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vendredi 12 novembre 2010

Sarko n'est pas le Pape - Par Michel Garroté

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J’ai soudain un désir, incompressible et sans peine, de mettre quelques points sur quelques « i ».
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Car en effet, je lis, ça et là, sur le wire et sur le net français, que « Sarkozy prend les rênes du G20 à Séoul » ; que « l’économie française a décéléré au troisième trimestre » ; et que « la Bourse de Paris est en baisse ». Je n’invente rien. C’est ce que je lis, aujourd’hui, dans l’ordre énuméré, sur le wire et sur le net français. Fort heureusement, j’ai été, aussi, faire un tour sur le wire et sur le net anglophone, germanophone, italophone et hispanophone.
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Mais si j’étais monolingue, j’aurais essentiellement retenu, qu’aujourd’hui, Sarkozy prend les rênes du G20 à Séoul, tandis que l’économie française a décéléré au troisième trimestre et que la Bourse de Paris est en baisse. Je me suis déjà étendu à maintes reprises sur « l’anachronisme à la française » et je ne vais donc pas en remettre une nouvelle couche aujourd’hui.
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Je note tout de même, car je ne parviens pas à me retenir, que le locataire toujours pressé de l’Elysée, à peine descendu de son Air Sarko One à 180 millions d’euros, s’empresse de prendre les rênes du G20. Le G20 (raté et miné d’avance, notamment à cause des chinetoques, entre nous soit dit…), le G20, écrivais-je, qui ne lui a rien demandé, à Sarkozy, excepté de prendre, pour un an, la présidence de l’organisation, sans se presser, et non pas, surtout pas, les rênes à toute vitesse (déjà que le sommet du G20 à Séoul était miné et raté d’avance…).
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L’omniprésident français s’empresse donc, selon la France et ses médias, de prendre les rênes du G20, alors que son propre pays croule sous 1'600 milliards d’euros de dettes. Dettes qui, soit dit en passant, font rire le monde entier. Rire que les Français ignorent forcément, étant donné que les journalistes français, apparemment, ne lisent pas, où feignent de ne pas lire, le wire et le net anglophone, germanophone, italophone et hispanophone ; et leur préfèrent les ineffables dépêches de cette bonne vieille l’AFP qui dit toujours la vérité, poil au nez.
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J’apprends aujourd’hui vendredi que Benoît XVI a publié (oui, là je change complètement de sujet…), hier, jeudi 11 novembre 2010, le document de conclusion du synode de 2008 sur la Parole de Dieu, la Bible (à ne pas confondre avec le synode de 2010 sur le Moyen Orient, qui lui, a tenté de rendre la Bible islamo-compatible…).
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En effet, hier, Benoît XVI a fait publier, deux cents pages de conclusions, suite au synode sur la Parole de Dieu, la Bible qui avait rassemblé, en 2008, au Vatican, des théologiens de la Bible ainsi que 250 pères synodaux.
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Benoît XVI, dans ce document, soulève notamment la question de l'interprétation de la Parole de Dieu, la Bible. Benoît XVI déclare : « Il faut une foi qui, maintenant un rapport adéquat avec la droite raison, ne dégénère jamais en fidéisme, fauteur d'une lecture fondamentaliste de l'Écriture ».
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Concernant les exégètes, Benoît XVI leur demande de mettre leur connaissance du langage au service de la théologie. Car sinon, ils sèment le doute sur les mystères fondamentaux de la foi. En clair, les exégètes historico-critiques mai soixante-huitards sont priés de la boucler. 
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Benoît XVI insiste également sur un problème – majeur chez les musulmans – à savoir le « nécessaire dépassement de la lettre ». Benoît XVI déclare, à ce propos, qu’il faut distinguer « sens littéral et sens spirituel ». Benoît XVI encourage les catholiques à se plonger dans la Bible : « chaque foyer » doit avoir sa Bible pour « proclamer la parole de Dieu même au péril de la persécution ».
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Or, la persécution, en 2010, persécution due au simple fait d’avoir une Bible au foyer, se produit, essentiellement, en terre d’islam (oui d’accord, on peut aussi mentionner la Chine, la Corée du Nord, le Vietnam et Cuba). Par conséquent, les participants au récent synode sur le Moyen Orient feraient bien de s’inspirer des conclusions de Benoît XVI suite au synode de 2008 sur la Parole de Dieu, la Bible… Car, ajoute Benoît XVI, « il n'existe pas de priorité plus grande que celle-ci : ouvrir à nouveau à l'homme d'aujourd'hui l'accès à Dieu » (il s’agit donc bien du Dieu de la Bible…).
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Concernant les prêtres catholiques, leurs sermons et leurs homélies, Benoît XVI n’y va pas non plus de main morte : on doit éviter les homélies vagues et abstraites (…) comme aussi les divagations inutiles qui risquent d'attirer l'attention plus sur le prédicateur que sur la substance du message évangélique. Bref, les prêtres sont invités à commenter la Parole de Dieu du jour présent et non pas à se gargariser sur l’actualité de la semaine écoulée.
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Là encore, souhaitons que les participants au récent synode sur le Moyen Orient (dont certains veulent abolir la Judée et la Samarie parce qu’elles sont bibliques ce qui revient à abolir la Bible et à adopter le coran), souhaitons, écrivais-je, que les participants au récent synode sur le Moyen Orient s’inspirent des conclusions de Benoît XVI suite au synode de 2008 sur la Parole de Dieu, la Bible.
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Car le synode de 2010 sur le Moyen Orient – et là je ne plaisante pas – ne peut abolir ou ignorer les conclusions de Benoît XVI suite au synode de 2008 sur la Parole de Dieu, la Bible. En effet, ce que l’Eglise dit au plan pastoral sur le Moyen Orient est subsidiaire à ce que l’Eglise dit au plan doctrinal sur la Parole de Dieu, la Bible.
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Enfin, Benoît XVI demande au monde musulman de pratiquer la réciprocité, sachant, et ça c’est moi qui l’ajoute, qu’en terre judéo-chrétienne, il se construit des mosquées, tandis qu’en terre d’islam, il se détruit les synagogues et les églises, chose dont Benoît XVI est parfaitement conscient lorsqu’il demande la réciprocité. Voilà.
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L'ancienne cheffe de la diplomatie israélienne Tsipi Livni (oui, là je change encore une fois de sujet), l'ancienne cheffe de la diplomatie israélienne Tsipi Livni, écrivais-je, a prétendu, aujourd’hui vendredi, que le gouvernement (démocratique et pluraliste, je précise…) de Binyamin Netanyahou serait, paraît-il, selon elle, « politiquement schizophrène ».
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Primo, je ne sais pas ce que cela signifie d’être « politiquement schizophrène » et je suppose qu’en réalité cela veut simplement dire politiquement incorrect.
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Secundo, je ne sais pas de quoi Tsipi Livni prétend se mêler, elle qui a travaillé pour le Premier ministre le plus vendu et le plus corrompu de toute l’histoire d’Israël.
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Tertio, je ne sais pas quelle carrière Tsipi Livni envisage à l’étranger, peut-être chez une filiale de l’ONU, dans le genre OMS ou UNWRA. Mais ce que je sais, c’est qu’elle n’a plus aucun avenir politique dans son propre pays. A moins de vendre celui-ci à l’étranger. Ce qui a de quoi rendre schizophrène. Tout compte fait. Oui je sais, ça se complique. Mais que voulez-vous, rien n’est simple. Et puis d’abord, ce n’est pas de ma faute…
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Michel Garroté
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Copyright 2010 Michel Garroté & Sources citées (cf. liens ci-dessous).
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Sources :
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