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vendredi 26 février 2010

Délinquance - Sarkozy envoie l'armée dans les banlieues

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Délinquance - Sarkozy envoie l’armée dans les banlieues
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Michel Garroté
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Vendredi 26 février 2010 – 12 Adarl 5770
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En vertu des lois de la République actuellement en vigueur, et dans le respect de la Convention des Droits de l’Homme de l’ONU, Nicolas Sarkozy vient de décider, par décret présidentiel, d’autoriser l’armée à investir et désarmer les zones de non droit, actuellement contrôlées par les gangs mahométans, les réseaux mafieux et les imams extrémistes. L’opération, baptisée « Justice et Sécurité pour Tous » (JST) sera placée sous l’autorité directe du Président de la République. Sont désormais considérées comme zones de non droit à être placées sous le contrôle provisoire de l’armée, avec effet immédiat : la maison d’arrêt de La Talaudière ; la cité du Franc-Moisin, à Saint-Denis ; la cité des Fauvettes à Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis ; la bourgade de Arnouville-lès-Gonesse ; le Havre ; Grenoble ; Bobigny ; Meaux ; Marseille ; Lyon ; la cité des Tilleuls au Blanc-Mesnil ; la cité des Poètes, à Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis ; Nantes ; et Ancenis (Nota bene : le texte ci-dessus est de la pure fiction ; en revanche, le texte ci-après est de la pure réalité).
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A propos de zones de non droit, je lisais, le 24 février, dans ‘Le Progrès’ : « On ne badine pas avec les délits commis dans l’enceinte d’une maison d’arrêt (ndmg : c’est une blague ?) : c’est ce qu’a voulu signifier le tribunal de Saint-Etienne en condamnant trois jeunes gens à plusieurs mois de prison ferme (ndmg : mon Dieu ! Plusieurs mois ? Mais c’est affreux !). Le 25 novembre dernier, dans la cour de promenade de La Talaudière (ndmg : c’est donc le nom de la taule en question), ils s’en prennent à un codétenu. L’un lui donne un coup de pied dans le dos, le deuxième une claque sur la nuque, le troisième l’intimide en mimant un combat de boxe. A l’audience, avant-hier, ils s’expliquent : ‘Je n’allais pas bien dans ma tête’ dit Mounir Belguerni, 19 ans et déjà 38 condamnations, qui a donné le coup de pied (ndmg : 38 condamnations à l’âge de 19 ans ? Sacré Mounir va !). ‘C’était une tape amicale’ essaye Tahar Belbachir, qui a donné la claque. ‘Le surveillant en a rajouté’ déclare Sami Ben Amor, qui affirme qu’il n’y avait aucune mauvaise intention dans ses gestes ».
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Je lisais dans ‘Le Parisien’ d’hier que « près d'une centaine de jeunes se sont affrontés mercredi soir à coups de bâtons et de battes de base-ball à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis). La rixe a fait deux blessés légers, deux adolescents de 15 et 17 ans originaires de la cité du Franc-Moisin, à Saint-Denis. Ce jeudi, tous deux étaient sortis de l'hôpital Avicennes à Bobigny. Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'une bagarre entre des jeunes de la cité des Fauvettes à Pierrefitte et des jeunes de différents quartiers de Saint-Denis. L'audition de l'un des mineurs n'a cependant pas permis de déterminer l'origine du conflit. Les policiers, alertés par des riverains, ont été la cible de projectiles, cailloux et pavés et une voiture de police a été dégradée. Il n'y a eu aucune interpellation. Les fonctionnaires de police menaient ce jeudi une opération de sécurisation de la cité des Fauvettes, qui devait se dérouler jusqu'en fin de soirée ».
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Je lis de ‘Le Figaro’ d’aujourd’hui que « la violence des mineurs est de plus en plus alarmante. En totale perte de repères, les adolescents versés dans la délinquance sont à l'origine d'agressions de plus en plus graves. La bouffée de violence s'emparant des mineurs délinquants a atteint son paroxysme. La chronique ordinaire d'une semaine relatée par la Sécurité publique suffit à s'en convaincre. Le 7 février dernier, à Arnouville-lès-Gonesse, un boulanger était frappé à coups de battes de base-ball par quatre adolescents de 14 et 15 ans après les avoir surpris en train de voler des bonbons. Le même jour, un incendiaire de 14 ans à peine enflammait plusieurs voitures et des conteneurs-poubelles au Havre. Le lendemain, lors d'un ‘banal chahut dans un bus’, un collégien de 15 ans poignarde un adolescent de 17 ans qui lui reprochait de s'être emparé d'un bonnet. Frappée à l'aine, la victime n'a dû son salut qu'à l'arrivée des secours. Le 10 février dernier, à Grenoble, un trio de filles de 14 à 17 ans avait séquestré un quinquagénaire avant de l'attacher, de le rouer de coups et de le brûler avec des cigarettes pour lui extorquer sa carte et code bancaires. ‘Un véritable supplice. On ne peut qu'être révulsé par de tels actes monstrueux !’ s'est exclamé mercredi le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, devant un parterre de responsables départementaux de la police et de la gendarmerie. Le 10 février toujours, une bande de trois mineurs, dont l'un de 14 ans, passe à tabac des passants à Reims et les dépouille, les laissant pantelants sur le trottoir. Tandis qu'une autre bande armée braquait les locaux commerciaux d'une entreprise à Éragny, n'hésitant pas à ‘placer une lame de couteau sous la gorge de leur victime terrorisée’. Le plus jeune, n'ayant que 15 ans, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. ‘Les services de la Sécurité publique ont été amenés à résoudre durant cette première quinzaine du mois de février un nombre d'enquêtes relatives à des faits de violence, crapuleuse la plupart du temps, impliquant des mineurs de plus en plus jeunes (de 13 à 15 ans), et de plus en plus violents’, précise une note interne portée à la connaissance du ‘Figaro’, et relatée dans les colonnes de l'hebdomadaire ‘Le Point’.
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‘Bien que la part des mineurs impliqués dans la délinquance générale reste stabilisée aux alentours des 20 % sur ces trois dernières années, leur participation à des actes violents, avec l'usage d'une arme ou non, représente une tendance à la hausse’. Ainsi, les mineurs mis en cause dans les vols à main armée sont passés de 374 à 813 entre 2000 et 2009, soit une explosion de 117 % ! L'année dernière encore, selon des statistiques fournies par l'Observatoire national de la délinquance, les moins de 18 ans ont été à l'origine de 2’567 vols violents commis sans arme contre des femmes sur des lieux publics, ce qui équivaut à un bond de 25 % en dix ans. Désormais, les mineurs sont impliqués dans 54,8 % de ces agressions particulièrement lâches, contre 50,7 % en 2007. Leur part dans l'ensemble des attaques dans les commerces se situe désormais à 47,2 %. De l'aveu même des fonctionnaires, les enquêtes visant les mineurs sont ‘toujours délicates à effectuer, le relationnel avec les adolescents nécessitant psychologie et discernement des policiers : cette difficulté serait d'autant plus grande, tant sur le plan procédural que relationnel, lorsque les mis en cause sont âgés de moins de 13 ans, situations auxquelles sont régulièrement confrontés les policiers de la Sécurité publique comme à Meaux, Marseille ou Lyon’. Et la note de préciser : ‘Les voyous mineurs, même les moins âgés, après avoir commis des actes parmi les plus graves, n'hésiteraient plus à s'opposer à leur interpellation, qui nécessite l'emploi de la coercition (…)’. Le projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2) adopté le 16 mars dernier au Palais Bourbon a entériné le couvre-feu pour mineurs de moins de 13 ans, passé 23 heures et jusqu'à 6heures du matin, ‘pour les protéger’, a précisé Brice Hortefeux. ‘Est-il normal qu'un mineur de 10, 11 ou 12 ans qui a déjà eu affaire à la justice puisse se promener tout seul, à la nuit tombée, sans être accompagné de la personne qui exerce l'autorité parentale ?’ s'interroge l'hôte de la place Beauvau. ‘Non, bien entendu. Je trouve cela inacceptable’. Selon les dernières statistiques de l'administration pénitentiaire, quelque 665 mineurs sont actuellement placés en détention en France ».
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Le mercredi 24 février, je tombais sur cette dépêche de l’Agence France Presse : « Trois agents de sécurité de la RATP ont été légèrement blessés hier soir dans la cité des Tilleuls au Blanc-Mesnil, où deux bus ont été lapidés, ce qui a entraîné une déviation de la ligne, a-t-on appris de sources concordantes. Les trois agents, membres d'une équipe de sécurité de la RATP, avaient refusé de laisser entrer une personne sans titre de transport dans le bus 148 qui relie Bobigny au Blanc-Mesnil. Une trentaine d'individus s'en sont ensuite pris au bus vers 18h00, notamment en dégradant le pare-brise, a indiqué une source policière. Les agents, légèrement blessés, ont été conduits à l'hôpital mais n'y sont pas restés, selon la RATP. Quelques minutes après, un autre bus a été la cible de jets de projectiles, toujours dans la cité des Tilleuls. La ligne 148 ne passait plus ce matin par cette cité et pourrait être déviée jusqu'à la fin de la semaine, selon Alain Sutour de la CGT RATP bus. ‘C'est la ligne qui pose actuellement le plus de problèmes en Seine-Saint-Denis, et c'est vrai en particulier dans le quartier des Tilleuls’, a-t-il estimé. Dimanche soir, un machiniste a été molesté par deux jeunes au terminus de Bobigny, a-t-il assuré, rappelant que le 19 janvier un conducteur avait été violemment frappé. ‘Il y a des problèmes depuis 8 mois sur la ligne’, a-t-il ajouté. La ligne 148 a fait l'objet d'une escorte par des CRS à l'automne dernier et au début de l'hiver, mais elle a été allégée depuis. ‘On n'exclut pas de déposer un préavis de grève si la direction ne prend pas conscience de la situation et nous contraint à reprendre l'itinéraire tant que le quartier n'est pas sécurisé’, a affirmé le syndicaliste ».
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Encore le 24 février, je lisais, sur le Site du ‘Journal du dimanche’ : « Deux journalistes de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira se sont vu menacer (ndmg : ça leur fera les pieds) avec une arme de poing et dérober leur caméra mardi (ndmg : ça aussi, ça leur fera les pieds), dans la cité des Poètes (ndmg : mdr), à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), où ils étaient en reportage. Selon ‘Le Parisien’, les victimes n'ont pas été blessées, mais leur matériel n'a pas été retrouvé (ndmg : en clair, il a été volé, mais par des martiens repartis dans leur OVNI). Une opération de police a eu lieu mardi après-midi dans la cité, mais selon le journal, elle ne serait pas directement liée à l'agression (ndmg : l’opération serait donc purement fortuite et sans lien aucun avec des faits s’étant réellement produits) ».
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Le 22 février, je lisais dans ‘Ouest France’ : « Deux ans de prison pour les agressions sexuelles de l’homme aux 30 identités : Un homme de 46 ans a été condamné, ce lundi soir, à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes. Il a été reconnu coupable, malgré ses dénégations, d’avoir commis deux agressions sexuelles à Ancenis, en janvier et juin 2009. La première fois, une femme avait été agressée à la piscine. La seconde fois, c’est une commerçante qui avait été victime d’agression sexuelle. L’homme avait déjà été condamné à 33 reprises, principalement pour des vols ou pour séjour irrégulier. Il est connu des services d’enquête sous une trentaine d’identités. Dès la fin de l’audience, il a été écroué ».
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