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Par Michel Garroté
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Vendredi 14 mai 2010 – 1 Sivan 5770
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Ce matin, on peut lire, ça et là, sur le wire et sur le net, que la dictature libyenne a été élue, hier jeudi, 13 mai 2010, au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, malgré l’opposition de nombreuses ONG, notamment l’opposition de 37 organisations de défense des droits de l'homme. La dictature libyenne a obtenu, dans un vote à bulletin secret, 155 voix sur 192, à l'Assemblée Générale de l'ONU, soit plus que la majorité, de 97 voix, nécessaire pour être élu (192 Etats sont membres de l'Assemblée Générale de l'ONU). Dans un ultime appel, hier jeudi, les ONG ont dénoncé la Libye, déclarant que le régime de Kadhafi est « une des plus brutales et des plus anciennes tyrannies », faisant de la Libye « une des sociétés les plus répressives au monde » où « la liberté d'expression, les partis politiques et les médias libres sont interdits ».
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« La place du colonel Kadhafi est en prison, pas au sein du plus important organe de l'ONU en matière de droits de l'homme ». Les ONG ont rappelé « les dommages durables » causés par l'élection, en 2003, de la Libye à la Présidence de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, prédécesseur du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU. Les ONG ont exprimé la crainte que « l'histoire se répète ». Ce qui est désormais le cas, puisque la dictature libyenne a trouvé 155 Etats, sur un total de 192 Etats, pour la soutenir ; ce qui, soi dit en passant, donne un aperçu du nombre de régimes dictatoriaux et/ou douteux membres de l’Assemblée Générale de l’ONU (155 sur 192).
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Le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU avait été créé, en 2006, dans le cadre d'une soi-disant « réforme » de l'ONU, pour remplacer la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, totalement discréditée parce que des dictatures y siégeaient. Mais le fait est que le « Conseil » se comporte comme sa défunte aînée, la « Commission ». Ce nouveau Conseil créé en 2006 est notamment accusé de ne rien faire contre les Etats notoirement connus pour l’extrême gravité de leurs violations des droits de l'homme, tel le Soudan génocidaire par exemple, tout en passant son temps à critiquer Israël à tors et à travers. Or, c’est exactement ce que les ONG et les organisations des droits de l’homme reprochaient déjà à la défunte Commission. L’actuel Conseil compte 47 Etats membres, élus pour trois ans. Les sièges sont à repourvoir à raison d’un tiers chaque année.
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La mainmise des Etats voyous sur les instances de l’ONU n’est pas un phénomène nouveau. Durant la Guerre froide, les Etats de la sphère soviétique et les Etats soi-disant « non-alignés » ont régulièrement obtenu la majorité à l’Assemblée Générale de l’ONU. Aujourd’hui, c’est notamment l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) qui parvient à rassembler les voix. Le fait qu’au sein de l’actuelle Assemblée Générale de l'ONU, 155 Etats, sur un total de 192 Etats, votent pour l’adhésion de la dictature libyenne au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, voilà qui donne un aperçu de l’avancée de la « réforme » de l’ONU. Le « machin », jadis manipulé par l’URSS et ses satellites, est aujourd’hui manipulé notamment par l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Rien de nouveau sous le soleil onusien, à part le rouge qui a été remplacé par le vert. Et la « Commission » qui, en 2006, a été remplacée par le « Conseil ».
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Par Michel Garroté
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Vendredi 14 mai 2010 – 1 Sivan 5770
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Ce matin, on peut lire, ça et là, sur le wire et sur le net, que la dictature libyenne a été élue, hier jeudi, 13 mai 2010, au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, malgré l’opposition de nombreuses ONG, notamment l’opposition de 37 organisations de défense des droits de l'homme. La dictature libyenne a obtenu, dans un vote à bulletin secret, 155 voix sur 192, à l'Assemblée Générale de l'ONU, soit plus que la majorité, de 97 voix, nécessaire pour être élu (192 Etats sont membres de l'Assemblée Générale de l'ONU). Dans un ultime appel, hier jeudi, les ONG ont dénoncé la Libye, déclarant que le régime de Kadhafi est « une des plus brutales et des plus anciennes tyrannies », faisant de la Libye « une des sociétés les plus répressives au monde » où « la liberté d'expression, les partis politiques et les médias libres sont interdits ».
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« La place du colonel Kadhafi est en prison, pas au sein du plus important organe de l'ONU en matière de droits de l'homme ». Les ONG ont rappelé « les dommages durables » causés par l'élection, en 2003, de la Libye à la Présidence de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, prédécesseur du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU. Les ONG ont exprimé la crainte que « l'histoire se répète ». Ce qui est désormais le cas, puisque la dictature libyenne a trouvé 155 Etats, sur un total de 192 Etats, pour la soutenir ; ce qui, soi dit en passant, donne un aperçu du nombre de régimes dictatoriaux et/ou douteux membres de l’Assemblée Générale de l’ONU (155 sur 192).
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Le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU avait été créé, en 2006, dans le cadre d'une soi-disant « réforme » de l'ONU, pour remplacer la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, totalement discréditée parce que des dictatures y siégeaient. Mais le fait est que le « Conseil » se comporte comme sa défunte aînée, la « Commission ». Ce nouveau Conseil créé en 2006 est notamment accusé de ne rien faire contre les Etats notoirement connus pour l’extrême gravité de leurs violations des droits de l'homme, tel le Soudan génocidaire par exemple, tout en passant son temps à critiquer Israël à tors et à travers. Or, c’est exactement ce que les ONG et les organisations des droits de l’homme reprochaient déjà à la défunte Commission. L’actuel Conseil compte 47 Etats membres, élus pour trois ans. Les sièges sont à repourvoir à raison d’un tiers chaque année.
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La mainmise des Etats voyous sur les instances de l’ONU n’est pas un phénomène nouveau. Durant la Guerre froide, les Etats de la sphère soviétique et les Etats soi-disant « non-alignés » ont régulièrement obtenu la majorité à l’Assemblée Générale de l’ONU. Aujourd’hui, c’est notamment l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) qui parvient à rassembler les voix. Le fait qu’au sein de l’actuelle Assemblée Générale de l'ONU, 155 Etats, sur un total de 192 Etats, votent pour l’adhésion de la dictature libyenne au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, voilà qui donne un aperçu de l’avancée de la « réforme » de l’ONU. Le « machin », jadis manipulé par l’URSS et ses satellites, est aujourd’hui manipulé notamment par l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Rien de nouveau sous le soleil onusien, à part le rouge qui a été remplacé par le vert. Et la « Commission » qui, en 2006, a été remplacée par le « Conseil ».
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