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mardi 16 mars 2010

Faut-il brûler Israël ? (13e partie)


Michel Garroté – Voici la 13e partie de ma série « Faut-il brûler Israël ? ». Le premier document nous révèle la complexité et la longueur du processus coercitif face au nucléaire offensif iranien (Frapper l’Iran : on en parle de plus en plus). Le deuxième document démontre que le Hamas était et demeure une milice armée mafieuse (Le Hamas rongé par les guerres intestines). Le troisième document essaye de démontrer qu’il s’agit de la sécurité du monde en général, et non pas de la sécurité d’Israël en particulier (Nous sommes en pleine guerre mondiale. Ne le dites à personne). J’avais publié ces trois documents une première fois fin juin 2008.




Mercredi 25 juin 2008

Frapper l’Iran : on en parle de plus en plus.

On raconte ça et là que les frappes aériennes israéliennes contre les sites nucléaires iraniens ne sont plus qu'une question de temps - si l'Iran enrichit encore et toujours de l'uranium - ce qui du reste est précisément le cas. Du New York Times à l’Agence RIA Novosti de Moscou en passant par la presse israélienne et celle des Emirats, le sujet est si j’ose dire à la mode. Le récent exercice israélien - selon des officiels anonymes de l'administration américaine qui l’ont affirmé au New York Times - cet exercice disent-ils doit être considéré comme la répétition générale d'un bombardement de sites nucléaires iraniens. Il est vrai qu’ont participé à cet exercice militaire israélien 100 chasseurs F-16 et F-15, des hélicoptères et des avions ravitailleurs. Ils ont allègrement parcouru 1.500 km dans la Méditerranée. Soit la distance entre Israël et le complexe iranien d'enrichissement d'uranium de Natanz. Par exemple.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert vient de s’entretenir avec le concepteur du raid israélien contre le réacteur nucléaire irakien Osirak en 1981. D’après l’Américain John Bolton - ancien secrétaire d'Etat adjoint - Israël frappera l’Iran cette année après l'élection présidentielle de novembre prochain aux USA pour ne pas embarrasser les Républicains. De facto Israël a rappelé à l'Iran et au monde qu'il est en mesure d’empêcher l’Iran de poursuivre son enrichissement d'uranium. Il ne reste en effet rien d’autre comme alternative avec un Guide suprême iranien et un Président iranien qui poursuivent leur programme nucléaire militaire tout en répétant sans cesse qu'il faut rayer Israël de la carte du monde et effacer Israël de la page du temps. On notera également le durcissement de discours du Premier ministre israélien Ehud Olmert sur l’Iran depuis sa dernière mission aux USA.

Mission au cours de laquelle Moâdame Clinton et - même - Obambi ont tout à coup emboîté le pas à McCain pour assurer Israël - la main sur le coeur - de leur soutien en cas de conflit armé avec l'Iran. Ehud Olmert s'est en outre assuré le soutien du Président français Nicolas Sarkouf et du Premier ministre britannique Gin Gordon Browning Street. La question de savoir qui bombardera l'Iran - les USA ou Israël - n’est apparemment plus à l'ordre du jour. C’est Israël qui fera 90% du boulot. De nouvelles propositions ont récemment été faites à l’Iran par le tragicomique « Haut Représentant de l'Union Européenne pour la Politique étrangère et de Sécurité », le ci-devant triste sire Javier Solagnagna. Mais l’Iran comme toujours s'en tape les roupettes par Allah et considère ses activités d'enrichissement d'uranium comme non négociables. Le seul clown qui ne l’a toujours pas compris c’est le « Haut Représentant » multirécidiviste sur la ligne aérienne Bruxelles - Téhéran. Le postulat reste donc bel et bien : bombarder le nucléaire iranien vaut mieux que la bombe iranienne. L’année 2008 pourrait finalement ne pas ressembler à l’année 1938. Par Toutatis.


Jeudi 26 juin 2008

Le Hamas rongé par les guerres intestines

La branche armée du Hamas - la brigade Iz al Din al Qassam - est désormais scindée en deux factions rivales. La scission fait suite à une tentative avortée de limoger son actuel chef militaire - Ahmed Al Jabari. La tentative de remplacer Ahmed Al Jabari par un autre chef militaire - Imad Akal - a donc avorté. Et cette tentative avortée a scindé la brigade Iz al Din al Qassam en deux factions rivales - l’une dirigée par Ahmed Al Jabari et l’autre dirigée par Imad Akal. Mohammed Deif - ancien chef militaire de la brigade Iz al Din al Qassam - est l’artisan de cette tentative avortée.

Concrètement la scission au sein de la brigade Iz al Din al Qassam résulte d’une tentative de la police du Hamas d’arrêter des membres de la brigade impliqués dans des activités du crime organisé. Le chef de la police du Hamas - Taufik Jabar - a demandé a l’un des chefs politiques du Hamas - Said Siam - de limoger Ahmed Al Jabari - chef militaire de la brigade Iz al Din al Qassam. Ahmed Al Jabari comme écrit refusa. Said Siam - l’un des chefs politiques du Hamas - se tourna alors vers Mohammed Deif - ancien chef militaire de la brigade Iz al Din al Qassam. Said Siam demanda à Mohammed Deif d’arbitrer entre les deux chefs militaires de la brigade Iz al Din al Qassam - Ahmed Al Jabari et Imad Akal.

Mais Mohammed Deif annonça simplement que Imad Akal remplacerait Ahmed Al Jabari. Et comme écrit Ahmed Al Jabari refusa. Il s’en suivit une tentative d’assassinat d’un des plus proches supporters de Ahmed Al Jabari - Ali Jundiyeh. Imad Akal était l’homme derrière cette tentative avortée d’assassinat. La brigade Iz al Din al Qassam n’en est pas à sa première scission. Dans la minuscule bande de Gaza chaque chef militaire local essaye de garder la totale mainmise sur la zone géographique qu’il contrôle quitte à recourir aux assassinats de chefs rivaux. Rien qu’à Khan Yunis trois chefs locaux se considèrent comme le seul commandant de la région.

Tous ces chefs militaires de la brigade Iz al Din al Qassam sont impliqués dans le crime organisé notamment les contrebandes en tous genres. Un militaire égyptien de haut rang avait dénoncé tout cela il y a quelques mois. Ce qui n’empêche pas certains de vouloir à tout prix négocier avec ce mouvement à la fois terroriste, intégriste et maffieux qui depuis deux ans a lancé des milliers de roquettes sur son voisin dont il prône en outre ouvertement la destruction.


Vendredi 27 juin 2008

Nous sommes en pleine guerre mondiale. Ne le dites à personne.

ISRAEL. Pour la Ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni le Gouvernement palestinien Hamas de la bande de Gaza est seul responsable des attaques qui se poursuivent contre Israël. Etant donnée la nouvelle violation du cessez-le-feu par les Brigades des martyrs d’Al Aqsa - la branche armée du Fatah - Brigades qui tirent joyeusement à la roquette depuis la bande de Gaza vers la ville israélienne de Sderot, Tzipi Livni se moque du nom du groupe qui revendique telle ou telle attaque et estime qu’à toute rupture de la trêve il s’agit d’opposer une réplique militaire adéquate et immédiate. Tzipi Livni fait part une première fois de sa position au Premier ministre israélien Ehud Olmert et au Ministre israélien de la Défense Ehud Barak après les tirs palestiniens de mardi dernier contre le Néguev. Elle a maintenant l’intention d’en débattre avec des représentants étrangers. Avant même l’entrée en vigueur de l’accalmie Tzipi Livni a affirmé que la trêve doit être réciproque et que si des attaques sont lancées contre le sud d’Israël le Gouvernement israélien ne cherchera pas à savoir qui en est l’auteur et tiendra pour responsable le seul groupe qui contrôle la bande de Gaza à savoir le Hamas. La position de Tzipi Livni - pour autant qu’elle soit non pas électoraliste mais sincère - est cent pour cent réaliste étant donné qu’avec ou sans trêve le Hamas a lancé des milliers de roquettes sur Israël ces deux dernières années ce qui constitue une forme de guerre au sens du Droit International Public tel que défini par l’ONU. Une forme de guerre qui du reste ne se limite pas à Israël, à la Judée Samarie et à la bande de Gaza.

PAKISTAN. Ainsi au Pakistan des Talibans afghans ayant passé la frontière exécutent allègrement deux Afghans accusés de soi-disant espionnage au profit des USA. L’exécution publique se déroule devant 5.000 personnes déchaînées. Des terroristes afghans passent donc au meurtre en territoire pakistanais. C’est encore un acte de guerre au sens du Droit International Public tel que défini par l’ONU.

GAZA. Etonnamment Israël fournit 600.000 litres de carburant à la Bande de Gaza - la quantité nécessaire pour faire fonctionner la principale centrale thermique de la bande de Gaza pendant plusieurs jours. Ce n’est pas un acte de guerre. C’est un geste de paix en temps de guerre. Imagine-t-on un seul pays islamique fournir du carburant aux civils d’un pays ennemi en temps de guerre ? Songe-t-on que l’Egypte - pays limitrophe de la bande de Gaza elle-même autrefois territoire égyptien - laisse transiter vers le Hamas les armes mais pratique le blocus pour les vivres, les médicaments et le carburant ?

SYRIE. Sur un autre champ de bataille toujours de cette même guerre Israël sait que la Syrie a été en mesure de fournir du matériel nucléaire à l'Iran. Israël sait que la Syrie a projeté la fourniture à l'Iran de combustible nucléaire pour être transformé en plutonium à but militaire. Les USA également savent que la Syrie a été sur le point de terminer la construction d'une centrale avec l'aide de la Corée du Nord. L’Iran a été impliqué dans ce programme nucléaire syrien. Et maintenant le dictateur syrien Bachar Al-Assad envisage soi-disant de stopper son soutien au programme nucléaire iranien. Alors que la Syrie et l’Iran entretiennent des rapports toujours plus étroits depuis la Révolution islamique des mollahs iraniens de 1979 et alors que la Syrie et l’Iran fournissent et financent le groupe terroriste chiite Hezbollah.

IRAN. A propos de l’Iran Moshé Yaalon - ancien Chef d’Etat major de Tsahal - rappelle judicieusement dans JCPA que l’Iran parraine des opérations terroristes dans des Etats importants pour les démocraties occidentales notamment au Liban, en Irak, en Afghanistan et dans les émirats du Golfe afin de déstabiliser les gouvernements de ces Etats. L’Iran intensifie ses opérations à travers des organisations qu’elle soutient - en argent, en formation et en armes - comme par exemple la branche militaire du Hamas et le Hezbollah, deux spécialistes en coups d’Etat. L’Iran élargit également ses alliances avec de nombreux groupes terroristes palestiniens et s’en sert comme tremplin pour renforcer ces attaques contre Israël. L’Iran accélère la réalisation de ses objectifs pour une suprématie régionale par la mobilisation et le recrutement de terroristes chiites et sunnites, notamment au sein du Hezbollah libanais, des milices chiites en Irak et dans le Golfe, au sein du groupe Taliban en Afghanistan, dans les rangs du Hamas, du Jihad islamique et des Brigades des Martyrs al Aksa dans les territoires palestiniens. Moshé Yaalon pose dans ce contexte la question clé : les puissances occidentales ont-elles exagéré l’importance du conflit israélo-palestinien et minimisé l’importance du nouveau rôle iranien dans la région ?

EUROPE. Pour tout arranger, la quatrième guerre mondiale se rapproche toujours d’avantage de nous, les Européens. Ivan Rioufol vient de l’écrire dans Le Figaro : «...s’indigner de la ‘montée de la violence dans nos quartiers’ après l’agression antisémite d’un jeune de 17 ans samedi dans le XIXe arrondissement de Paris illustre l’irresponsabilité des immigrationnistes (...) Rudy qui portait la kippa a été lynché par de jeunes Africains (...) Une étude de la police judiciaire, publiée mardi par Le Figaro, dévoile que les XVIIIe, XIXe, XXe arrondissements concentrent le tiers des violences parisiennes. La Seine-Saint-Denis affiche les sept premières places au palmarès des villes les plus dangereuses » poursuit Ivan Rioufol. « Un processus de substitution de population y est à l’œuvre (...) ces phénomènes de repliement qui font craindre pour demain une libanisation de la société continuent d’être ignorés. (...) Tant que la gauche s’interdira de réfléchir aux conséquences de son laxisme, tant que la droite sera habitée par la culpabilité, l’intégration cumulera les échecs. La nation y résistera-t-elle ? » conclut Ivan Rioufol. Pour le moment il semblerait que non. Et pas seulement en France.
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