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vendredi 6 novembre 2009

Lettre ouverte au représentant du Pape à l'ONU

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Lettre ouverte au représentant du Pape à l'ONU
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Michel Garroté
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Vendredi 6 novembre 2009 - 19 Heshvan 5770
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Cher Monseigneur Celestino Migliore
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La question des réfugiés palestiniens est « une réalité tragique », avez-vous déclaré, mardi 3 novembre dernier, en votre qualité de nonce apostolique - et d'observateur permanent du Saint-Siège -, auprès de l'Organisation des Nations Unies. Vous êtes intervenu - je résume et je simplifie - au cours d'une session de l'Agence des Nations Unies pour le secours et l'emploi des réfugiés palestiniens au Proche Orient (UNRWA).
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La question des réfugiés palestiniens, avez-vous déclaré, est une « réalité tragique » démontrant que la résolution du conflit israélo-palestinien est « fondamentale pour mettre fin à de nombreuses situations qui provoquent le désordre dans la région médio orientale et qui ont une série de répercutions au niveau mondial » (ndmg : il est vrai qu'à l'ONU vous côtoyez un très grand nombre de diplomates mahométans et que par conséquent, il est de bon ton de mettre le « désordre » de la « région médio orientale » sur le dos d'Israël). Vous avez dénoncé l'échec des Israéliens et des Palestiniens quant à « l'engagement dans un dialogue significatif et substantiel » et vous avez dénoncé l'échec des Israéliens et des Palestiniens « pour discuter de solutions pour donner stabilité et paix à la Terre Sainte ».
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« Aujourd'hui plus que jamais, il est nécessaire que la communauté internationale mette rapidement en avant ses efforts pour rapprocher les partis », avez-vous déclaré, soulignant que ceux qui s'occupent des négociations doivent maintenant trouver « une approche équilibrée, évitant d'imposer des conditions préalables aux parties » (ndmg : la « communauté internationale », pour reprendre votre expression, n'est pas un terme très catholique, dans la mesure où il désigne de façon virtuelle un ensemble de hauts fonctionnaires internationaux dont la charité et l'efficacité restent à démontrer).
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Rappelant que les nombreux problèmes de la région ne seront résolus que par « des négociations et le dialogue », vous avez souligné qu'une solution « durable » devait inclure « le statut de la Ville de Jérusalem » (ndmg : à ce détail près qu'en dehors de l'armée israélienne, aucune force armée, à ce stade, ne serait en mesure de garantir l'accès au lieux saints juifs et chrétiens, sans que certains de nos cousins mahométans viennent aussitôt y mettre le bazar, comme ils le font déjà sur le tombeau de Saint Joseph, ainsi qu'ailleurs, notamment en terre dite d'islam).
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« Même à la lumière des nombreux épisodes de violence et des défis au libre mouvement posés par le Mur de sécurité, le Saint-Siège renouvelle son soutien à des mesures garanties au niveau international pour assurer la liberté de religion et de conscience aux habitants et un accès permanent, libre et sans obstacle aux lieux saints de la part des fidèles de toute religion et nationalité », avez-vous poursuivi (ndmg : oui, sauf que les « nombreux épisodes de violence », en clair les actes terroristes ayant tué des civils juifs, ont diminué de 90% depuis la construction d'une barrière de sécurité dont une petite partie seulement constitue un « mur »). « Ce n'est que par une paix juste et durable - non pas imposée, mais obtenue par les négociations et un compromis raisonnable - que les aspirations légitimes de tous les peuples de Terre Sainte seront réalisées », avez-vous conclu.
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J'aimerais commencer par rappeler que l’UNRWA (Agence des Nations Unies pour le secours et l'emploi des réfugiés palestiniens au Proche Orient) compte 60 ans d'existence ; que la question des « réfugiés » palestiniens compte elle aussi 60 ans d'existence ; et que la Commission de l'UNRWA dite des « politiques spéciales et de la décolonisation » (sic), dite également « Quatrième Commission », compte, à son tour, un certain nombre d'années d'existence. En tant que catholique, il m'est difficile de comprendre pourquoi les pays mahométans qui, il y a 60 ans, ont accueillis des réfugiés palestiniens, ne leur ont toujours pas accordé le droit à la naturalisation, comme cela se pratique chez nous envers les réfugiés, au bout d'une petite dizaine d'années de résidence. Et en tant que catholique, je ne comprends pas non plus où sont passés le 700 milliards de dollars versés aux Palstiniens en 60 ans par les pays et les organisations mahométanes ainsi que par les contribuables occidentaux.
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Comme beaucoup de déclarations catholiques traitant des territoires disputés de Judée et de Samarie, vos déclarations véhiculent un certain nombre de lieux communs politiquement corrects. Ne vous vexez pas, Monseigneur, je vous le dis en toute amitié. Il est vrai que nombre de catholiques, laïcs et ecclésiastiques (victimes de la désinformation primaire, systématique et viscérale en faveur des Palestiniens et en défaveur des Israéliens) se sentent appelés à défendre les "victimes" palestiniennes contre les "occupants" israéliens. Il est vrai, aussi, que nombre de catholiques, laïcs et ecclésiastiques, ne disposent - apparemment - d'aucune information sur le caractère violent, dictatorial et corrompu du parti unique palestinien en Judée Samarie, le néo-terroriste mouvement Fatah et sa vieille cousine, l'OLP.
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Pour les trois quarts des 300'000 Israéliens de Judée Samarie, les obstacles à la paix ne paraissent pas insurmontables, puisqu'ils vivent à proximité de la Ligne Verte qui date du vieil armistice entre Israël et la Jordanie, à l’est de Jérusalem, et dans des implantations qui ne représentent pas plus de 5% des territoires disputés. Autrement dit, sur 300'000 Israéliens résidant dans les implantations, seuls 50'000 sont réellement concernés par les éventuelles futures négociations (cf. le reportage en Judée et en Samarie de Giulio Meotti pour "il Foglio").
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Le palestinien Mahmoud Abbas - qui fait actuellement semblant de démissionner pour être mieux reconduit dans ses fonctions - a estimé que la coalition gouvernementale israélienne (démocratiquement élue) du Premier ministre Binyamin Netanyahou aura de bonnes chances de tomber si cette coalition gouvernementale israélienne (démocratiquement élue) se soumettait aux exigences de Hussein Obama ; et si cette même coalition gouvernementale israélienne (démocratiquement élue) gelait entièrement le développement naturel de communautés israéliennes en Judée-Samarie. De plus, le palestinien Mahmoud Abbas n'a jamais aidé l'envoyé spécial des USA au Proche-Orient, George Mitchell, dont l'une des missions consistait pourtant à encourager un rapprochement entre Israël et le monde arabe (cf. le Washington Post du samedi 30 mai 2009 sous la plume de Jackson Diehl).
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Et puisque, Monseigneur, vous élargissez le débat à l'ensemble de la région, j'aimerais citer ici les informations fournies au printemps dernier par la Neue Zuercher Zeitung (et reprises par le Jerusalem Post), informations à tous ces égards très instructives.
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Ainsi donc, Caroline Glick écrivait le vendredi 29 mai 2009, dans le Jerusalem Post : « Il y a moins de deux ans, le 6 septembre 2007, les forces aériennes d’Israël ont détruit à Kibar en Syrie une installation de production de plutonium construite en Corée du Nord. L’installation détruite était un clone virtuel du site de production de plutonium de Yongbyon en Corée du Nord. En mars dernier, le quotidien suisse Neue Zuercher Zeitung a relaté qu’Ali Reza Asghari, qui servait comme général dans les Gardes Révolutionnaires Iraniens et de ministre adjoint de la défense avant sa défection aux USA en mars 2007, a divulgué que l’Iran avait payé l’installation nord coréenne. Téhéran considérait cette installation en Syrie comme une extension de son propre programme nucléaire ».
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Ne me répondez pas, Monseigneur, que c'est le Jerusalem Post qui raconte cela. Car cela est repris dans le Jerusalem Post. Mais la source est et reste le très sérieux quotidien suisse Neue Zuercher Zeitung. Du reste, je ne verrais pas de problème à ce que la source soit le Jerusalem Post, dans la mesure où mes coreligionnaires ne répugnent pas à reprendre à leur compte, tel quel et sans discernement, le point de vue mahométan sur la question d'Israël.
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Arrivé au terme de cette Lettre ouverte, je ne peux m'empêcher de repenser à l'écrivain jordanien Farid Salman qui a notamment écrit : « La Jordanie est une invention. La Transjordanie, qui était un émirat, et qui plus tard est devenue le Royaume hachémite, fait partie de la Palestine. La Grande-Bretagne l'a créée [la Jordanie] pour couronner l'un des fils d'Hussein, de la péninsule Arabique, sur une partie de la Grande Syrie – sur la Palestine. C'est encore aujourd'hui la raison. Si on ne la supprime pas, le problème palestinien ne sera pas résolu. C'est impossible. (…) Aujourd'hui, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer quand j'entends un Jordanien dire qu'il est Jordanien et qu'il existe des camps de réfugiés palestiniens en Jordanie. (…) La Transjordanie est exactement comme la Cisjordanie. Le roi de Jordanie était derrière la guerre du Liban. Il a envoyé les Palestiniens au Liban » (cf. memritv.org).
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Veuillez agréer, Monseigneur Celestino Migliore, mes salutations distinguées.
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Michel Garroté
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Journaliste catholique
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