Caroline Glick : « Pour la défense d’Israël »
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Depuis trois ans, je diffuse, sur ce blog, la plupart des articles de Caroline Glick, dans leur version française (Adaptation française de Sentinelle 5770 ©). Caroline Glick, dont je rappelle qu’elle est à la fois journaliste et experte du Moyen Orient au Center for Security Policy à Washington. Les faits quelle rapporte ci-dessous sont, une fois de plus, éloquents.
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Mardi 25 mai 2010 – 12 Sivan 5770
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Adaptation française de Sentinelle 5770 ©
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Caroline Glick - Le gouvernement (israélien) doit cesser de jouer un double jeu. Quarante-trois ans après la libération de Jérusalem par le Peuple juif, notre capitale n’a jamais été sujette à pareille agression. Mais elle n’a jamais non plus été plus énergiquement défendue par un Peuple juif indigné – en Israël et à travers le monde. La semaine dernière, ‘Makor Rishon’ a rapporté que des diplomates américains ont « montré de l’intérêt » pour tous les plans de construction dans la capitale. L’ambassadeur James Cunningham et le consul général à Jérusalem Daniel Rubinstein ont rencontré à plusieurs reprises des ministres importants du gouvernement pour exprimer l’opposition des USA à toute construction dans les quartiers juifs construits depuis 1967. Déférant à cette agression choquante des USA contre la souveraineté israélienne, le gouvernement aurait annulé les plans de construction déjà approuvés pour 2.500 appartements à Ramot, Pisgat Zeev, Neve Yaakov, Gilo et Har Homa. Les USA exigent aussi qu’Israël ne prenne aucune mesure contre la construction arabe illégale dans la capitale. C’est-à-dire que les USA agissent pour saper doublement le respect de la loi en Israël. D’abord, ils cherchent à dénier aux Juifs hiérosolomytains leurs droits de propriété, ensuite, ils appellent Israël à ne pas appliquer ses lois contre les criminels arabes. La tentative du gouvernement Obama d’affaiblir la souveraineté d’Israël à Jérusalem fait partie d’un plus large mouvement de la Gauche internationale pour soutenir la campagne islamique destinée à chasser Israël de Jérusalem en déniant aux Juifs leurs droits sur la cité. L’Union Européenne est tellement engagée à subvertir la souveraineté israélienne sur Jérusalem que même au beau milieu de sa crise financière, avec des économies de l’UE s’effondrant apparemment comme des dominos, des sources rapportent qu’une mission de l’UE en Israël vient de promettre au moins un million d’Euros à ‘Ir Amin’ (Ir Amim est une ONG dont la mission est de saper la souveraineté israélienne à Jérusalem. Selon ‘NGO Monitor’, les deux tiers du budget de Ir Amin proviennent de l’UE et des gouvernements norvégiens, suédois et tchèques).
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Dans leur tentative de saper la souveraineté israélienne, le président américain Barack Obama et les Européens sont assistés par des juifs gauchistes, de plus en plus antisionistes. Sous la direction du lobby pro-palestinien J-Street au début de ce mois, d’éminents intellectuels juifs tels Bernard Henri-Levy et Alain Finkielkraut ont publié un manifeste signé par des centaines de leurs affidés reprochant à Israël l’absence de paix dans la région et appelant l’UE et les USA à mettre la pression sur Israël pour céder Jérusalem, la Judée et la Samarie aux Palestiniens. Sur les campus aux USA, des étudiants juifs d’extrême Gauche ont joué un rôle essentiel pour saper la reconnaissance du droit d’Israël à l’existence. A l’Université de Berkeley en Californie et sur d’autres campus, des étudiants juifs ont collaboré avec des groupes musulmans dans leur campagne de désinvestissement des avoirs de l’Université dans des compagnies investissant en Israël. A l’université Brandeis, des étudiants juifs ont organisé une campagne pour refuser l’invitation de l’ambassadeur Michael Oren aux cérémonies d’ouverture de l’année. Sans surprise, comme pour d’autres initiatives anti-Israël antérieures, ces actions en France et aux USA ont obtenu une couverture et un soutien media significatifs. Ce qui a reçu une moindre couverture, c’est la réaction populaire très vive dans les communautés européennes et juives contre ces initiatives. Après s’être réveillés avec retard face à la menace de désinvestissement en Israël, les Juifs de Berkeley et de la communauté alentour ont organisé une campagne massive et désormais réussie pour bloquer le mouvement de désinvestissement. A l’université Brandeis, des milliers d’étudiants de la faculté, anciens ou actuels, ont signé une pétition soutenant l’invitation d’Oren.
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En Europe, la députée au Parlement Européen Fiamma Nirenstein a répondu au manifeste anti-Israël par une contre pétition. La pétition de Nierenstein note que dans leur diatribe anti-Israël, Levy et Finkielkraut ignorent le fait que l’absence de paix au Moyen-Orient n’est pas due à la taille d’Israël mais au refus du monde arabe d’accepter le droit à son existence. Ensuite elle remarque qu’en s’attaquant maintenant à Israël, les signataires de cette épître anti-Israël avaient distrait l’attention du public du programme nucléaire iranien qui menace aujourd’hui non seulement Israël, mais l’Europe. La position de Nirenstein a reçu un écho dans une pétition jumelle publiée par un Professeur juif éminent, Shmuel Trigano. Ensemble, les pétitions italiennes et françaises ont réuni deux fois plus de signatures que la déclaration de Levy – Finkielkraut. Ce n’est pas seulement que l’immense majorité des Juifs d’Israël et dans le monde soutient Israël et s’oppose à toute tentative de délégitimer Israël et la souveraineté israélienne sur Jérusalem. Les activistes juifs répondent à de fausses dénonciations des droits d’Israël en affirmant les droits du Peuple juif en général et sur Jérusalem, la Judée et la Samarie en particulier. Par exemple, le mois dernier, la Coalition Européenne pour Israël, en partenariat avec des Canadiens pour les droits légaux d’Israël ont tenu une conférence à San Remo en Italie. Là, ils ont commémoré le 90e anniversaire de la conférence de San Remo qui détermina le statut légal de l’Empire Ottoman après sa déconfiture au décours de la Première Guerre Mondiale. En 1920, la Conférence de San Remo détermina que le droit légitime sur la terre d’Israël – y compris Jérusalem, la Judée et la Samarie, appartenait au Peuple juif. Les résolutions de San Remo ont été incorporées dans le droit international par des mandats issus de la Ligue des Nations, et leur force légale n’a jamais été annulée ou remplacée par un quelconque traité ou une résolution internationale contraignante.
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Les participants à la conférence venaient d’Europe, d’Israël et d’Amérique du Nord. Leur message était clair. Le temps est venu depuis longtemps pour le Peuple juif de commencer d’affirmer nos droits sur notre capitale et notre terre. Nos tentatives de résoudre la quadrature du cercle en donnant notre accord de compromis sur nos droits en échange de promesses de soutien et de paix nous ont menés au point où la légitimité même d’Israël est mise en question à travers le monde. De façon troublante, au lieu de soutenir les efforts comme la commémoration de la conférence de San Remo et d’encourager les partisans loyaux d’Israël, de Rome à San Francisco et jusqu’à Jérusalem, le gouvernement reste dans l’expectative. D’un côté, Le Premier ministre Benyamin Netanyahou déclare quotidiennement que Jérusalem demeurera la capitale indivisible d’Israël et qu’il ne fera aucune concession en relation avec la cité. D’un autre côté, les actions du gouvernement témoignent de la volonté de faire des concessions massives sur la souveraineté israélienne à Jérusalem.
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Prenez le Mont du Temple. Le berceau de la civilisation juive n’est pas mentionné dans la liste du gouvernement parmi les sites du patrimoine juif. De même, malgré les protestations du gouvernement de dédication à Jérusalem, il n’a pas levé l’interdiction de la prière des Juifs sur le Mont du temple. Les Juifs demeurent le seul groupe religieux qui ne bénéficie pas de la pleine liberté de prier dans la ville. En annonçant le début de soi-disant négociations de paix entre les USA et Israël et la branche du Fatah de l’Autorité Palestinienne, le Département d’Etat a déclaré la semaine dernière que le gouvernement Netanyahou a donné son accord pour bloquer toute construction juive à Ramat Schlomo pour plusieurs années. Le gouvernement n’a pas contesté cette déclaration. En vérité, la volonté même du gouvernement de participer au processus de paix mensonger de l’administration Obama sape le contrôle d’Israël sur Jérusalem. Etant donné l’engagement évident du gouvernement Obama dans le redécoupage de la cité, il est clair que les pourparlers ne peuvent qu’affaiblir le contrôle d’Israël sur notre capitale.
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La faiblesse du gouvernement sur Jérusalem est le reflet d’un plus grand manque de volonté des diplomates israéliens de se tenir auprès des partisans d’Israël et contre ses détracteurs dans le monde entier. Plus souvent qu’à leur tour, les groupes qui reçoivent le soutien le plus enthousiaste des ambassades israéliennes sont ceux qui cherchent à miner les droits d’Israël. Le comportement de l’ambassade de Londres en est une illustration. Cette semaine, l’ambassade a adressé un message à sa liste de destinataires Internet pressant le public d’assister à une conférence de l’ancien directeur de ‘Shalom Archav’ (1) Gavril Bargil à la prestigieuse ‘London School of Economics’. D’un autre côté, l’ambassade a choisi de ne pas publier une conférence du ministre Benny Begin (2) sur ‘Yom Yeruchalaïm’ [‘Jour de Jérusalem’]. Le discours de Begin était parrainé par plusieurs grandes organisations juives. On ignore qui a parrainé l’intervention de Bargil. A la fin de l’an passé, Akiva Tor, le consul général d’Israël a San Francisco s’est opposé à une résolution soumise au bureau de la Fédération Juive destinée à boycotter tous les groupes qui soutiennent des campagnes de boycott et de désinvestissement en Israël. Le résolution était mise en avant après que le Festival du Film Juif, soutenu par la Fédération, ait reçu la mère de Rachel Corrie et diffusé un film de propagande en faveur du Hamas à l’adulation de Corrie, écrasée involontairement par un bulldozer en tentant de bloquer des opérations antiterroristes de Tsahal à Gaza.
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Dans une lettre au journal juif local, Tor proclamait que la mère de Corrie n’était pas différente « d’une victime du terrorisme israélien ». A Los Angeles, le consul général Yaakov Dayan a donné un entretien l’an passé sur une radio locale. Il fut incapable d’expliquer la base légale des communautés israéliennes au-delà des lignes d’armistice de 1949. Cela revint à un activiste juif d’un quartier proche qui appela la station pour expliquer les droits d’Israël en vertu du Mandat de la Ligue des Nations. Le seul représentant du gouvernement qui participa à la conférence de San Remo était le Député à la Knesset, membre du Likoud, Danny Danon. La défaillance du gouvernement à prendre la direction pour renforcer Israël et les communautés juives dans le monde n’est pas un phénomène nouveau. Mercredi soir, le ‘Jour de Jérusalem’ dans le quartier ‘Ir David’, sur le site historique du palace ‘King David’, le Prix Moskowitz du Sionisme’ a été attribué à trois dirigeants extraordinaires : Anita Tucker, Rabbi Yoel Schwartz et le général de brigade (2ème section) le Dr. Aharon Davidi. Chacun d’entre a renforcé Israël et le Peuple juif grâce à leur œuvre pionnière, souvent malgré l’opposition du gouvernement.
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Tucker était parmi les fondateurs de Netzer Hazani dans le Gush Katif en 1975. La communauté, bâtie sur les dunes de sable aride de Gaza, a été l’une des communautés agricoles les plus réussies dans le monde jusqu’à sa destruction par le gouvernement en 2005. Plutôt que de se disperser après que le travail de sa vie fût détruit, Tucker a été une force essentielle pour la reconstruction de Netzer Hazani et de 20 autres communautés dans le Goush Katif. Rabbi Yoel Schwartz est le chef spirituel de l’unité religieuse du ‘Nahal’ (2) de Tsahal. Schwartz secoua aussi bien l’opposition de Tsahal que de l’Establishment orthodoxe fervent, et fonda l’unité nodale qui enrôle les jeunes Juifs religieux dans Tsahal en grand nombre pour la première fois. Au début des années 1980, le général de brigade Davidi acheva son service dans l’armée commencé en 1944, et qui le porta à des positions de commandement dans certaines des batailles essentielles de l’histoire de la nation. Après sa mise en réserve, Davidi décida que quelque chose devait être fait pour que la diaspora juive se perçoive comme partie de Tsahal. Aussi en 1983, il fonda « SAR EL » (3) qui fait venir des étrangers en Israël comme volontaires dans des bases de Tsahal. Depuis sa fondation, SAR EL a emmené plus de 100.000 volontaires venus de trente pays en Israël.
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Tucker, Schwartz et Davidi sont des individus extraordinaires. Mais leurs succès sont liés au fait qu’ils croient en Israël et dans le Peuple juif. Ils comprennent que les juifs qui cherchent à miner l’Etat sont une toute petite minorité. Plutôt que se compromettre avec eux, ils travaillent avec la vaste majorité pour renforcer le pays et son peuple. Il est impossible de concilier les droits du Peuple juif et les exigences du gouvernement Obama et l’alliance de la Gauche internationale et du monde islamique qui mènent campagne pour saper le contrôle d’Israël sur Jérusalem. Le gouvernement doit cesser d’essayer de jouer un double jeu. Au lieu de cela, il doit suivre la direction de ses citoyens extraordinaires et des Juifs à travers le monde dans l’affirmation des droits du Peuple juif sur notre capitale et notre pays.
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Notes du traducteur :
(1)’Shalom Archav’ = ‘la Paix Maintenant’, organisation gauchiste ultra minoritaire en Israël, parrainée par le parti d’extrême Gauche Meretz, et financée essentiellement par l’UE. C’est pourquoi on n’entend qu’elle sur nos ondes.
(2) : Benny Begin est le fils de Menahem Begin ; il est député Likoud à la Knesset.
(3) : Nah’al : Unité d’élite de parachutistes.
(4) : UPI SAREL existe en France, et organise le ‘Volontariat Civil en Israël’ avec des séjours brefs dans des camp de Tsahal ; une partie du temps est dédiée aux visites du pays.
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