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Dans une dépêche d’agence publiée dans Le Figaro on peut lire que (extraits avec mes commentaires entre parenthèses) : « Un nouveau pan des basses œuvres de la Françafrique révélé par Wikileaks ? Près de 30 millions d'euros auraient été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) par le défunt président gabonais Omar Bongo, dont une partie aurait aussi profité à des partis français, selon des notes diplomatiques américaines divulguées par le site de révélations et visibles mercredi sur le site de El Pais. Cette information a été donnée quatre jours après la mort d'Omar Bongo, en juin 2009, par un haut fonctionnaire de la BEAC à un diplomate de l'ambassade américaine au Cameroun, précise le journal espagnol » (Michel Garroté – Frégates pour Taiwan, sous-marins pour le Pakistan, le pognon de Madame Bettencourt, les millions africains, la République bananière est-elle « irréprochable » ?).
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« Selon la même source, "les dirigeants gabonais ont utilisé les fonds détournés pour leur enrichissement personnel et, suivant les instructions de Bongo, ont remis une partie de l'argent à des partis politiques français, y compris en soutien au président Nicolas Sarkozy". L'argent aurait profité "aux deux camps, mais surtout à droite, en particulier à Chirac mais aussi Sarkozy". "Bongo était le président africain préféré de la France", précise cette source. La BEAC regroupe les réserves des Etats membres de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale : le Gabon (qui en désigne le gouverneur), le Cameroun (où est situé le siège), la République du Congo, la République centrafricaine, le Tchad et la Guinée Equatoriale » (Michel Garroté – Rien de nouveau en Françafrique. Depuis De Gaulle inclus jusqu’à Sarkozy inclus, la Françafrique fonctionne. Wikileaks ne révèle pas cela. Wikileaks confirme cela).
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« Selon le câble datant de juillet 2009, le gouverneur de la BEAC, le Gabonais Philip Andzembe, avait placé en secret 500 millions d'euros dans un investissement à haut risque de la banque française Société Générale. Après que ce placement non autorisé a été rendu public, un audit de la BEAC a été mené et "a révélé des malversations encore plus larges et plus audacieuses, liées à la hiérarchie des officiels gabonais", a indiqué le fonctionnaire à l'origine de cette information. "L'enquête interne a montré que 36 millions de dollars (environ 28 millions d'euros, ndlr) ont été détournés via des chèques à des hauts responsables du Gabon", a dit le fonctionnaire » (Michel Garroté – C’est le paragraphe clé de cette dépêche d’agence publiée dans Le Figaro. Des malversations - encore plus larges et plus audacieuses que les 500 millions d'euros placés dans la Société Générale - auraient donc bénéficié à des citoyens gabonais et français).
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« Le clan au pouvoir au Gabon, "dont le défunt président Omar Bongo et son fils Ali, ministre de la Défense et candidat à la présidence (élu depuis à la tête du pays, ndlr), a bénéficié du détournement de fonds", indique le document. "Cette ambassade n'est pas en mesure de vérifier la véracité de l'accusation selon laquelle des hommes politiques français ont bénéficié du détournement de fonds", se contente de conclure le câble, signé de l'ambassadeur américain au Cameroun Janet Garvey. À la mort d'Omar Bongo en 2009, l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing avait déjà révélé que le défunt président gabonais avait apporté un soutien financier à Jacques Chirac, son concurrent de l'époque à l'élection présidentielle. Le patrimoine d'Omar Bongo et de ses proches fait par ailleurs l'objet, en France, d'une enquête suite à une plainte de Transparency International, une ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption » (Michel Garroté – En clair, Giscard, Chirac et Sarkozy auraient donc bénéficié de détournements de fonds, tel qu’énoncé ci-dessus au second paragraphe de la dépêche d’agence). Fin de la dépêche d’agence publiée dans Le Figaro.
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Michel Garroté
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