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dimanche 15 juillet 2007

Dépression et judéo-christianisme (2) :
Faut-il faire une psychothérapie ?
15 juillet 2007
Miguel Garroté, Journaliste d’investigation, Monde-Info
http://monde-info.blogspot.com/ miguel.garrote@yahoo.fr

Qu’est-ce que la psychothérapie ? Au sens originel du terme, c’est le traitement des maladies mentales (Dictionnaire usuel Flammarion). La formule n’est pas très flatteuse. En quoi le dépressif serait-il un malade mental ? Dans un sens plus large, la psychothérapie, est une série de séances, lors desquelles, le dépressif s’entretient avec son médecin. L’image, assez classique, que l’on se fait de ces séances est celle d’un bonhomme, couché sur un canapé, qui raconte sa vie à un psychologue ; qui lui, assis dans un fauteuil, prend des notes.

Freud et les freudiens accordent une très grande importance à l’enfance, à la sexualité et à l’inconscient. L’inconscient, disent-ils, sur lequel nous n’avons pas de prise directe, interfère, pourtant, dans notre conduite. Le handicap de cette thèse freudienne de l’inconscient, c’est qu’elle refuse au judéo-christianisme la faculté de libérer, en les équilibrant par en haut, notre inconscient et notre nature. L’inconvénient de la psychothérapie sans la liberté de la foi, c’est qu’elle centre la personne sur elle-même et non pas sur le Dieu unique, peu importe qu’on le nomme Dieu trinitaire, Yahvé, Adonaï ou Eloïm. Peu importe que l’on soit pratiquant ou non pratiquant. A ce stade, il s’agit déjà de croire, d’être croyant.

Cela dit, je ne suis pas certain, qu’une personne dépressive, puisse systématiquement s’en sortir, sans psychothérapie.
Pour une personne juive ou catholique, l’idéal serait de trouver un médecin juif ou catholique, de préférence un psychiatre et non pas un psychologue. Car le psychiatre a au moins l’avantage, de bien connaître, les médicaments éventuellement nécessaires et leurs effets (voir l’article précédent, du 11 juillet, « Faut-il prendre des médicaments »). Le courant psychologique, peut-être le moins éloigné de la culture judéo-chrétienne, s’inspire du psychologue américain Rodgers. Ce courant ne traite pas le malade comme un ensemble de symptômes ; mais comme une personne humaine à part entière.

Cependant, aucun médecin ne remplacera le rabbin, le prêtre ou l’accompagnateur spirituel. Le dépressif a besoin du médecin pour la thérapie et les médicaments ; du rabbin ou du prêtre pour le ministère sacerdotal ; et de l’accompagnateur (rabbin, prêtre, religieux ou simple laïc) pour la vie spirituelle. L’accompagnateur devrait être, à mon sens, une personne qui prie beaucoup et qui ne s’éloigne pas des Saintes Ecritures.

A cet égard, certains « bricolages psycho charismatiques » (ce n’est qu’un avis et non pas un conseil…) me semblent peu convaincants pour quatre raisons : 1) ils n’opèrent que 25% à 35% de « guérisons totales » (et encore faut-il s’entendre sur le sens de la formule « guérison totale »…) ; 2) ils concoctent un savant mélange de psychanalyse freudienne et de prières charismatiques ; 3) ils offrent, en guise de prières, des « plats préparés prêt à consommer », ce qui peut inciter le malade à vouloir une guérison « rapide et magique » ; 4) ils sont payants, autrement dit, le malade verse de l’argent pour une guérison sensée venir de Dieu. 5) Ils ont beau encourager la personne dépressive à fréquenter la synagogue ou l’église, celle-ci pensera néanmoins, qu’avec la thérapie charismatique, elle a « résolu son problème ». En ce sens, ces expériences psycho spirituelles sont ambiguës, voire dangereuses.

Autre point capital, le malade de la dépression a besoin d’une anthropologie judéo-chrétienne. C’est surtout cela – et non pas la psychologie moderne – qui va lui permettre de retrouver l’unité de son corps, de son âme et de son esprit. L’anthropologie judéo-chrétienne, c’est à la fois la théologie et la philosophie, de la personne humaine, étudiée sous le regard de Dieu. Avec les Psaumes de David, avec les Livres des Prophètes, tels Isaïe et Jérémie, avec saint Irénée, saint Augustin et saint Thomas d’Aquin, cette anthropologie est beaucoup plus incarnée que les niaiseries et les labyrinthes philosophiques modernes, souvent issus de dinosaures mai-soixantehuitards antisémites, antichrétiens, maintenus sous perfusion par l’argent du contribuable, injecté, à mauvais escient, dans des facultés désuètes.
On peut commander "Dieu est-il- dépressif?", de Gélim Téroga, Editions St-Joseph, Février 2007 à miguel.garrote@yahoo.fr

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