Vendredi 28 décembre
Fête des saints Innocents

La fête des saints Innocents nous montre Dieu face à la souffrance et au mal. Pourquoi Dieu n’intervient-il pas pour sauver ces enfants innocents ? Pourquoi laisse-t-il les soldats les assassiner ? Comment ne pas rendre Dieu responsable de ce massacre ? Comment ne pas voir en lui un Dieu injuste, quand il permet à son Fils d’être sauvé, mais qu’il ne fait rien, pour sauver ces enfants de Bethléem ?

Attention de ne pas juger Dieu qui nous dépasse par ce qu’Il est et par ce qu’Il réalise. Poser la question du mal à Dieu comme Créateur et Seigneur du monde conduit à des frustrations. Et à des conflits dans notre rapport avec Dieu. Cela peut même nous amener à la négation de Dieu. Le mal et la souffrance obscurcissent l’image de Dieu. Et ce de façon radicale, lorsqu'on est confronté, à tant de souffrances, sans qu'il y ait eu faute. Et à tant de fautes, sans peines adéquates en retour.

Il est important de situer le massacre des enfants de Bethléem dans la finalité de l’Incarnation du Fils de Dieu. Si celui-ci se trouve épargné, c’est pour que ne soit pas mis en échec le Salut donné par Dieu. Et pour que tous nous puissions être sauvés. Jésus est sauvé en vue de l’Heure de sa Passion où Il traversera la mort pour la vaincre par son amour et sa miséricorde. A travers sa propre souffrance et le don de sa vie par amour pour nous, le Fils unique nous sauvera. Tel est l'amour de Dieu envers l'homme et le monde : c'est l'amour sauveur. C’est d’ailleurs dans cet amour que ces enfants sont sauvés de façon anticipative.

La mort des enfants innocents de l’évangile nous rappelle que le Salut est lié à la souffrance. Sauver signifie libérer du mal. Parce que ces enfants sont innocents, leur mort est unie au sacrifice d’amour de Jésus, lui l’Innocent, qui fait de toutes les morts innocentes des offrandes de charité dans son Amour divin.

Comment ne pas penser à tous ces enfants innocents qui aujourd’hui encore souffrent ou meurent injustement ? Le Mal semble tuer et détruire à son gré. Mais le Mal ne sait pas que la mort vers laquelle il envoie ses victimes est resplendissante de la Vie de celui qui l’a traversée pour en triompher par sa Résurrection. Lui qui est la Résurrection et la Vie accueille chacun de ces petits à qui il s’est uni par son sacrifice d’amour. Plutôt que de rendre Dieu responsable des maux du monde, assumons notre responsabilité, rendons manifeste, avec l’aide de Dieu, le triomphe de la Vie et de l’Amour divin.

Source :
http://www.homelies.fr

Adaptation :
Miguel Garroté