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Récemment, en France, des dizaines de milliers de laïcs ont participé – de façon paisible et pacifique – à une marche pour la vie. Ces dizaines de milliers de laïcs ont été – publiquement et officiellement – soutenus par des prêtres et par des évêques. Marcher, paisiblement et pacifiquement, pour défendre une cause, est un droit élémentaire, dans tout pays libre et démocratique. Il en va ainsi des USA, de l’Italie et de l’Espagne où les marches pour la vie sont considérées comme partie intégrante de la libre expression. En France, en revanche, certains milieux – laïcards, sectaires et absolutistes – s’opposent à de telles marches. Ils qualifient les participants à ces marches « d’intégristes ».
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J’ignorais qu’en France, le fait de marcher – de façon paisible et pacifique – pour la vie, constituait une démarche « intégriste ». A cet égard, j’ai été stupéfait de lire – sur certains sites et blogues ultra-laïcards, sectaires et absolutistes – que le droit à l’avortement est un acquis républicain pour ainsi dire obligatoire, irréversible et indissoluble. Si l’avortement est – comme on l’affirme en France – une Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), alors je ne vois pas comment, cet acte dit volontaire, est, en même temps, un acquis républicain pour ainsi dire obligatoire, irréversible et indissoluble.
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Du reste, j’ai le sentiment hautement désagréable, qu’en France, le débat sur la vie et sur le droit à la vie est un débat réducteur. En effet, le débat sur la vie se limite à un débat en faveur de l’avortement. Et le débat en faveur de l’avortement se limite à assimiler les défenseurs de la vie à des catholiques intégristes. Je peux comprendre un tel manque d’ouverture d’esprit en Corée du Nord. Je ne puis accepter, cependant, que dans un pays comme la France, le débat soit à ce point « tué dans l’œuf », si j’ose m’exprimer ainsi. Car le choix de la vie n’est absolument pas une croisade catholique intégriste contre l’avortement.
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Le choix de la vie est une démarche anthropologique judéo-chrétienne. Ce choix a donc parfaitement le droit d’être débattu en toute sérénité. J’ajoute que pour les défenseurs de la vie, le droit à la vie est un droit qui commence dès la conception et qui s’achève avec la mort. Ce n’est donc absolument pas un droit qui commence dès la conception et qui s’achèverait à la naissance. Pour les défenseurs de la vie, le droit à la vie est un droit de l’homme et un droit de la femme. Le débat devrait – de ce fait – cesser d’être idéologique, pour devenir véritablement anthropologique. S’il est permis d’évoquer le droit à l’avortement, alors il doit être également permis d’évoquer le droit à la vie.
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C’est une simple question de bon sens au service de la liberté de penser et au service du travail des idées.
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A ce propos, la revue de presse LSB signale qu’après la tribune contre la Marche pour la vie, puis la tribune estimant que les catholiques ont le droit de défiler pour leur convictions, Riposte Laïque publie une tribune de Myriam Picard, une catholique qui collabore à cet organisme (extraits adaptés) : « Je fais partie de ceux qui estiment qu’il y a énormément de débats interdits en France aujourd’hui : de débats de société importants, vitaux même, qui engagent l’avenir de notre pays, et qui sont ostracisés ou caricaturés, à peine entamés. Il en va ainsi pour l’avortement (comme pour l’euthanasie ou la peine de mort). Or j’estime que non seulement ce ne doit pas être un débat interdit, mais qu’il mérite d’être ouvert ».
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Myriam Picard ajoute : « Il ne s’agit pas de culpabiliser les femmes, il s’agit de s’interroger honnêtement, paisiblement et courageusement sur la réalité de l’avortement en France aujourd’hui. Vous comme moi savons que malgré maints moyens de contraceptions mis à la disposition des Français, le nombre d’IVG en France n’a pas baissé, et qu’il est notamment en augmentation chez les adolescentes. Vous l’avez vous-même dit, on n’avorte pas par plaisir. Est-il souhaitable alors de continuer dans ces conditions ? Je suis pour une véritable politique d’aide à la vie, une politique familiale qui donne réellement le choix aux femmes », conclut Myriam Picard.
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Michel Garroté
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