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mercredi 2 mars 2011

Devenez Suisses d’esprit ! - Par Michel Garroté

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Alain Dumait sur son blog (cf. lien en bas de page) écrit à propos de la Suisse (extraits adaptés) : « Au début du XXe siècle, la Suisse était en Europe l’un des pays les plus pauvres. Il n’avait à offrir que ses montagnes et ses glaciers. Aujourd’hui, cent ans plus tard, la Suisse, avec près de huit millions d’habitants, affiche une prospérité insolente, avec un niveau de vie individuel près de deux fois supérieur à celui de la France. Quelques éléments du succès suisse laissent tout observateur français songeur : équilibre budgétaire, excédent de la balance commerciale, y compris avec la Chine, modération des dépenses publiques et des impôts, chômage à 2 ou 3 %, position de leader mondial dans de nombreux secteurs, et pas seulement pour le chocolat et le fromage de Gruyère, mais aussi pour l’horlogerie, le tourisme, la chimie fine, la mécanique de précision, la pharmacie et l’agroalimentaire ».
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Alain Dumait : « On dira, bien sûr, ‘les Suisses sont les Suisses, et nous ne sommes pas des Suisses’. Mais il semble bien que le caractère propre des populations, forgé par une longue histoire spécifique, ne soit pas pour grand-chose dans ce succès. C’est bien la preuve que l’explication de ce succès époustouflant est moins due à des caractéristiques individuelles qu’aux règles qui régissent le système politique. Or, les règles qui président au fonctionnement d’un système sont libres de droits et parfaitement reproductibles. On ne peut rien comprendre à la Suisse si l’on ne commence pas par assimiler qu’il s’agit d’une Confédération de 26 cantons, autant de républiques souveraines, toutes farouchement jalouses de leur indépendance et de leurs prérogatives ».
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Alain Dumait : « À partir de là, le pouvoir central, qui siège à Berne, ne peut être que modeste : sept conseillers, ‘ministres’, seulement, avec un ‘président’ désigné pour un an seulement. Pas de ‘grands ministères’, ni ministère de la culture, ni ministère de l’éducation nationale. Pas de grandes administrations. Pas d’hommes politiques professionnels. Un régime d’assemblée, avec une recherche permanente du consensus. L’essentiel se joue donc au niveau des cantons et des communes. C’est là qu’intervient la démocratie directe, avec ses initiatives, qui permet au peuple, en permanence, de contrôler et de proposer. Du coup, vingt fois par an, le peuple va voter ».
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Alain Dumait : « En France, on a retenu par exemple l’initiative nationale suisse qui a abouti à l’interdiction des minarets, contre les opinions unanimes des formations politiques, UDC exceptée. Mais, le plus souvent, les sujets sont autrement plus triviaux et pratiques. Cette démocratie directe vivante et effective joue un rôle considérable pour l’éducation des citoyens. Un dernier point : là-bas, la catégorie, chez nous omniprésente, des ‘intellectuels’ n’existe pour ainsi dire pas. Les écrivains écrivent, les peintres peignent, les professeurs enseignent, mais tous ces gens ne viennent pas dans les médias pour expliquer au bon peuple ce qu’il doit penser » (Fin des extraits de l’article d’Alain Dumait).
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Merci à Alain Dumait, car il est rare qu’un éditorialiste français traite un sujet étranger sans tomber dans les pièges du cliché et du politiquement correct. Tout n’est pas parfait en Suisse. La présence en Suisse de 350'000 musulmans commence à poser quelques problèmes. Les médias suisses sont presque tous de gauche. Mais pour le reste, les Suisses, en effet, restent un peuple souverain, indépendant, travailleur, ainsi que courageux et offensif face aux donneurs de leçons.
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Michel Garroté
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