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mercredi 10 février 2010

La pompe à fric palestinienne

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La pompe à fric palestinienne
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Michel Garroté
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Mercredi 10 février 2010 – 26 Shevat 5770
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En 60 ans, le monde a versé 700 milliards (et non pas millions…) de dollars aux Palestiniens, sans contrôle budgétaire et sans vérification des comptes. La Palestine englobe ce qui aujourd’hui se nomme Israël, Jordanie, Judée et Samarie. Quelques 70% des Jordaniens résidant en Jordanie sont des Palestiniens. Le terme ‘Jordanie’ (de même que les termes ‘Transjordanie’ et ‘Cisjordanie’) sont des termes utilisés au 20e siècle par les Britanniques pour qualifier une partie de la Palestine. De fait, l’actuelle ‘Jordanie’ et l’actuelle ‘Cisjordanie’ (la Judée et la Samarie), font partie intégrante de la Palestine. La ‘Jordanie’ est régentée par un ‘roi’ hachémite qui pourrait tout aussi bien régenter à Bagdad ou ailleurs. Il ne vient à l’idée de personne de contester la légitimité d’un ‘roi’ non palestinien en terre palestinienne.
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Il ne vient à l’idée de personne d’exiger un contrôle budgétaire et une vérification des comptes pour l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui a indiqué hier mardi qu’elle aurait besoin d’au moins 100 millions de dollars supplémentaires. Il ne vient à l’idée de personne, d’exiger un contrôle budgétaire et une vérification des comptes pour l’argent versé à « L’Autorité palestinienne » de Mahmoud Abbas. Celui-ci sera en France les 21 et 22 février prochains afin de discuter le processus de paix. Il ne vient à l’idée de personne d’exiger qu’avant d’utiliser les Françaises et les Français dans son processus, Mahmoud Abbas, qui est aussi le leader du parti unique ‘Fatah’, commence par reconnaître officiellement l’Etat d’Israël et par renoncer publiquement au terrorisme. Quand j’écris que tout cela ne vient à l’idée de personne, ce n’est pas tout à fait exact.
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Ainsi, Marc Lev, aujourd’hui sur son blog, dans un article intitulé 'Et si la Jordanie n'avait aucun intérêt à aider le peuple palestinien de Cisjordanie ?', écrit : « Avant que de pénétrer directement dans le sujet de l'intérêt jordanien à aider ou pas concrètement le peuple palestinien de Cisjordanie, il nous faut quelque peu remonter le temps et nous rappeler que la Cisjordanie a été annexée par la Jordanie en 1949 pour y instaurer sa souveraineté en 1950 ( accordant ainsi la nationalité jordanienne à tous les résidents de Cisjordanie) et au final rompre les liens administratifs et légaux entre la Jordanie et la Cisjordanie en 1988 sans omettre bien évidemment de retirer au passage la nationalité jordanienne à tous les Palestiniens qui résidaient sur ce territoire.
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Il nous faut de-même connaître des faits concrets qui eurent lieu en 1991 et par lesquels pas moins de 250.000 jordaniens d'origine palestinienne qui avaient été expulsés du Koweït se virent retirer leur nationalité jordanienne alors qu'ils s'en revenaient dans ce qu'ils pensaient être leur pays. De-même que entre les années 2004 et 2008 quelques 2700 jordaniens d'origine palestinienne ont été privés de leur nationalité et des centaines de milliers d'autres encourent le même risque ( source : Human Rights Watch -rapport du 8 février). La problématique de telles décisions se répercutent directement sur ces populations jordano-palestiniennes qui, ainsi, du jour au lendemain, perdent tout droits basiques de citoyenneté tels que l'accès à l'éducation et aux soins médicaux.
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Parallèlement à de tels agissements (qui ne sont bien évidemment aucunement repris dans les médias arabes et/ou internationaux), le roi Abdallah de Jordanie s'exprime clairement sur la question : " le roi a rejeté les propositions appelant la Jordanie à annexer certaines parties de la Judée Samarie ou de servir d’état palestinien, disant que ‘ça ne fonctionnera jamais’ ". Effectivement l'actualité décrite ci-dessus des dépossessions de nationalité ne semble pas être des plus opportunes afin de pouvoir garder en son giron cette population palestinienne ! Le roi Abdallah d'ailleurs se sent obligé de renchérir par ces termes : "la solution à deux états ( Palestine et Israël) est la seule solution dans ce cas.
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La Jordanie ne veut rien avoir à faire avec la Judée-Samarie, tenter de transformer la Jordanie en Palestine n'a aucun sens pour moi". D'ailleurs il est bien évident que les actions jordaniennes contre la population palestinienne n'ont absolument rien de répressif, que somme toute elles n'ont que pour but d'aider ces populations, et que le refus de donner ne serait-ce que des droits évidents ne pourra qu'aider aux pourparlers israélo-palestiniens. D'ailleurs les autorités jordaniennes n'ont-elles pas expliqué leur décision comme un moyen de contrer toute tentative future d'Israël de transférer la population de Cisjordanie vers la Jordanie ? ( Source : palestine-solidarité.org du 1er février 2010).
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Mais dans ce climat ô combien propice à rejeter une fois de plus la balle des conditions du peuple palestinien dans le camp israélien et où il est finalement peut-être par trop aisé de créer un peuple apatride, je laisserai le dernier mot au roi de Jordanie, le roi Abdallah : "L'Iran et Al-Qaïda ont récemment annoncé leur soutien à la cause palestinienne et c’est l’injustice envers les palestiniens qui permet à des acteurs étatiques et non étatiques de prendre le rôle de défenseurs de la Palestine". Oui, heureusement que la patrie d'adoption puis de retrait de nationalité sait reconnaître les injustices commises envers les palestiniens, tout au moins chez les voisins israéliens ! ».
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Dan Goldman, aujourd’hui pour Guysen International News, écrit : « L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui connaît de graves difficultés financières, a indiqué mardi 9 février qu’elle aurait besoin d’au moins 100 millions de dollars en 2010 pour venir en aide aux près de 5 millions de personnes considérés comme réfugiés au Moyen-Orient. ‘Les financements sont insuffisants pour pouvoir faire face à nos besoins et continuer à assurer nos services’, a déclaré à la presse le commissaire général de l’UNRWA, Filippo Grandi, nommé à ses fonctions en janvier ».
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Hier, l’Agence France Presse indiquait que « le président palestinien Mahmoud Abbas se rendra en France les 21 et 22 février afin de discuter de la relance du processus de paix avec Israël, a-t-on appris aujourd’hui de source officielle palestinienne. M. Abbas s’entretiendra avec le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner le 21 février, puis avec le président Nicolas Sarkozy le lendemain ».
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