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jeudi 3 juillet 2008

L'Armée colombienne délivre Ingrid Betancourt


L’Armée colombienne délivre Ingrid Betancourt.

L’histoire rappelle certains épisodes de Tsahal et du Mossad. Mercredi 2 juillet l'Armée colombienne délivre l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt ainsi que trois Américains et onze Colombiens détenus par les narcoterroristes des Farc. Les otages sont libérés au cours d'une opération héliportée de l'armée menée dans la province du Guaviare dans le sud-est de la Colombie.

« Je remercie Dieu. Je vous remercie vous tous qui m’avez accompagnée dans vos prières. Je remercie mon Armée. Je remercie le président Uribe d'avoir pris ce risque - je sais que cela a du être un moment très difficile parce que l'opération était très risquée mais elle s'est déroulée de manière impeccable. Il n’y a pas de précédent historique, peut-être en Israël peuvent-ils s’identifier à l’opération menée aujourd’hui » déclare Ingrid Betancourt à peine délivrée, après avoir préalablement prié avec sa mère et les militaires. La déclaration d’Ingrid Betancourt est certes reprise par les agences de presse mais généralement dans une version épurée qui ne mentionne ni Dieu ni Israël. Car Ingrid ne peut pas être catholique et élogieuse à l’égard de l’Etat hébreux. Elle ne peut qu’être écologiste de gauche. Même libre elle reste l’otage de la pensée unique.

Au cours de cette opération de délivrance pas un seul tir et pas un seul blessé. Concrètement les otages sont délivrés en cinq minutes dans le cadre d'une opération montée pendant quatre mois et au cours de laquelle est infiltré le premier cercle des Farc qui surveille les otages. Les otages séquestrés sont à l’origine répartis en trois groupes. L'Armée colombienne invoque - via ses agents infiltrés parmi les geôliers farcistes - un faux ordre d'Alfonso Cano - nouveau chef des Farc - et obtient que les otages soient regroupés - toujours sur un ordre fictif d’Alfonso Cano - par leurs geôliers dans un endroit du sud-est de la Colombie.

Hier mercredi 2 juillet un hélicoptère blanc qui en réalité appartient à l'armée colombienne et qui a à son bord des membres des services secrets déguisés en farcistes avec en guise de tenue de combat des T-shirt à l’effigie de Che Guevara délivre les otages du lieu où ils sont regroupés. Les trois otages américains - en mission de lutte contre la drogue en Colombie et capturés par les narcoterroristes des Farc en 2003 - sont ramenés mercredi aux USA à bord d'un avion qui atterri dans la nuit de mercredi à jeudi à San Antonio au Texas. Ils sont ensuite acheminés par hélicoptère vers un centre médical de l'armée.

Mercredi à 14:15 les rues de Bogota - capitale de la Colombie - résonnent de milles klaxons et de «¡Que viva el presidente Álvaro Uribe! ». La télévision et la radio viennent d’annoncer la délivrance des otages par l’Armée colombienne. Le gros clown de Caracas et l’Internationale écolo-gauchiste sont ignominieusement cocus.

A ce propos David Bescond écrit : « Le temps n'est pas à la polémique mais notons que c'est bien la stratégie du président colombien Alvaro Uribe, tant décriée en France, qui est sortie grande victorieuse. Une stratégie de fermeté qui a consisté à éliminer les chefs des FARC, à affaiblir ce groupe terroriste (conformément à la volonté du peuple colombien lui-même) puis à donner l'assaut final. Imaginez la responsabilité qui a du peser sur les épaules des autorités colombiennes avant de prendre cette décision cruciale. Imaginez également ce que nos médias et tous les ennemis d'Alvaro Uribe, l'ami des Américains (l'insulte suprême), seraient en train de dire si cela avait été un fiasco. Oui il convient de rendre hommage au gouvernement colombien et au succès de sa stratégie de fermeté. Tout le contraire de la stratégie de l'idole pourrie des altermondialistes et de l'extrême gauche française, Hugo Chavez, ou de celle des compromissions, à tendance munichoise, de la diplomatie française. On a beaucoup sali injustement Alvaro Uribe dans les médias français mais également dans les comités de soutien à Ingrid Betancourt. Auront-ils l'humilité et la dignité de reconnaître leurs erreurs et leurs exagérations ? », conclut David Besond.

Peu après le succès de l’opération le Président colombien Alvaro Uribe déclare : « Cette opération qui s'est déroulée à la lumière du Saint Esprit et a été placée sous la protection de notre Seigneur et de la Vierge est une opération d'intelligence comparable aux plus grandes épopées épiques de l'histoire de l'humanité. Sans qu'une goutte de sang ait été versée, sans qu'une seule balle ait été tirée, il y a 15 otages libérés, Ingrid Betancourt, les trois citoyens nord-américains et onze autres compatriotes ».

Sur les aspects de l’affaire Betancourt souvent négligés ou sous-estimés par nos médias, Hugh Bronstein écrit : « Cette nouvelle est un succès d'envergure pour le président conservateur colombien Alvaro Uribe qui a fait de la lutte contre les Farc sa grande priorité. Le président américain George Bush, dont le pays fournit une aide financière et logistique importante à son allié colombien, a téléphoné et rendu hommage à Uribe, un dirigeant fort. Les Farc, plus vieux mouvement rebelle d'Amérique du Sud, ont été repoussés dans des endroits isolés du pays et ne compteraient plus que 9.000 combattants contre 17.000 auparavant. Pour l'analyste Michael Shifter, du Dialogue interaméricain, un centre de réflexion de Washington, le gouvernement colombien a profité de la faiblesse et du désordre au sein des Farc pour mener à bien sa mission. C'était un énorme pari, mais cela a fonctionné. Nicolas Sarkozy a appelé les Farc à renoncer à la lutte armée : La France est prête à accueillir tous ceux qui renonceraient à la lutte armée, a-t-il dit », conclut Hugh Bronstein.

A chacun son charisme. Certains combattent les terroristes. D’autres les soutiennent, négocient avec eux ou se proposent de les accueillir.

Miguel Garroté

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