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jeudi 4 février 2010

Il serait temps d'anéantir la terreur islamique

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Adam Entous et Sue Pleming, aujourd’hui pour Reuters, publient une dépêche intéressante, intitulée « La présence américaine au Pakistan, délicate mais essentielle », dépêche que voici : « La mort de trois membres des forces spéciales américaines, mercredi au Pakistan, dans un attentat revendiqué par les taliban, montre une fois de plus la délicatesse de leur mission de formation des troupes locales. Le Pentagone s'en tient d'ordinaire à une discrétion prudente en ce qui concerne la présence des troupes américaines au Pakistan, où tout ce qui concerne les Etats-Unis suscite l'hostilité d'une bonne part de l'opinion. La multiplication récente des raids menés par les drones américains dans les zones tribales du Nord-Ouest, frontalières de l'Afghanistan, n'a fait qu'accroître cette hostilité, tout en attisant les tensions avec Islamabad, qui veille jalousement au respect de sa souveraineté, au moins en public. Deux cents militaires américains, dont une centaine de membres des forces spéciales chargés de la formation des gardes-frontières, se trouvent au Pakistan, dit-on au département de la Défense, sous couvert de l'anonymat. Les trois soldats tués mercredi dans la vallée de Swat, explique-t-on de même source, étaient affectés à cette mission, mais opéraient en tant qu'experts des "affaires civiles", auprès de dignitaires tribaux ou d'élus locaux.
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Ils se rendaient à l'inauguration d'une école de filles rénovée à l'aide de fonds américains, ajoute-t-on sans préciser leur rôle exact. Richard Holbrooke, représentant spécial des Etats-Unis en Afghanistan et au Pakistan, a démenti les allégations des taliban, selon lesquels il s'agissait d'agents de sécurité privés impliqués dans les opérations clandestines. "Notre présence là-bas n'a rien de secret", a-t-il assuré. Craignant les réactions de l'opinion, les autorités pakistanaises se sont opposées par le passé à un élargissement de la mission des forces spéciales américaines, malgré l'insistance de Washington, dit-on au Pentagone. Qui plus est, beaucoup au sein de l'état-major pakistanais restent focalisés sur la rivalité avec le voisin indien et jugent sans doute la lutte contre la guérilla islamiste secondaire. "L'armée pakistanaise a procédé à des ajustements en matière de formation anti-insurrectionnelle et de doctrine, mais sa priorité reste l'Inde", a ainsi déclaré mardi le général Ronald Burgess, directeur des services de renseignement militaires, devant une commission parlementaire. Le secrétaire à la Défense Robert Gates a toutefois jugé cette semaine, lors de la présentation de son budget, la formation des troupes pakistanaises de plus en plus prioritaire. Il a ainsi demandé au congrès un demi-milliard de dollars supplémentaires pour financer cette mission.
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"Dans un monde où les menaces les plus crédibles et les plus lourdes de conséquences proviennent d'Etats faibles et divisés, consolider les capacités de nos partenaires en matière de sécurité est devenu une nécessité qui permet de réduire les interventions militaires des Etats-Unis et toutes leurs conséquences politiques, financières et humaines", a-t-il plaidé devant la commission sénatoriale des Forces armées » (fin de la dépêche Reuters).
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La dépêche Reuters est intéressante à au moins deux titres. Primo, la dépêche affirme que « Le Pentagone s'en tient d'ordinaire à une discrétion prudente en ce qui concerne la présence des troupes américaines au Pakistan, où tout ce qui concerne les Etats-Unis suscite l'hostilité d'une bonne part de l'opinion ». Secundo, la dépêche précise que « L'armée pakistanaise a procédé à des ajustements en matière de formation anti-insurrectionnelle et de doctrine, mais sa priorité reste l'Inde ». Or, si vraiment au Pakistan tout ce qui concerne les Etats-Unis suscitait l'hostilité d'une bonne part de l'opinion, alors, cela signifierait qu’une bonne part de l'opinion pakistanaise s’accommode de la terreur islamique opérée par les taliban et par Al-Qaïda.
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Auquel cas le Pakistan et une bonne part de son opinion publique ne seraient plus nos alliés. Et s’ils n’étaient plus nos alliés, alors ils seraient, dans le cadre de notre résistance à la terreur islamique, nos adversaires. En outre, si vraiment pour l’armée pakistanaise, la priorité restait l’Inde, alors cela voudrait dire que le Pakistan et son armée ne feront rien de définitif contre la terreur islamique. Et par conséquent, cela confirmerait qu’une partie de l’armée pakistanaise, notamment une partie de ses services de renseignements, sont du côté des taliban, chose que nous savions déjà, mais qui devient de plus en plus évidente. Mais si effectivement le Pakistan, son armée et une bonne part de son opinion publique sont allergiques aux USA et sont allergiques à l’Inde, sans pour autant manifester une allergie plus grande à l’égard des taliban et à l’égard de Al-Qaïda, alors on est en droit de se demander à quoi servira le demi-milliard de dollars supplémentaires demandé au Congrès américain par le secrétaire à la Défense Robert Gates.
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Tout ceci donne la sensation désagréable que les démocraties occidentales s’accrochent désespérément à l’illusion selon laquelle le Pakistan est et demeure leur allié. Et puisque j’aborde le sujet, force est de constater que la situation n’est guère meilleure en Afghanistan voisin. En effet, le président afghan Karzaï vient de réussir un tour de magie, en obtenant de l’argent supplémentaire, tout en souhaitant que la guerre d’Afghanistan ne fasse pas de victimes. Ne parlons pas de l’Iran voisin. Le régime théocratique de ce pays nous fait tourner en bourrique pour gagner du temps. Mais son seul véritable objectif est d’acquérir dès cette année les moyens balistiques et nucléaires de vitrifier les 7,5 millions de personnes vivant en Israël.
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En Irak, le gouvernement – qui soi dit en passant n’existerait pas sans l’intervention préalable de l’armée des Etats-Unis – se la joue anti-américain et signe des contrats pétroliers à tout va avec tout le monde sauf les Etats-Unis. Sans parler de l’incapacité de ce gouvernement irakien à éradiquer Al-Qaïda et à opérer une réelle réconciliation nationale.
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Il serait peut-être temps que l’Administration Obama, l’Otan, l’Inde et Israël mettent en place une stratégie commune et globale, à court, moyen et long terme, pour l’ensemble des pays et organes impliqués ou concernés, sous une forme ou sous une autre, dans ou par la Terreur islamique, c’est à dire l’Iran, le Pakistan, l’Irak, le Liban et la bande de Gaza pour commencer. Il serait peut-être temps de mettre en place une telle stratégie, au lieu de toujours prendre en compte les soi-disant opinions publiques pakistanaise, afghane et irakienne et la soi-disant cause palestinienne. Car toutes ces opinions et toutes ces causes masquent le fait que dans toutes ces régions, depuis 60 ans, les dirigeants, y compris palestiniens, sont à la fois corrompus, cyniques et champions du double langage.
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Sans stratégie commune et globale de notre part, la terreur islamique continuera de tuer pendant des décennies. Et le coût humain et financier de notre absence de stratégie sera aussi énorme qu’inutile. Alors, commençons, dès cette année, par traiter, de façon définitive, la cible nucléaire iranienne. Cela montrera à tous les autres dans les régions du Proche et du Moyen Orient ainsi que d’Asie centrale qu’avec nous, il ne faut pas pousser trop loin le bouchon. Et que lorsqu’il n’y a plus d’autre alternative, nous sommes encore capables de réduire en pièces les arsenaux détenus par des dirigeants aussi mafieux que criminels. Les peuples concernés s’en porteront d’autant mieux, y compris pour prendre, enfin, en main leur propre destin.
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