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lundi 19 octobre 2009

Faut-il mettre au bûcher les traditions catholiques ? (2e partie)

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Faut-il mettre au bûcher les traditions catholiques (2e partie)
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Michel Garroté
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Lundi 19 octobre 2009 - 1 Heshvan 5770
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La première partie de « Faut-il mettre au bûcher les traditions catholiques », publiée tout récemment sur ce blog, a suscité divers commentaires beaucoup plus détaillés et documentés que de coutume. A tel point que je ne peux pas tous les reprendre ici. Je me limiterai donc à deux commentaires, celui d'Olivarus et celui de Bruno. Non parce que les autres commentaires n'ont pas d'intérêt. Ils ont un intérêt certain (et ils pourraient donc faire l'objet d'une troisième partie). Mais parce que les deux commentaires repris ci-dessous vont au fond de l'aspect philosophique. Et qu'en matière de travail des idées, c'est cet aspect philosophique qui prime sur les autres aspects. Pour faciliter la lecture, je réponds entre parenthèses, au fur et à mesure, des deux commentaires.
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Olivarus a écrit (extraits) : "Vous donnez l'impression de vouloir un échec des discussions ou un ralliement aux positions de Vatican II, ce qui est préjuger des débats. Vous ne donnez pas l'impression de vouloir que les discussions réussissent. il y a beaucoup de monde à n'être ni conciliaires, ni membres de la FSSPX à souhaiter un peu moins de dérives dans l'Église (ndmg : Il est exact que des fidèles - qui ne sont pas affiliés à la FSSPX - souhaitent moins de dérives. Cela dit, le dialogue programmé se fera entre la FSSPX et la Curie romaine. Je ne veux pas un échec de ce dialogue. En revanche, je note que plus on s'approche de la date de ce dialogue, plus la FSSPX durcit le ton. A titre d'exemple, la Lettre du mois d'octobre de Mgr Bernard Fellay aux amis et bienfaiteurs de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (Ecône) proclame notamment ceci : « Peu d’hommes – bien peu hélas ! – comprennent que la terrible crise de l'Église depuis le concile Vatican II est une punition, plus effroyable que toutes les autres, car cette fois-ci la catastrophe est spirituelle ; ce qui est meurtri, ce qui est tué sans bruit et dans une indifférence pire que la mort, ce sont les âmes. La perte de la grâce dans une âme est le dommage le plus terrible qui puisse lui arriver, mais cela ne fait pas de bruit sensible, cela ne se sent pas. Et la voix des sentinelles s’est tue. L’appel à la conversion, à la pénitence, à la fuite du péché, des tentations et du monde a cédé la place sinon à une complaisance, du moins à une sympathie à l’égard du monde. C’est une véritable volonté de faire la paix avec le monde moderne. La mission de salut a ainsi cédé le pas à une nouvelle sorte de mission humanitaire ; il s’agit d’aider les hommes de toutes conditions, de toutes religions à bien vivre ensemble sur terre »).
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Je dirai même que le principe du dialogue avec son aile droite accroit le degré de liberté de Rome vis-à-vis de la maffia progressiste (ndmg : « l'aile droite » ne se limite pas à la FSSPX, vous l'avez vous-même écrit plus haut. Le problème dans le cas spécifique de la FSSPX, c'est que celle-ci donne - par ses déclarations - l'impression de détenir le monopole de la vérité de la foi, et de ce fait, le monopole du salut des âmes). Rome ne peut se restaurer dans l'opposition à la doctrine pré-conciliaire qui condamne certaines orientations post-conciliaires (ndmg : il me faudrait plusieurs pages afin de répondre à ce postulat. Pour faire court, nous sommes en 2009, 40 ans après le concile. Si nous prenions les recommandations de la FSSPX à la lettre, nous devrions revenir dans le passé, ce qui est techniquement anachronique ; et nous devrions confier ce retour dans le passé à la FSSPX qui se proclame seule autorité compétente pour cela. Or, il y a un milliard de chrétiens sur terre. Sont-ils tous damnés ? Certaines orientations post-conciliaires ne contredisent pas la doctrine pré-conciliaire. Et certaines orientations la contredisent. Qui est compétent en la matière : Benoît XVI ou Mgr Fellay ?).
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Des clarifications peuvent rapprocher en partie les points de vue. On peut difficilement béatifier Pie IX le pape du Syllabus et dire en même temps qu'il n'y a aucun problème entre ses documents du XIX ème siècle et le concile Vatican II (ndmg : le concile Vatican II était pastoral et non pas doctrinal. L'essentiel de la doctrine était et demeure dans le Credo, le Je crois en Dieu. Si maintenant la FSSPX compare chaque mot de chaque pape depuis le concile Vatican II avec chaque mot de chaque pape antérieur au concile Vatican II, cela reviendrait à discuter du sexe des anges alors que nous avons des urgences concrètes, par exemple le rapprochement judéo-catholique face à la loi et à la culture islamique. Encore une fois, le ton et l'attitude du clergé de la FSSPX ont quelque chose d'anachronique). La conciliation ne peut se faire à vil prix. Si les traditionalistes se ralliaient facilement ils auraient des prébendes et des honneurs facilement négociables. C'est une malveillance de penser que toute opposition doctrinale est due à la vanité (ndmg : on ne peut affirmer que toute opposition doctrinale est due à la vanité ; en revanche, force est de constater qu'un certain nombre d'ecclésiastiques au sein de la FSSPX ont un sérieux problème de vanité et cela ne date pas d'hier).
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Saint Athanase se trouva bien seul à combattre l'arianisme et fut exilé cinq fois avant de triompher dans l'Église (ndmg : j'ai du mal à mettre sur le même plan Saint Athanase et certains clercs de la FSSPX...). Les questions de personnes et de nombres sont subalternes au fond du problème sinon Benoit XVI n'aurait rien engagé (ndmg : la question des personnes n'est pas subalterne, car Mgr Fellay, plutôt que de participer au dialogue, a notamment délégué l'abbé de Jorna, qui lui, est opposé au dialogue...). Quand à l'affaire Williamson c'est une question historique entre les mains des historiens, ce n'est pas une question de doctrine catholique" (ndmg : c'est aussi une question anthropologique ; il a fallu attendre le 20e siècle, avec Jacques Maritain, pour que les ecclésiastiques catholiques commencent, en partie seulement d'ailleurs, à se détacher des théories du complot juif... J'y reviendrai prochainement de façon plus détaillée).
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Bruno a écrit (extraits) à propos des illustrations (dans la version publiée sur drzz.info) : "Les illustrations ; François de Salles : le concile de Trente ne signifie pas un choix de l'intégrisme, mais la seule option catholique à l'époque (ndmg : sur l'illustration il s'agit du catéchisme du concile de Trente, repris - sans modifications doctrinales - dans le catéchisme de Jean-Paul II et dans celui de Benoît XVI).
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Celle du Renouveau charismatique porte en elle-même la réponse à la question posée dessous. Un véritable défi au proprio motu de Saint Pie X "Tra le sollicitudini" : des femmes chantent pendant un office, alors que seules les voix des petits garçons ou des castrats de la Sixtine sont autorisées dans les aigus, une personne joue de la flûte traversière, alors que seul l'orgue est autorisé comme instrument, et, on peut parier qu'ils chantent dans une langue vulgaire, alors que seul le Latin convient au culte et à la liturgie. De plus les gens gesticulent dans les bancs, où hommes et femmes sont mélangés. Horresco ! (ndmg : pour faire court, ce que vous décrivez est conforme au rite tridentin, un rite parmi une dizaine de rites autorisés par l'Église. Les Communautés nouvelles du Renouveau charismatique ont repris le rite post-conciliaire. Ces Communautés sont fidèles à la doctrine de l'Église. Ces Communautés rassemblent plusieurs millions de catholiques. J'y reviendrai - de façon plus critique - en temps opportun).
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Celle du bas me renvoie à mon enfance abolie, où on maniait encore la faux et la faucille pour préparer le passage de la moissoneuse-lieuse, peu après les Rogations et la Fête-Dieu. Je recommande en passant aux nostalgiques la lecture de "La France de nos aïeux" d'Eugen Webber. J'ai lu le 1er commentaire. Il est évident que le Judaïsme est une religion phallocratique, et le Christianisme en est issu ; ne parlons pas de Mahomet qui l'a plagié assez grossièrement et en l'aggravant (ndmg : je ne peux que recommander la lecture de mon article de fond sur - et pour - le judaïsme, article « sioniste » - oh mon Dieu ! - intitulé « Nous sommes catholiques. Cela dérange certains »). Bien que Jésus ait eu l'audace inouïe de mettre l'homme et la femme virtuellement à égalité (Matt. 19.3 et suite), il n'a pas vraiment convaincu ses disciples, juifs d'abord et païens ensuite, de l'Antiquité. A mon humble avis, c'est un vain combat que celui du féminisme catholique ; je veux dire perdu d'avance. Qu'y peut-on ?" (ndmg : j'y reviendrai en temps opportun ; pour faire court, je fais une distinction entre, d'une part, la femme dans la société libre de culture judéo-chrétienne ; et d'autre part, la femme régie par les lois islamiques).
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