MONDE INFO

MONDE INFO
Monde Info - Centre d'analyses en ligne

jeudi 25 novembre 2010

Les antisionistes, vous jouez avec le feu. - Par Michel Garroté

-
Je ne vous connais que trop bien, vous autres antisionistes. J’ai été des vôtres dans ma jeunesse. Je connais - sur le bout des doigts - votre idéologie, vos méthodes, et, surtout, votre fanatisme haineux. Je me souviens - comme si c’était hier - de la soif de chaos qui habitait mon esprit lorsque j’étais antisioniste.
-
Je peux comprendre, que l’on soit un antisioniste fanatique et haineux à l’âge de vingt ans, comme cela fut mon cas. Je peux comprendre cela, car à vingt ans, dans une société qui a perdu tous ses repères, la tentation est forte de choisir le nihilisme, la volonté de détruire et la culture de mort.
-
Seulement voilà, il y a tout de même un hic. Ce hic, c’est que chaque personne humaine, dans les actes qu’elle pose, est à la fois libre et responsable. C’est bien beau de se sentir libre. Mais encore faut-il assumer la responsabilité sous-jacente à cette liberté.
-
Car une action entraîne une réaction. Et il y a donc toujours interaction. L’on peut bien sûr poser un acte antisioniste. Mais celui-ci ne manquera pas, un jour ou l’autre, de provoquer une réaction. Car, encore une fois, il y a interaction.
-
Prenons un exemple. Celui du Liban de 1975 à 1990. L’antisionisme, sur le terrain libanais, avait, à l’époque, transformé ce pays de 10'000 km2 en champs de bataille, puis en champs de ruine.
-
En 1983, je me suis promené dans le centre de Beyrouth. Tout, absolument tout, était réduit en cendres. L’atmosphère empestait l’odeur de cadavres. Pour la première fois de ma vie, j’ai vu l’abomination de la désolation.
-
La cause palestinienne, telle que définie par l’OLP, avait, à l’époque, transformé ce pays d’origine araméenne et chrétienne en bunker palestinien, en forteresse arabo-musulmane. Les médias parlaient, en ce temps là, de palestino-progressistes (les bons) et de chrétiens phalangistes (les mauvais).
-
Et aujourd’hui, en 2010, le Liban est un califat chiite iranien, dans lequel les chrétiens libanais peuvent, certes, faire du business avec l’ensemble du monde musulman, mais à condition de considérer que l’ennemi numéro un de leur pays, c’est Israël.
-
La jeunesse dorée chrétienne libanaise est, dans sa grande majorité, aouniste. Elle soutient le CLP du général Aoun, qui lui, soutient le Hezbollah, dans le cadre d’une soi-disant entente.
-
J’ai encore en mémoire les paroles de Béchir Gemayel avant qu’il ne soit assassiné par le camp dit palestino-progressiste. Béchir Gemayel, je cite en substance, déclara un jour que si le Liban chrétien disparaissait, l’Europe disparaîtrait, elle aussi, quelques décennies après la disparition du Liban.
-
Or, je constate qu’en France, les médias, la classe politique, les mouvements d’extrême-gauche et les mouvements d’extrême-droite ont tous adopté, certes à des degrés divers, le discours antisioniste.
-
Les activistes palestiniens - et leurs compagnons de route français - ont donc, en apparence, gagné la bataille. Ils ont, en apparence, gagné la bataille, car, aujourd’hui, quiconque n’adhère pas au discours antisioniste, au moins de façon tacite, est, automatiquement, taxé de sioniste extrémiste pro-israélien.
-
La question se pose donc, de savoir, si la vision de l’Europe de Béchir Gemayel, se concrétise. Personnellement, je dirais qu’en apparence, oui, sa vision de l’Europe se concrétise.
-
Hier soir, j’ai regardé, sur Arte, un excellent documentaire historique, relatant, la carrière de dictateur, entamée à l’âge de 84 ans, par le maréchal Pétain. C’est amusant, car la diffusion de ce documentaire, diffusion programmée de longue date, est tombée, le jour où l’Agence France Presse, a donné, une version antisioniste, de la distribution de tracts, à l’instigation de drzz.fr, devant un musée français.
-
En apparence, les activistes palestiniens - et leurs compagnons de route français - ont donc gagné la bataille. Et en apparence, la vision de l’Europe de Béchir Gemayel, se concrétise.
-
Cela dit, les antisionistes, vous jouez avec le feu. Et vous pourriez même vous brûler les doigts. Car dans la vie, il ne faut jamais se fier aux apparences. Et ce n’est pas toujours le plus rusé qui gagne.
-
Michel Garroté
-
Sources :
-
-
-
-

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

laissez un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.