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Michel Garroté – Reuters informe que le gouvernement israélien réserve pour le moment sa réaction aux conclusions du dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) selon lequel l'Iran aurait cherché à concevoir une arme nucléaire. L'équipe de Benjamin Netanyahu souhaite d'abord prendre la mesure de la réaction internationale face à ce document qui, selon elle, ouvre la voie à des "sanctions fatales". Le chef du gouvernement, dit-on de source proche de son cabinet, a demandé à ses ministres de ne rien dire au sujet du rapport, laissant aux puissances occidentales l'initiative des mesures de rétorsion. L'Etat d'Israël, unique puissance nucléaire de la région, n'exclut pas le recours à la force pour mettre fin au programme nucléaire iranien, qu'elle considère comme une menace pour son existence. La rumeur d'un raid imminent a couru la semaine dernière après le tir expérimental d'un missile israélien à longue portée près de Tel Aviv.
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Reuters : Le Premier ministre les a attisées en parlant de menace "directe et lourde" de la part de Téhéran. Les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et la Chine réalisent que le temps commence à manquer pour parvenir à une solution négociée, écrit l'éditorialiste Ben Caspit dans les colonnes de Maariv. Ils comprennent que "s'ils ne relèvent pas le gant et ne font pas échec à la bombe l'hiver prochain, Israël ne répondra plus de ses actes", ajoute-t-il. "Je m'attends à un rapport sévère qui ne surprendra pas Israël: nous sommes confrontés à ces dossiers depuis des années", a déclaré mardi le ministre israélien de la Défense. "Nous arrivons probablement à la dernière occasion pour des sanctions fatales, internationales et coordonnées qui forcent l'Iran à stopper" son programme nucléaire, a ajouté Ehud Barak. Le gouvernement iranien quand à lui jugé les conclusions de l'AIEA partiales et politiquement motivées.
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Reuters : L'aviation israélienne, qui a bombardé le réacteur irakien d'Osirak en 1981 et un site soupçonné d'abriter des installations nucléaires syriennes en 2007, ne possède pas de bombardiers lourds doté d'un grand rayon d'action, mais ses F-15 et F-16 pourraient atteindre des cibles de l'ouest et du centre de l'Iran moyennant un ravitaillement en vol, selon les experts militaires interrogés par Reuters. Pour Yossi Melman, journaliste au quotidien Haaretz où il traite des questions stratégiques, le rapport de l'AIEA et les sanctions qui en découleront probablement ne changeront rien à la donne. "L'Iran poursuivra ses efforts pour se doter d'un arsenal nucléaire, les sanctions ne seront pas suffisantes, les recours diplomatiques seront épuisés et nous en serons une fois de plus à nous quereller au sujet de l'option militaire", a-t-il expliqué à Reuters.
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De son côté, Associated Press note que la Chine a déclaré mercredi qu'elle étudiait le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) suggérant l'existence d'un programme nucléaire militaire clandestin en Iran. Pékin semble vouloir de connaître les intentions des autres grandes puissances internationales pour commenter le document, tandis que Moscou a exprimé son opposition à de nouvelles sanctions. L'agence atomique des Nations unies a déclaré pour la première fois dans son rapport rendu public mardi que l'Iran était soupçonné de conduire des expériences secrètes à seule fin de développer des armes nucléaires. Téhéran soutient que son programme est strictement destiné à la production d'énergie pour un usage civil.
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Associated Press : Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, a appelé l'Iran à se montrer "sérieux et flexible" et à coopérer avec l'AIEA qui, en retour, devrait se montrer "objective" et s'efforcer de clarifier les questions. "Aujourd'hui, nous croyons que toutes les parties devraient en faire davantage pour faciliter le dialogue et la coopération", a-t-il dit lors du point de presse régulier. A Moscou, le vice-ministre des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a déclaré à l'agence de presse Interfax que "toute sanction supplémentaire contre l'Iran serait perçue par la communauté internationale comme une instrumentalisation pour un changement de régime à Téhéran" et que la Russie "n'avait pas l'intention d'examiner de telles propositions". Il a ajouté que la seule solution résidait dans le dialogue avec le régime islamique. La Chine et la Russie sont les alliés de l'Iran - Pékin est son premier partenaire commercial - et détiennent un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies. Elles ont laissé le Conseil décréter quatre séries de sanctions contre l'Iran depuis 2006 mais se sont opposées à des mesures supplémentaires, conclut Associated Press.
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