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Miguel Garroté - Terje Roed Larsen, l’émissaire spécial de l'ONU au Proche-Orient, a présenté jeudi 30 octobre 2008, au Conseil de Sécurité de l’ONU, son huitième rapport sur l'application de la résolution 1559 concernant le désarmement des « milices libanaises » (formule diplomatique pour dire Hezbollah). Dans son rapport, Terje Roed Larsen écrit qu'au cours des six derniers mois « le Liban s'est approché très près de la guerre civile ». Ces événements, écrit encore Terje Roed Larsen, ont « douloureusement rappelé à tous les Libanais la menace que constitue l'existence de groupes armés échappant au contrôle de l'État ». Terje Roed Larsen note que la question des armes du Hezbollah « reste au centre du débat politique au Liban et des résolutions du Conseil de sécurité sur ce pays ». Le maintien par le Hezbollah d'une infrastructure et de moyens militaires propres apparaissent à Terje Roed Larsen comme « un défi fondamental » lancé au gouvernement libanais.
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En clair, l’émissaire de l’ONU reconnaît noir sur blanc que la milice armée du Hezbollah demeure aujourd’hui, je cite, un « défi fondamental » placé au « centre du débat ». Question : si malgré la résolution 1559 de l’ONU et malgré la présence de casques bleus au Liban, la légion étrangère et mercenaire iranienne du Hezbollah reste le « défi fondamental » au « centre du débat », selon les propres termes de Terje Roed Larsen, alors pourquoi les USA ne donnent-ils pas un feu vert, implicite ou explicite, à Israël, pour accomplir ce que ni l’ONU ni le Liban sont en mesure d’accomplir (alors que c’est leur mission selon la résolution 1559) : désarmer le Hezbollah qui déstabilise le Liban, qui déstabilise Israël et qui déstabilise l’ensemble de la région ?
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En réalité, la situation est à la fois plus simple et plus compliquée. Plus simple, car Israël n’a pas besoin d’attendre un hypothétique feu vert pour pilonner l’arsenal du Hezbollah. Plus compliquée, car pour décider - en Israël - il faut d’abord un vrai gouvernement. Or, Israël aura un nouveau - et vrai - gouvernement en février 2009 au plus tôt. Seul point positif dans cette affaire, l’ONU, à travers le rapport écrit de Terje Roed Larsen, reconnaît publiquement que le Hezbollah est le problème central au Liban. Nous le savions depuis longtemps. Mais cela fait toujours plaisir d’entendre - ou de lire - l’ONU reconnaître officiellement son inefficacité, notamment l’inefficacité de ses résolutions et l’inefficacité de ses casques bleus (Terje Roed Larsen publie son huitième rapport !).
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Ce qui - en outre - nous aidera à légitimer une éventuelle initiative israélienne en la matière. Et qu’on ne vienne pas alors nous enquiquiner avec les effets collatéraux. Les effets collatéraux ne sont pas la conséquence d’une quelconque action. Les effets collatéraux sont la conséquence inévitable d’une inaction prolongée. C’est donc l’ONU qui portera la responsabilité en cas d’action. Je note en passant - et pour conclure - qu’en République Démocratique du Congo, l’actuelle inaction a une fois de plus d’horribles conséquences pour les populations civiles. L’ONU devrait enrôler des Israéliens dans ses casques bleus. Cela nous changerait de l’habituel scénario : du blabla en masse et des déplacés en masse.
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Miguel Garroté - Terje Roed Larsen, l’émissaire spécial de l'ONU au Proche-Orient, a présenté jeudi 30 octobre 2008, au Conseil de Sécurité de l’ONU, son huitième rapport sur l'application de la résolution 1559 concernant le désarmement des « milices libanaises » (formule diplomatique pour dire Hezbollah). Dans son rapport, Terje Roed Larsen écrit qu'au cours des six derniers mois « le Liban s'est approché très près de la guerre civile ». Ces événements, écrit encore Terje Roed Larsen, ont « douloureusement rappelé à tous les Libanais la menace que constitue l'existence de groupes armés échappant au contrôle de l'État ». Terje Roed Larsen note que la question des armes du Hezbollah « reste au centre du débat politique au Liban et des résolutions du Conseil de sécurité sur ce pays ». Le maintien par le Hezbollah d'une infrastructure et de moyens militaires propres apparaissent à Terje Roed Larsen comme « un défi fondamental » lancé au gouvernement libanais.
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En clair, l’émissaire de l’ONU reconnaît noir sur blanc que la milice armée du Hezbollah demeure aujourd’hui, je cite, un « défi fondamental » placé au « centre du débat ». Question : si malgré la résolution 1559 de l’ONU et malgré la présence de casques bleus au Liban, la légion étrangère et mercenaire iranienne du Hezbollah reste le « défi fondamental » au « centre du débat », selon les propres termes de Terje Roed Larsen, alors pourquoi les USA ne donnent-ils pas un feu vert, implicite ou explicite, à Israël, pour accomplir ce que ni l’ONU ni le Liban sont en mesure d’accomplir (alors que c’est leur mission selon la résolution 1559) : désarmer le Hezbollah qui déstabilise le Liban, qui déstabilise Israël et qui déstabilise l’ensemble de la région ?
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En réalité, la situation est à la fois plus simple et plus compliquée. Plus simple, car Israël n’a pas besoin d’attendre un hypothétique feu vert pour pilonner l’arsenal du Hezbollah. Plus compliquée, car pour décider - en Israël - il faut d’abord un vrai gouvernement. Or, Israël aura un nouveau - et vrai - gouvernement en février 2009 au plus tôt. Seul point positif dans cette affaire, l’ONU, à travers le rapport écrit de Terje Roed Larsen, reconnaît publiquement que le Hezbollah est le problème central au Liban. Nous le savions depuis longtemps. Mais cela fait toujours plaisir d’entendre - ou de lire - l’ONU reconnaître officiellement son inefficacité, notamment l’inefficacité de ses résolutions et l’inefficacité de ses casques bleus (Terje Roed Larsen publie son huitième rapport !).
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Ce qui - en outre - nous aidera à légitimer une éventuelle initiative israélienne en la matière. Et qu’on ne vienne pas alors nous enquiquiner avec les effets collatéraux. Les effets collatéraux ne sont pas la conséquence d’une quelconque action. Les effets collatéraux sont la conséquence inévitable d’une inaction prolongée. C’est donc l’ONU qui portera la responsabilité en cas d’action. Je note en passant - et pour conclure - qu’en République Démocratique du Congo, l’actuelle inaction a une fois de plus d’horribles conséquences pour les populations civiles. L’ONU devrait enrôler des Israéliens dans ses casques bleus. Cela nous changerait de l’habituel scénario : du blabla en masse et des déplacés en masse.
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