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Sarkozy a-t-il perdu la tête ?
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Miguel Garroté
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La crise financière est-elle utilisée par Sarkozy pour instaurer une série de structures internationales de type étatiste, pour ne pas dire de type socialiste ? Primo, le Parlement européen vient de voter à une forte majorité la création d’un gouvernement économique de la zone euro, avec la bénédiction du président de la France et de l’Union européenne. Secundo, Sarkozy, déjà président de la France et président de l’Union européenne, essaye de toute évidence de se placer à la tête de l'Eurogroupe, l’organe qui se réunit au niveau des ministres des Finances. Tertio, Sarkozy tente visiblement de profiter de la crise financière pour imposer sa conception résolument étatiste et réglementée de l’économie. Quarto, Sarkozy souhaite continuer à présider l'Union européenne pour une année supplémentaire, la présidence européenne - à peine entamée - étant normalement limitée à six mois.
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Le problème n’est pas seulement l’ambition démesurée de Sarkozy en tant que telle. Le problème de cette ambition démesurée, c’est aussi - et surtout - que depuis des semaines et des semaines, Sarkozy, premièrement, tient un discours résolument étatiste pour ne pas dire socialiste. Deuxièmement, Sarkozy ne cesse d’emprunter des dizaines et des dizaines de milliards de dollars sur les marchés financiers sans préciser la provenance de cet argent et alors que la France cumule déjà une dette très supérieure à 1.200 milliards d’euros. Quatrièmement, la politique de Sarkozy depuis son élection à la présidence de la République française se résume essentiellement à des déclarations fanfaronnes et à des réunions à répétition.
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Rien qu’en ce mois d’octobre, pour soi-disant conjurer la crise financière, il y a eu et il y aura encore la réunion à quatre le 4 octobre ; la réunion avec l’Allemagne le 11 octobre ; la réunion des membres de la zone Euro le 12 octobre ; la réunion avec Bush le 18 octobre, réunion réclamée par Sarkozy pour obtenir de Bush une autre réunion, soi-disant réformatrice de la finance internationale, autre réunion à laquelle seront conviés 6 des 27 Etats de l’Union européenne, avec les USA, le Japon, la Russie, l’Inde et la Chine.
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Et puisque je parle du sarko-socialisme, sachez que Guy Millière, pour les 4 Vérités hebdo, a écrit, le mercredi 22 octobre 2008 (début de citation de Millière) : «…si je m’en tiens à la France (…) la pensée libérale est, en ce pays, plus minoritaire que jamais. Le personnel politique se partage entre socialistes de droite et socialistes de gauche, et les décisions de Nicolas Sarkozy passeraient, pour la plupart, comme des décisions trop étatistes pour être travaillistes (ndmg : parti travailliste, version britannique sociale-démocrate du parti socialiste) au Royaume-Uni (…) en termes géopolitiques et stratégiques, il existe une pensée unique, tiède et insipide où (…) on doit détester ou mépriser l’intégralité de ce qui est républicain (ndmg : le parti républicain américain) et qui lit la Bible (…) je pense (…) qu’il n’y a pas grand-chose à attendre ici (…)..il est des jours où je me dis que je perds mon temps. Aujourd’hui est l’un de ces jours… » (fin de citation de Millière).
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Pour revenir à Sarkozy, force est de constater qu’outre la tournure résolument anti-libérale de son discours, le double président franco-européen donne à ses interventions politico-médiatiques chroniques un élan messianique. Les formules du style « je veux » ou encore « je ne tolérerai pas » sont devenues chez Sarkozy obsessionnelles et témoignent d’un messianisme temporel version République laïque napoléonienne. Non seulement cela me laisse songeur quant à l’équilibre anthropologique du personnage, mais surtout cela m’inquiète si je songe au coût financier pour les Français que représentera ce quinquennat dont il reste encore à tirer trois ans et demi. Pour mémoire, oserais-je rappeler qu’avant la crise financière en cours, chaque Français rémunéré devait déjà 48.000 euros aux marchés financiers ayant prêté 1.200 milliards d’euros à l’Etat français (selon le rapport de la Cours des Comptes pour l’exercice 2007).
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A suivre, aujourd’hui même, la chute impressionnante des principales bourses internationales, entre –7% et –8% selon les places boursières pour ce seul vendredi 24 octobre, je peux comprendre la lassitude de Guy Millière. Et je me soucie encore davantage du destin économique de la France. Pour peu que l’illusionniste Obambi soit élu à la Maison Blanche et Madame Livni à la tête de l’Etat d’Israël, et nous connaîtrons tous une période sans doute pire que ne le fut l’ère Jimmy Carter. Mais après tout, peut-être nous faut-il encore 3 à 5 ans d’affolantes idioties, pour nous souvenir, que dans les épreuves passées, se sont des personnalités comme Margaret Thatcher, Ronald Reagan et Menahem Beguin qui, en dépit de l’épouvantable haine que leur vouaient les médias, ont redressé la barre et sauvé leurs Nations d’un désastre sans retour possible. L’avantage de notre foi en la société libre de culture judéochrétienne, c’est qu’en dépit de la lassitude de certains jours, cette foi inclut néanmoins, envers et contre tout, l’espérance : hatikva.
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© Miguel Garroté 2008
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Sarkozy a-t-il perdu la tête ?
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Miguel Garroté
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La crise financière est-elle utilisée par Sarkozy pour instaurer une série de structures internationales de type étatiste, pour ne pas dire de type socialiste ? Primo, le Parlement européen vient de voter à une forte majorité la création d’un gouvernement économique de la zone euro, avec la bénédiction du président de la France et de l’Union européenne. Secundo, Sarkozy, déjà président de la France et président de l’Union européenne, essaye de toute évidence de se placer à la tête de l'Eurogroupe, l’organe qui se réunit au niveau des ministres des Finances. Tertio, Sarkozy tente visiblement de profiter de la crise financière pour imposer sa conception résolument étatiste et réglementée de l’économie. Quarto, Sarkozy souhaite continuer à présider l'Union européenne pour une année supplémentaire, la présidence européenne - à peine entamée - étant normalement limitée à six mois.
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Le problème n’est pas seulement l’ambition démesurée de Sarkozy en tant que telle. Le problème de cette ambition démesurée, c’est aussi - et surtout - que depuis des semaines et des semaines, Sarkozy, premièrement, tient un discours résolument étatiste pour ne pas dire socialiste. Deuxièmement, Sarkozy ne cesse d’emprunter des dizaines et des dizaines de milliards de dollars sur les marchés financiers sans préciser la provenance de cet argent et alors que la France cumule déjà une dette très supérieure à 1.200 milliards d’euros. Quatrièmement, la politique de Sarkozy depuis son élection à la présidence de la République française se résume essentiellement à des déclarations fanfaronnes et à des réunions à répétition.
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Rien qu’en ce mois d’octobre, pour soi-disant conjurer la crise financière, il y a eu et il y aura encore la réunion à quatre le 4 octobre ; la réunion avec l’Allemagne le 11 octobre ; la réunion des membres de la zone Euro le 12 octobre ; la réunion avec Bush le 18 octobre, réunion réclamée par Sarkozy pour obtenir de Bush une autre réunion, soi-disant réformatrice de la finance internationale, autre réunion à laquelle seront conviés 6 des 27 Etats de l’Union européenne, avec les USA, le Japon, la Russie, l’Inde et la Chine.
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Et puisque je parle du sarko-socialisme, sachez que Guy Millière, pour les 4 Vérités hebdo, a écrit, le mercredi 22 octobre 2008 (début de citation de Millière) : «…si je m’en tiens à la France (…) la pensée libérale est, en ce pays, plus minoritaire que jamais. Le personnel politique se partage entre socialistes de droite et socialistes de gauche, et les décisions de Nicolas Sarkozy passeraient, pour la plupart, comme des décisions trop étatistes pour être travaillistes (ndmg : parti travailliste, version britannique sociale-démocrate du parti socialiste) au Royaume-Uni (…) en termes géopolitiques et stratégiques, il existe une pensée unique, tiède et insipide où (…) on doit détester ou mépriser l’intégralité de ce qui est républicain (ndmg : le parti républicain américain) et qui lit la Bible (…) je pense (…) qu’il n’y a pas grand-chose à attendre ici (…)..il est des jours où je me dis que je perds mon temps. Aujourd’hui est l’un de ces jours… » (fin de citation de Millière).
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Pour revenir à Sarkozy, force est de constater qu’outre la tournure résolument anti-libérale de son discours, le double président franco-européen donne à ses interventions politico-médiatiques chroniques un élan messianique. Les formules du style « je veux » ou encore « je ne tolérerai pas » sont devenues chez Sarkozy obsessionnelles et témoignent d’un messianisme temporel version République laïque napoléonienne. Non seulement cela me laisse songeur quant à l’équilibre anthropologique du personnage, mais surtout cela m’inquiète si je songe au coût financier pour les Français que représentera ce quinquennat dont il reste encore à tirer trois ans et demi. Pour mémoire, oserais-je rappeler qu’avant la crise financière en cours, chaque Français rémunéré devait déjà 48.000 euros aux marchés financiers ayant prêté 1.200 milliards d’euros à l’Etat français (selon le rapport de la Cours des Comptes pour l’exercice 2007).
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A suivre, aujourd’hui même, la chute impressionnante des principales bourses internationales, entre –7% et –8% selon les places boursières pour ce seul vendredi 24 octobre, je peux comprendre la lassitude de Guy Millière. Et je me soucie encore davantage du destin économique de la France. Pour peu que l’illusionniste Obambi soit élu à la Maison Blanche et Madame Livni à la tête de l’Etat d’Israël, et nous connaîtrons tous une période sans doute pire que ne le fut l’ère Jimmy Carter. Mais après tout, peut-être nous faut-il encore 3 à 5 ans d’affolantes idioties, pour nous souvenir, que dans les épreuves passées, se sont des personnalités comme Margaret Thatcher, Ronald Reagan et Menahem Beguin qui, en dépit de l’épouvantable haine que leur vouaient les médias, ont redressé la barre et sauvé leurs Nations d’un désastre sans retour possible. L’avantage de notre foi en la société libre de culture judéochrétienne, c’est qu’en dépit de la lassitude de certains jours, cette foi inclut néanmoins, envers et contre tout, l’espérance : hatikva.
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© Miguel Garroté 2008
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