Droit des peuples à l’autodétermination » qu’il faut à tout prix favoriser, au moyen de mesures ou autres pressions pour faire cesser l’injuste situation. A cette ambiguïté sémantique, vient s’ajouter le recours systématique à la notion de « territoires palestiniens occupés » pour installer dans l’opinion publique que les israéliens colonisent des terres prétendument palestiniennes. Cette notion de « territoires palestiniens occupés » est la conséquence d’un formidable mensonge historique qui résulte d’une extrapolation de la notion de « territoires occupés » repris dans la résolution 242 du Conseil de Sécurité de l’Onu ».
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«Bertrand Ramas-Muhlbach : Cette résolution, adoptée le 22 novembre 1967, affirme en effet « le caractère inadmissible de l’acquisition de territoires par la guerre » et la nécessité d’œuvrer pour « une paix juste et durable » en exigeant, selon, la formulation anglaise : « Withdrawal of Israeli armed forces from territories occupied in the recent conflict » c’est-à-dire : « le Retrait des forces armées israéliennes de (ou des) territoires occupés lors du récent conflit ». Or, au mépris de cette résolution 242, Israël s’obstinerait à poursuivre ses constructions à l’est de Jérusalem. Il est donc suggéré un règlement du conflit israélo-palestinien sur le modèle du traité de paix signé entre Israël et l’Egypte, qui s’est accompagné d’un retrait du désert du Sinaï occupé par Israël entre 1967 et 1979 ».
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Bertrand Ramas-Muhlbach : « La méthode ayant fait ses preuves, il suffit de calquer un processus prévoyant une restitution aux palestiniens des soi-disant ‘territoires palestiniens occupés’. Une fois encore, et grâce à ce terme de ‘territoires palestiniens occupés’ Israël est décrédibilisé, culpabilisé et objet de pressions internationales puisqu’il apparaît comme étant le seul responsable de l’enlisement de la situation. En réalité, dans la résolution 242, les ‘territoires occupés’ n’étaient pas ‘palestiniens’ mais bien ‘jordaniens ‘. Or, grâce à une substitution tout à fait habile, ces territoires (jordaniens) sont progressivement devenus ‘palestiniens’ ».
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Bertrand Ramas-Muhlbach : « Rappelons en effet que le Royaume de Transjordanie (constitué le 25 mai 1946) a annexé la Cisjordanie et Jérusalem Est le 24 janvier 1949 et entériné cette annexion en 1950, en prenant le nom de « Royaume Hachémite de Jordanie ». La communauté internationale n’a jamais contesté cette annexion ni exigé du Roi Abdallah (assassiné le 20 juillet 1951) ou de son petit fils Hussein, qu’il restitue « les territoires annexés». Ainsi, lorsque Israël a occupé la Cisjordanie et Jérusalem Est, à la suite de la guerre des 6 jours en 1967, il s’agissait de la partie orientale de la Jordanie et non de territoires dépendant d’une supposé souveraineté palestinienne ».
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En conclusion, Ban Ki Moon, Barack Hussein Obama, Mahmoud Abbas et Nicolas Sarkozy pourraient créer un « Etat palestinien » en septembre 2011 (soit dans six mois) avec l’accord (sous l’impulsion ?) de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). L’actuel scénario libyen pourrait alors se reproduire, en septembre prochain, en Israël, l’ONU et l’OTAN décidant d’intervenir, pour imposer, par la force, « l’Etat palestinien » voulu par l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Ce ne serait, bien évidemment, qu’une première étape. La seconde étape de l'OCI étant de continuer à contrôler, la migration mahométane de peuplement en Europe, pour finalement atteindre l’objectif global à long terme de l’Organisation de la Conférence Islamique : l’instauration du Califat universel prévu dans ses statuts.
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Correspondance de Michel Garroté à Tel Aviv
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