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lundi 5 janvier 2009

Gaza - Situation lundi à 12h24

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Miguel Garroté – Le premier soldat de tsahal tué lors de l’offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza est le sergent Dvir Immanuelov, 22 ans, du quartier de Guivat Zeev, à Jérusalem : un jeune sabra de Jérusalem a ainsi versé le sang pour sauvegarder la liberté et la sécurité de la terre d’Israël et de celles et ceux qui la peuplent. Que le Très haut accueille Dvir Immanuelov, 22 ans, dans le sein d’Abraham.
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Dans la nuit de dimanche à lundi (tandis que les forces terrestres israéliennes progressaient sur le terrain notamment autour des localités de Beit Hanoun et Beit Lahiva), l’aviation israélienne a frappé 30 cibles, notamment des mosquées et une école à Beit Layiha
(utilisées comme caches d’armes par les terroristes du Hamas), des bunkers contenant des munitions près de Gaza-City, un centre commercial
à Gaza-City (dans lequel s’étaient repliés des terroristes du Hamas qui utilisent les civils palestiniens comme boucliers humains) et des tunnels servant au trafic d’armes dans la région de Rafah.
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La bande de Gaza est toujours coupée en deux d’est en ouest, soit de la frontière israélienne à la Méditerranée. Des soldats et des blindés ont pris position dans les faubourgs de Gaza-City. « La ville de Gaza est partiellement encerclée », a déclaré ce matin le ministre israélien de la Défense Ehud Barak devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense du parlement.
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Aujourd’hui lundi 5 janvier en fin de matinée, Guysen News International et le Jerusalem Post - entre autres - informent (extraits résumés) :
Le Hezbollah peut attaquer au Nord, met en garde le chef des Renseignements militaires. Le général Amos Yadlin a indiqué sur les ondes de la radio militaire Galei Tsahal, qu'une partie des réservistes mobilisés ces derniers jours avaient été réquisitionnés pour parer à cette menace. Quatre roquettes Qassam sont tombées à Sdérot, dont une dans le marché de la ville et une sur une habitation, trois roquettes dans la région d’Eshkol. Une autre roquette est tombée près d'Ashdod. Une autre près de Shaar Haneguev Depuis ce matin, une vingtaine de roquettes en tous genres ont été lancées sur le sud d’Israël.
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Hier soir dimanche sur FRANCE 2 Léïla Chahid a indiqué que l'Europe comptait désormais 22 millions de musulmans et que ceux-ci devaient faire pression sur leurs pays d’accueil (merci à lavigie qui nous signale l’information). Dès lors, on comprend mieux les gesticulations sarkouchniques, encore que Sarkozy nous a agréablement surpris - tout récemment - en déclarant que le Hamas porte une responsabilité dans l’offensive israélienne.
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Les autorités israéliennes, notamment par ambassades interposées, ont cette fois compris que la guerre se déroule également dans les médias et sur Internet (merci à Esther qui nous signale l’information ci-après). Dans ce cadre, les chiffres – chiffres que nous-mêmes diffusons et actualisons régulièrement depuis près de deux ans sur drzz.info et sur monde-info… – ont été portés à la connaissance du public : plus de 9.400 missiles et roquettes tirés sur Israël à partir de la Bande de Gaza depuis 2003 (plus de 5 missiles par jour en moyenne) ; plus de 3.200 missiles et roquettes tirés sur Israël à partir de la Bande de Gaza pour la seule année 2008, malgré les 6 mois de “trêve”, c’est à dire une moyenne de près de 9 missiles par jour ; plus de 6.500 missiles et roquettes tirés sur Israël à partir de la Bande de Gaza depuis l’été 2005, date à laquelle Israël a totalement évacué la Bande de Gaza.
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Plus de 647 missiles et roquettes tirés sur Israël à partir de la Bande de Gaza depuis 19 décembre 2008 date à laquelle la “trêve” a pris fin jusqu’au début de l’opération “Plomb durci”. Plus de 400 missiles et roquettes ont été tirés depuis le début de l’opération “Plomb durci”. 750.000 civils israéliens vivent sous la menace des tirs du Hamas. Plus de 1.000 blessés et 34 morts civils israéliens depuis 2003 victimes des tirs du Hamas à partir de la Bande de Gaza. 15 secondes seulement : c’est le temps dont disposent les civils israéliens pour trouver un abri pour tenter de se protéger lorsque la sirène annonçant un tir de roquette est déclenchée ! Huit années de retenue et de modération au cours desquelles Israël a exploré et essayé toutes les options pour mettre un terme aux tirs aveugles du Hamas contre la population civile du Sud d’Israël.
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Annick Azerhad, sur Primo, écrit (merci à Aschkel qui nous signale l’information) : « Par cette nuit glacée du 31 décembre 2008, j'ai rêvé que ce qui est n'a pas été. J'ai rêvé qu'on n’avait pas commis une lourde erreur en 1922 : j'ai rêvé que la Grande Bretagne, mandataire de la Palestine, n'avait pas amputé ce territoire aux ¾ pour en faire un émirat factice, la Transjordanie. J'ai rêvé que la puissance coloniale britannique ne transformait pas cette entité factice en un Etat souverain, en 1946, pour remercier Abdallah de ses services. J'ai rêvé, donc, que la totalité du territoire de la Palestine mandataire était partagée d'une manière égale et harmonieuse entre deux Etats, l'un juif, l'autre arabe. Soit 116.000 km2 à répartir équitablement entre deux peuples et non les 26.000 km2 restants - superficie dérisoire ».
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« Dans mon rêve, les deux Etats prospéraient, entretenaient de bonnes relations et constituaient le fleuron et la fierté du Moyen-Orient. Les Palestiniens avisés, préférant la vie et le bonheur, avaient refusé d'écouter les mauvais conseils des ennemis de la paix. Ils ne s'étaient pas laissé manipuler et tromper par ceux qui leur enjoignaient de quitter leur terre en leur promettant le retour « quand les Juifs auraient été jetés à la mer ». Car depuis 60 ans, en raison de cette monstruosité historique créée de toutes pièces par l'O.N.U, deux peuples se déchirent sur un territoire exigu d'une superficie équivalant à quatre départements français. Le découpage délirant des « frontières » rend invivable la cohabitation entre deux Etats imbriqués l'un dans l'autre ».
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« Cette cohabitation est d'autant plus invivable que le monde arabe, si fidèle à la notion sacrée de dhimmitude, refuse à Israël le droit d'exister en tant qu'Etat. Soixante ans de guerre, d'appel à la destruction de l'Etat hébreu qui a pourtant sa légitimité. Soixante ans d'injures proférées à son encontre de la part d'êtres qui, consciemment ou non, se sentent coupables de l'attitude de leur pays pendant la Shoah. Soixante ans de gémonies de la part de ceux qui vivent encore dans la honte du comportement colonisateur de leurs dirigeants. Soixante ans d'appel à la haine émanant d'êtres rêvant de faire porter le chapeau au bouc émissaire idéal par excellence : le peuple juif, « élu par la haine universelle », comme le rappelait avec humour Léo Pinsker ».
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« Quoi que fasse ou qu'ait fait l'Etat d'Israël, aux yeux du monde, il a tort : -qu'il ait accepté de renoncer aux 3/4 du territoire de la Palestine mandataire, -qu'il ait conclu un traité de paix avec l'Egypte et se soit retiré du Sinaï transformé en oasis par ses soins, -qu'il ait signé les accords d'Oslo, -que ses dirigeants soient allés rechercher Arafat, réfugié en Tunisie et politiquement mort, afin de rétablir un dialogue, -qu'il se soit retiré du Liban où il a été contraint d'entrer en 1982 parce que les villes israéliennes du nord étaient perpétuellement bombardées, -qu'il se soit retiré de la bande de Gaza en 2005, Israël est toujours l'objet de la mauvaise foi, l'alibi de la mauvaise conscience ».
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« Que les maternités, les hôpitaux des villes israéliennes proches de Gaza soient bombardées en permanence depuis tant d'années par les islamistes appelant à la destruction du pays, que ses enfants vivent sous la terreur et la menace n'a jamais gêné personne. Gaza est devenue une zone de non-droit, une poudrière : les champs fertiles laissés par les cultivateurs israéliens aux Palestiniens sont devenus immédiatement des camps d'entraînement militaire. Quarante tunnels ont été creusés pour amener des armes par le biais de l'Egypte, preuve qu'un blocus peut être facilement détourné puisqu'il existe des moyens de communication souterrains ! Aucune paix n'est possible dans ces conditions ».
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« La Jordanie – ex-territoire palestinien, rappelons-le encore – comprend 60% de Palestiniens sur une superficie qui correspond aux ¾ de la Palestine mandataire. Les territoires israélien et palestinien officiels d'aujourd'hui correspondent au quart restant !
La bande de Gaza appartenait à l'Egypte. Transformons ce couloir militarisé et miné d'explosifs en une zone neutre. Que la Jordanie accepte de renégocier ce qu'on lui a octroyé à tort et qu'elle se rebaptise « confédération jordano-palestinienne » avec des frères arabes chrétiens et musulmans modérés. Que les Arabes israéliens qui veulent rester en Israël parce qu'ils y vivent bien restent sur le territoire. Golda Meir avait supplié leurs ancêtres d'y rester ».
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« Que ceux qui veulent un Etat arabe rejoignent leurs frères de Palestine dite « jordanienne »et qu'ils commercent et vivent en paix avec leurs voisins israéliens. C'est la seule solution dans ce cauchemar fabriqué de toute pièce par un découpage absurde d'un territoire sur lequel vivaient Juifs et Arabes sous l'oppression britannique. J'entends déjà des cris d'orfraie poussés par les âmes bien-pensantes, horrifiées par la notion de transfert de population. Pourtant, des transferts ont bien eu lieu dans l'Histoire. Il se sont faits pour les Juifs se retirant de Yamit, oasis dans le Sinaï, pour ceux qui ont dû quitter Gaza, pour les Juifs chassés des pays d'Afrique du nord ».
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« L'O.N.U, en créant le Pakistan en 1947 « a détaché 800.000 km2 de l'Inde pour en faire un Etat musulman, provoquant le déplacement de 6 millions de musulmans vers le Penjab occidental et celui de 4 millions d'hindouistes vers l'Inde » « Au plan légal, notent Fabien Ghez et Liliane Messika, l'Histoire montre que les Etats ont été faits ou défaits, les populations déplacées ou échangées, et que le droit s'est conformé à ces bouleversements », et les auteurs de citer les cas de l'Italie, de l'Allemagne, du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande… On notera qu'avec cette solution Israël aura encore cédé les ¾ de ladite Palestine mais ce qui importe pour les Israéliens c'est de vivre en paix et en sécurité ».
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« Je fais ce rêve de paix où tout le monde a à y gagner : je veux parler de ceux qui sont prêts à voir les peuples israélien et palestinien exister véritablement et non de ceux qui se servent de cette situation inextricable et de la souffrance de deux peuples pour assouvir leur haine des Juifs et exorciser leur culpabilité et leur mauvaise conscience. De la même manière qu'on n'aurait pu demander aux Français et aux Allemands de vivre ensemble sur le même territoire au lendemain de la guerre, de la même manière, on ne peut demander à l'heure actuelle aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre sur le même territoire ».
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« La charia adoptée par le Hamas (Lire «
Droits de l'homme à Gaza») et la loi israélienne sont incompatibles. Une distance géographique et psychologique est nécessaire ». Avec le temps viendra l'apaisement, et j'en suis persuadée, une acceptation réciproque : la région deviendra florissante. Puisse ce souhait raisonnable être entendu en ce début d'année 2009 » (fin de l’article de Annick Azerhad paru sur Primo).
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Copyright Miguel Garroté 2009
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