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Michel Garroté
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Jeudi 28 janvier 2010 – 13 Shevat 5770
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Pour ceux qui l’ignoreraient, sachez qu’un Turc est président du Conseil de l'Europe. Et sachez aussi qu’Istanbul fait partie des « villes européennes » fêtées tout au long de l’année 2010. Or, l'assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a récemment voté une résolution sur « la liberté de religion et autres droits de l’homme des minorités non musulmanes en Turquie ».
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Cette résolution, dont le contenu révèle au grand jour l’ostracisme et les persécutions dont font l’objet les non musulmans en terre turque, stipule (extraits) : « l’Assemblée demande instamment aux autorités turques : d’apporter des solutions constructives concernant la formation du clergé des minorités religieuses et l’octroi de permis de travail des membres du clergé étrangers ; de reconnaître la personnalité juridique du patriarcat grec-orthodoxe d’Istanbul, du patriarcat arménien d’Istanbul, de l’archevêché catholique arménien d’Istanbul, de l’exarchat orthodoxe bulgare, du grand rabbinat et du vicariat apostolique d’Istanbul ».
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« L’absence de personnalité juridique », poursuit la résolution de l'assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, « qui touche toutes les communautés ayant des conséquences directes en termes de droit à la propriété et de gestion des biens ; […] de prendre des mesures concrètes pour permettre l’accès des membres des minorités nationales dans les forces de police, dans l’armée, dans la magistrature et dans l’administration ; de condamner fermement toute violence envers les membres de minorités religieuses - qu’il s’agisse de citoyens turcs ou non -, de mener des enquêtes efficaces et de poursuivre avec célérité les responsables de violences ou de menaces à l’encontre de membres de minorités religieuses, notamment en ce qui concerne l’assassinat d’un prêtre catholique italien en 2006 et de trois protestants en avril 2007 à Malatya » (fin des extraits de la résolution de l'assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe).
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Une fois de plus, force est de constater que nos autorités civiles et religieuses ne posent pas, comme préalable, le principe de réciprocité. La liberté religieuse reste ainsi, encore et toujours, un principe à sens unique, appliqué par l’Union européenne et bafoué par la Turquie.
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