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mercredi 18 avril 2007

Les « fuites », reprises dans la presse internationale, quant à une intervention militaire américaine contre l’Iran, ces « fuites » renvoient aux risques de guerre. Depuis la fin de la Guerre froide, les services secrets ne s’étaient plus livrés à des « opérations intox » d’une telle ampleur. Dans ce contexte imprévisible, les USA subissent un passage à vide ; ou s’ils sont, tout simplement, sur le déclin. Car vouloir frapper l’Iran, tout en continuant de s’enliser en Irak ; voilà qui passe, aux yeux de certains analystes, pour une escalade désespérée. Et pour un échec de l’influence américaine au Proche et au Moyen Orient. Mais qu’en est-il vraiment ?

Voyons un peu les principaux événements de ces derniers mois. Depuis les élections parlementaires américaines de novembre 2006, l’opposition démocrate est majoritaire à la Chambre des Représentants (53%) et au Sénat (51%). Cela dit, la politique étrangère américaine, reste, le domaine réservé, du Président républicain Georges W. Bush. Or, celui-ci et une partie de son entourage, n’excluent pas, un bombardement, des centrales nucléaires iraniennes, avant les élections présidentielles américaines en 2008. En mars dernier, les parlementaires américains adoptaient un projet de loi qui relie, d’une part, l’attribution de 124 milliards de dollars additionnels (pour financer la guerre en Irak) et l’envoi de 30'000 soldats supplémentaires ; à d’autre part, un retrait des troupes américaines, en 2008. Le jour même de l’adoption de ce projet de loi, le président Bush annonçait son veto. Depuis, la moitié des 30'000 soldats supplémentaires sont en Irak et tentent de sécuriser Bagdad. A titre indicatif, il y avait déjà 140'000 soldats américains en Irak. Les guerres en Afghanistan, depuis 2001, et en Irak, depuis 2003, coûtent 10 milliards de dollars par mois. Le budget annuel du département américain de la défense se monte à 440 milliards de dollars. Si les Américains sont divisés sur la politique à suivre, les Irakiens le sont encore d’avantage. Fin mars, 74% des Irakiens déclaraient ne pas se sentir en sécurité dans leur propre quartier. Et 78% des Irakiens déclaraient être opposés à la présence de troupes étrangères. L’actuelle tentative de sécuriser Bagdad (commencée mi-février), avec l’aide des 30'000 soldats américains supplémentaires, ne devrait pas porter de fruits avant juin prochain. Pour l’istant, la situation reste assez catastrophique. Le 12 avril, un kamikaze s’est fait exploser dans la cafétéria du Parlement irakien, tuant deux députés. Le même jour, une explosion faisait sauter le principal pont sur le Tigre reliant l’est et l’ouest de Bagdad. Le 16 avril, six ministres chiites (adeptes de l’imam radical Moqtada al-Sadr réfugié en Iran) démisionnaient du gouvernement. Motif : le Premier ministre chiite Maliki a refusé de fixer un calendrier de départ des troupes américaines.

Les USA ont aussi considérablement augmenté, leur flotte de guerre, dans le Golfe persique. A ce stade, rien ne permet de parler de déclin américain. Les rumeurs d'une frappe contre l'Iran, cet été 2007, se poursuivent...

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