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Michel Garroté
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Un peu d'histoire ne peut pas faire de mal. J'ai écrit les textes ci-dessous l'été 2007. Avec le recul, les faits énoncés à l'époque sont assez éclairants, me semble-t-il....
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(cf. la 1e partie sur :
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Vendredi 29 juin 2007
Iran : l’heure de vérité
L’heure de vérité, approche, concernant l’Iran. Tout commence, avec un fait divers, pas si anodin que cela. Le gouvernement iranien, décide, de rationner l’essence, à raison de 3,5 litres, par personne et par jour, pour une période de dix mois. Le gouvernement iranien, rend publique, cette mesure de rationnement, trois heures, avant son entrée en vigueur. Résultat : la population, furieuse, détruit, des dizaines de stations service, à Téhéran, et ailleurs, dans le pays. Bilan officiel : plusieurs morts et des blessés. Depuis qu’Ahmadinejad est président de l’Iran, soit depuis deux ans, c’est la première rébellion populaire d’une telle ampleur.
Questions : comment ce fait-il, que l’Iran, deuxième réservoir mondial de pétrole, rationne, l’essence, à raison de 3,5 litres, par jour et par tête de pipe ? Comment se fait-il, que le gouvernement iranien, subventionne, l’essence importée, pour un montant de cinq milliards de dollars par an, diminuant ainsi, le prix à la pompe, payé par les consommateurs iraniens ? Réponses : parce que l’Iran, dépend, de l’importation de pétrole raffiné, autrement dit d’essence ; parce que les capacités iraniennes de raffinage, ne couvrent pas, les besoins, de la consommation interne d’essence. L’Iran, importe, quarante pour cent, de son pétrole raffiné. Pour couvrir lui-même, ses besoins en pétrole raffiné, en essence, l’Iran doit investir, douze milliards de dollars.
Autres questions : pourquoi l’Iran, deuxième réservoir mondial de pétrole brut, fait-il de ses centrales nucléaires, une priorité absolue ? Pourquoi l’Iran dépense-t-il, des milliards de dollars, dans le nucléaire, avant d’investir, dans le raffinage de pétrole ? Pourquoi l’Iran subventionne-t-il, l’essence, à raison de cinq milliards de dollars par an, alors que la même somme, sur deux ans et demi, soit douze milliards de dollars, lui permettrait, de raffiner lui-même, son pétrole ; et par conséquent, de ne plus devoir importer, de l’essence, au prix du marché mondial ? Réponses : parce que le nucléaire iranien n’est pas civil ; parce que le nucléaire iranien est militaire ; parce que la priorité, du président Ahmadinejad, n’est pas, l’autosuffisance, en hydrocarbures, au profit du peuple iranien ; parce que la priorité, du président Ahmadinejad, c’est de posséder la bombe nucléaire au plus vite.
Petit rappel. En octobre 2005, peu après son élection, le président iranien Ahmadinejad, déclare, en public (depuis, il n’arrête pas…), d’une part, que la Shoah est une « invention ». Et d’autre part, qu’il faut « rayer Israël de la carte ». Concrètement, Ahmadinejad organise, à Téhéran, un congrès international révisionniste, qui remet en cause, la véracité, de la Shoah, avec la participation des révisionnistes Robert Faurisson, Georges Theil et Frederick Töben (voir le documentaire de la British Broadcasting Corporation, du 16 décembre 2005).
Ce révisionnisme islamique iranien, ne signifie pas, une simple provocation verbale. Ce révisionnisme, traduit, une réelle détermination. Le fait est que ce discours extrémiste, coïncide, avec la construction de centrales nucléaires iraniennes ; et avec l’enrichissement d’uranium ; sous la présidence du même Ahmadinejad ; en désaccord avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique ; et en désaccord avec l’Organisation des Nations Unies.
L’équilibre des forces, au Proche et au Moyen-Orient, fait actuellement de l’Iran, un acteur avancé, jusqu’au Sud-Liban (Hezbollah) et Gaza (Hamas), soit jusqu’à la frontière d’Israël. Ce même Israël que l’Iran veut « rayer de la carte ». La farce iranienne, des 3,5 litres d’essence, par jour et par voiture, c’est l’heure de vérité, qui approche, pour les mollahs intégristes de Téhéran. Bientôt détenteurs d’armes nucléaires, de plus en plus contestés par le peuple, les mollahs n’ont plus rien à perdre. Les démocraties occidentales en ont-elles conscience ? Il est permis d’en douter.
Samedi 30 juin 2007
Territoires palestiniens
Le mercredi 20 juin, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, déclare, que le coup d’Etat du Hamas, dans la bande de Gaza, résulte d’un plan prémédité, par les dirigeants du Hamas, à Gaza et à l’étranger, avec des éléments régionaux. Abbas accuse, en outre, le Hamas, d’avoir essayé, récemment, de le tuer. De son côté, Mohamed Dahlan, conseiller d’Abbas pour la sécurité, s’inquiète du gouffre qui sépare la Cisjordanie de Gaza.
Dans cette situation extrêmement complexe, il vaut la peine de rappeler que l’Autorité palestinienne, notamment sa principale composante, le Fatah, n’est pas seule à décider. Concernant l’Autorité palestinienne et le Fatah, il faut se souvenir du rôle de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et de son conseil central (CCOLP). Le CCOLP prend les décisions capitales ; et l’OLP chapeaute l’Autorité palestinienne du président Abbas.
Dans cette nébuleuse, qui gravite, autour de Mahmoud Abbas, il faut distinguer trois types d’action : la diplomatie ; l’information ; et le terrorisme. La diplomatie palestinienne, se résume, comme ci-après. Les Palestiniens, reconnaissent, la légitimité, de l’Etat d’Israël. Ils veulent, un Etat palestinien, en Cisjordanie. Avec, Jérusalem-Est, comme capitale. Ils veulent libérer, la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, afin de l’intégrer, au futur Etat palestinien, englobant la Cisjordanie. Vu de l’extérieur, cette diplomatie, nous semble, évidemment, équitable.
L’information palestinienne, quant à elle, est très différente, de son pendent diplomatique. Tant l’information circulant, parmi les Palestiniens, que l’information, relayée, par la gauche et l’extrême gauche européenne, visent la libération de la Palestine et de Jérusalem. Concrètement, il s’agit de libérer toute la Palestine, Etat d’Israël et Jérusalem tout entière inclus. Les juifs israéliens, seraient, dans ce cas de figure, invités à rester en Palestine libérée ou à s’exiler.
Le terrorisme palestinien, quant à lui, n’est que la concrétisation, sur le terrain, de l’information palestinienne, et non pas, de la diplomatie palestinienne. L’objectif de l’Organisation de Libération de la Palestine n’a pas changé. Il s’agit, justement, de libérer la Palestine, toute la Palestine.
L’habileté, typiquement orientale, des différentes entités palestiniennes, est, justement, de jouer, sur ce double langage. Langage diplomatique (les territoires contre la paix) d’une part ; langage de l’information (propagande) et de l’action (terrorisme) d’autre part. Il y a, en Israël, au sein de la diaspora juive et au sein de l’administration Bush, diverses formes, de réaction, à cette stratégie palestinienne contradictoire.
La première réaction, consiste à miser, sur la diplomatie. On part du principe, qu’on calmera, la propagande et le terrorisme palestiniens, en cédant la Cisjordanie et Jérusalem-Est. La deuxième réaction est très différente. Elle mérite d’être détaillée ci-dessous.
Si la droite israélienne, l’emportait, aux prochaines élections, le nouveau gouvernement, serait éventuellement enjoint, par une partie non négligeable des électeurs israéliens, à ne plus reconnaître, peut-être même à démanteler, l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.
L’armée israélienne, dans la foulée, serait appelée, à détruire, l’infrastructure terroriste palestinienne, en Cisjordanie et à Gaza. Les accords d’Oslo, n’auraient plus, de véritable sens.
Ce n’est, d’ailleurs, qu’après la cessation, des hostilités susmentionnées, que reprendraient, les négociations. Celles-ci, partiraient, du principe, de deux Etats, de part et d’autre du Jourdain. Une Confédération jordano-palestinienne, à l’est du Jourdain, avec Amman pour capitale. Un Etat israélien à l’ouest du Jourdain, avec Jérusalem pour capitale. Cette initiative, partirait d’une réalité, à savoir qu’actuellement, 70% des citoyens jordaniens, sont des Palestiniens.
Les Palestiniens, qui choisiraient, de rester, en Cisjordanie, deviendraient, citoyens de la Confédération jordano-palestinienne. Les Palestiniens, titulaires d’un passeport israélien et résidant actuellement en Israël, et souhaitant y rester, se verraient offrir, s’ils le souhaitent, l’alternative, d’une citoyenneté de la Confédération jordano-palestinienne.
La question centrale, ne serait plus, une question de territoires. Ce futur Israël, demeurerait, selon ses artisans, somme toute, extrêmement réduit, en comparaison, de l’ensemble des territoires, du Proche et du Moyen Orient.
Cette réaction, à l’actuelle stratégie palestinienne, est une réalité possible. Je suppose, que le simple fait de la mentionner, est, une grave violation, de la Déclaration Universelle de la Pensée Unique (DUPE).
Lundi 2 juillet 2007
Eloge arabe d’Israël
J’ai récemment pris connaissance d’un texte, sur Israël, dont on trouvera l’essentiel ci-après.
« Dans ce pays, le peuple souverain élit ses dirigeants. Le peuple et les ministres peuvent demander, le retrait, de leur président, sans être poursuivis. C’est le seul pays où les rapports d’enquête, de l’Etat, sont soumis au peuple. C’est le seul pays, qui destitue son président, pour cause de harcèlement sexuel. C’est un pays où personne, n’a été jeté en prison, pour avoir exercé, son droit, à la liberté d’expression. C’est un pays où l’Etat, maintient les universités, à un niveau académique élevé. C’est un pays où les courants religieux, ne déterminent pas, l’idéologie. C’est un pays où tout citoyen, même le président, doit déclarer, la provenance de l’argent. C’est le seul pays où les dépenses, encourues par les Palestiniens, sont prises en charge par l’Etat ».
Vous pensez sans doute, comme je l’ai pensé moi-même, que ce texte, a été écrit, par un sioniste, par un ami inconditionnel d’Israël ou par un Israélien tout simplement. Et bien non, cet article a été écrit, le 8 mai 2007, dans le quotidien koweïtien Al-Siyassa, par Ahmed Al-Baghdadi, écrivain et professeur de sciences politiques à l'université du Koweït.
Dans son article, Ahmed Bagdadi ajoute : « Nous aurions désiré la même chose envers nous, mais en tant qu’Arabes, nous n’avons pas le courage pour cela ».
Ahmed Baghdadi a été condamné, à une peine, qui le réduit au silence pour trois années. Menacé de mort, il envisage de quitter le Koweït.
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