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Michel Garroté – Mercredi 11 mars 2009
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http://monde-info.blogspot.com
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« Nous ne devons pas cesser d’aimer l’Eglise, sous prétexte que son personnel est parfois déficient », disait Marion Cahour (1), qui ne manquait pas d’humour. J’ai envie d’ajouter : surtout quand l’Eglise « communique ». Sur la possible béatification de Pie XII, sur l’opération israélienne à Gaza, sur les propos négationnistes de (Mgr) Williamson, et maintenant, sur le voyage de Benoît XVI en Israël, les déclarations de divers membres de l’Eglise catholique, tant au sein du clergé que parmi les laïcs, ces déclarations ont semé, et sèment encore, la confusion, dans le public en général, et dans le public catholique en particulier. Les catholiques du 21e siècle communiqueraient-ils trop ? Ou même (trop) mal ? Ci-après, une petite radioscopie de la COM version catho.
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Sur les thèmes évoqués au paragraphe précédent, se sont exprimés les personnes et les médias, catholiques et non catholiques (parmi beaucoup d’autres que je ne peux tous citer ici) suivants : le père Lombardi, porte-parole de la Salle de Presse du Vatican ; le cardinal Renato Martino, président du Conseil du Vatican pour la justice et la paix (qui compare Gaza à un camp de concentration) ; le cardinal Walter Kasper, chargé - entre autres et en partie seulement - des relations avec le judaïsme ; le cardinal Achille Silvestrini (grand meneur, devant l’Eternel, de la saga gauchisante anti-Benoît XVI) ; le cardinal Tarcisio Bertone (un peu trop pressé de classer l’affaire Williamson) ; Mgr Franco, nonce apostolique en Israël ; l’Osservatore Romano ; Famille chrétienne ; vatican.va ; zenit.org ; eucharistiemisericor.free.fr ; libertepolitique.com ; e-deo.info ; ab2t.blogspot.com ; Andrea Tornielli de Il Giornale ; Paolo Rodari de Il Riformista ; Joachim Véliocas ; Sandro Magister de La Chiesa ; Gérard Leclerc et Roland Hureaux sur francecatholique ; l’Abbé Arbez (un bon, celui-là) ; l’ Abbé Claude Barthe pour L’Homme Nouveau ; le père Laurent-Marie Pocquet et Christophe Geffroy pour La Nef ; Michael Paulson pour le Boston Globe ; Rachad Armanios pour La Liberté et Le Courrier ; Menahem Macina et Jean Szlamowicz pour upjf.org ; Anna Marco pour le Catholic Herald ; Isabelle de Gaulmyn et Nicolas Senèze pour La Croix ; Jean-Dominique Durand sur lyon.catholique ; Jean-Marie Guenois pour le Figaro ; Guillaume de Thieulloy pour Les 4 Vérités (un bon, lui aussi) ; l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello ; Daniel Hamiche ; etc., etc., etc.
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A propos de son voyage en Israël en mai prochain, Benoît XVI, le dimanche 8 mars 2009, déclarait : « …Je confie à votre souvenir les deux voyages apostoliques que, si Dieu le veut, je réaliserai prochainement. (…) Du 8 au 15 mai je réaliserai un pèlerinage en Terre Sainte… ». Quelques jours plus tard, custodia, basée en Israël, écrit, parlant, entre autre, du père Lombardi, porte-parole du Vatican : « Benoît XVI a présenté son voyage comme un pèlerinage mais c’est en tant que chef de l’Etat du Vatican qu’il rencontrera les autorités israéliennes et palestiniennes. Avec eux, il sera question de la Paix au Moyen Orient ». Et encore quelques jours plus tard, la même custodia cite le Nonce apostolique pour Israël, Mgr Antonio Franco, qui déclare, lors de la conférence de presse en Israël : « En aucun cas il ne faut voir ce voyage avec des lunettes politiciennes. Ce voyage est un pèlerinage et les visites officielles sont des visites de courtoisie. Il n’y aura aucune discussion de règlement politique. Il y aura certainement des messages qui pourront être interprétés comme politiques mais la visite est de nature religieuse ! Il vient comme pasteur et non comme chef d’Etat du Vatican ». Et en janvier dernier, le cardinal Walter Kasper alléguait, quant à lui, que la visite de Benoît XVI en Israël est liée « essentiellement à des questions politiques ».
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Si je résume, primo, Benoît XVI effectue en Israël un voyage apostolique et un pèlerinage (selon Benoît XVI le 8 mars) ; secundo, c’est en tant que chef de l’Etat du Vatican que Benoît XVI rencontrera les autorités israéliennes et palestiniennes ; avec ces autorités, il sera question de la Paix au Moyen Orient (selon custodia, parlant, entre autre, du père Lombardi, porte-parole du Vatican) ; tertio, le voyage de Benoît XVI en Israël est un pèlerinage et les visites officielles sont des visites de courtoisie ; il n’y aura aucune discussion de règlement politique ; Benoît XVI vient comme pasteur et non comme chef d’Etat du Vatican (selon custodia, encore elle, qui cette fois cite le Nonce apostolique en Israël, Mgr Antonio Franco) ; quarto, la visite de Benoît XVI en Israël est liée essentiellement à des questions politiques (selon le cardinal Walter Kasper).
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Si maintenant je résume encore d’avantage - tout en additionnant les diverses natures de ce voyage papal - cela donne, en résumant tout en additionnant les diverses déclarations de custodia, du père Lombardi, de Mgr Franco, du cardinal Walter Kasper et - aussi - la déclaration de Benoît XVI, puisqu’il s’est, lui également, exprimé sur son propre voyage (n’est-ce pas), si je résume et si j’additionne, écrivais-je, cela donne, à peu près ceci : un voyage apostolique ; un pèlerinage ; une visite d’Etat ; une discussion sur la paix ; une visite officielle ; une visite de courtoisie ; pas (ou plus) une visite d’Etat ; une visite sans discussion de règlement politique (mais néanmoins une discussion sur la paix) ; une visite de pasteur ; pas une visite comme chef de l’Etat du Vatican (mais c’est en tant que chef de l’Etat du Vatican que Benoît XVI rencontrera les autorités israéliennes et palestiniennes) ; une visite liée essentiellement à des questions politiques.
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Autrement dit, et c’est une histoire de fous, Benoît XVI, parce que le Père Lombardi, Mgr Franco, le cardinal Kasper et Consorts parlent beaucoup, Benoît XVI sera, parce que les autres parlent beaucoup, Benoît XVI sera - en Israël - à la fois apostolique, pèlerin, chef d’Etat, pas chef d’Etat, pacifique, officiel, courtois, discuteur du paix, pas discuteur de politique et, aussi, pasteur. Question aux membres (bavards et champions olympiques ès communication) du clergé : Benoît XVI devra-t-il porter un entonnoir sur la tête durant son pèlerinage en Israël ?
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Laurent Murawiec, écrivait, jeudi 22 janvier 2009, sur Metula News Agency : « J’ai rompu des lances avec des amis sur diverses questions concernant l’Eglise catholique. Je me suis même enguirlandé avec certains d’entre eux. Je maintiens que Benoît XVI est l’unique dirigeant majeur au monde à comprendre la nature du projet de l’Islam djihadi, ce qui fait de lui un pivot de l’histoire contemporaine ».
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Le dimanche 8 mars 2009 Benoît XVI déclarait : « …Je confie à votre souvenir les deux voyages apostoliques que, si Dieu le veut, je réaliserai prochainement. (…) Du 8 au 15 mai je réaliserai un pèlerinage en Terre Sainte… ». C’est cela, à ce stade, qui nous intéresse. Tout le reste, à ce stade, nous n’en avons rien à battre…
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© 2009 Michel Garroté http://monde-info.blogspot.com
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(1) ouest-france.fr - Une plaque en hommage à Marion Cahour , Nantes ...
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Michel Garroté – Mercredi 11 mars 2009
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« Nous ne devons pas cesser d’aimer l’Eglise, sous prétexte que son personnel est parfois déficient », disait Marion Cahour (1), qui ne manquait pas d’humour. J’ai envie d’ajouter : surtout quand l’Eglise « communique ». Sur la possible béatification de Pie XII, sur l’opération israélienne à Gaza, sur les propos négationnistes de (Mgr) Williamson, et maintenant, sur le voyage de Benoît XVI en Israël, les déclarations de divers membres de l’Eglise catholique, tant au sein du clergé que parmi les laïcs, ces déclarations ont semé, et sèment encore, la confusion, dans le public en général, et dans le public catholique en particulier. Les catholiques du 21e siècle communiqueraient-ils trop ? Ou même (trop) mal ? Ci-après, une petite radioscopie de la COM version catho.
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Sur les thèmes évoqués au paragraphe précédent, se sont exprimés les personnes et les médias, catholiques et non catholiques (parmi beaucoup d’autres que je ne peux tous citer ici) suivants : le père Lombardi, porte-parole de la Salle de Presse du Vatican ; le cardinal Renato Martino, président du Conseil du Vatican pour la justice et la paix (qui compare Gaza à un camp de concentration) ; le cardinal Walter Kasper, chargé - entre autres et en partie seulement - des relations avec le judaïsme ; le cardinal Achille Silvestrini (grand meneur, devant l’Eternel, de la saga gauchisante anti-Benoît XVI) ; le cardinal Tarcisio Bertone (un peu trop pressé de classer l’affaire Williamson) ; Mgr Franco, nonce apostolique en Israël ; l’Osservatore Romano ; Famille chrétienne ; vatican.va ; zenit.org ; eucharistiemisericor.free.fr ; libertepolitique.com ; e-deo.info ; ab2t.blogspot.com ; Andrea Tornielli de Il Giornale ; Paolo Rodari de Il Riformista ; Joachim Véliocas ; Sandro Magister de La Chiesa ; Gérard Leclerc et Roland Hureaux sur francecatholique ; l’Abbé Arbez (un bon, celui-là) ; l’ Abbé Claude Barthe pour L’Homme Nouveau ; le père Laurent-Marie Pocquet et Christophe Geffroy pour La Nef ; Michael Paulson pour le Boston Globe ; Rachad Armanios pour La Liberté et Le Courrier ; Menahem Macina et Jean Szlamowicz pour upjf.org ; Anna Marco pour le Catholic Herald ; Isabelle de Gaulmyn et Nicolas Senèze pour La Croix ; Jean-Dominique Durand sur lyon.catholique ; Jean-Marie Guenois pour le Figaro ; Guillaume de Thieulloy pour Les 4 Vérités (un bon, lui aussi) ; l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello ; Daniel Hamiche ; etc., etc., etc.
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A propos de son voyage en Israël en mai prochain, Benoît XVI, le dimanche 8 mars 2009, déclarait : « …Je confie à votre souvenir les deux voyages apostoliques que, si Dieu le veut, je réaliserai prochainement. (…) Du 8 au 15 mai je réaliserai un pèlerinage en Terre Sainte… ». Quelques jours plus tard, custodia, basée en Israël, écrit, parlant, entre autre, du père Lombardi, porte-parole du Vatican : « Benoît XVI a présenté son voyage comme un pèlerinage mais c’est en tant que chef de l’Etat du Vatican qu’il rencontrera les autorités israéliennes et palestiniennes. Avec eux, il sera question de la Paix au Moyen Orient ». Et encore quelques jours plus tard, la même custodia cite le Nonce apostolique pour Israël, Mgr Antonio Franco, qui déclare, lors de la conférence de presse en Israël : « En aucun cas il ne faut voir ce voyage avec des lunettes politiciennes. Ce voyage est un pèlerinage et les visites officielles sont des visites de courtoisie. Il n’y aura aucune discussion de règlement politique. Il y aura certainement des messages qui pourront être interprétés comme politiques mais la visite est de nature religieuse ! Il vient comme pasteur et non comme chef d’Etat du Vatican ». Et en janvier dernier, le cardinal Walter Kasper alléguait, quant à lui, que la visite de Benoît XVI en Israël est liée « essentiellement à des questions politiques ».
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Si je résume, primo, Benoît XVI effectue en Israël un voyage apostolique et un pèlerinage (selon Benoît XVI le 8 mars) ; secundo, c’est en tant que chef de l’Etat du Vatican que Benoît XVI rencontrera les autorités israéliennes et palestiniennes ; avec ces autorités, il sera question de la Paix au Moyen Orient (selon custodia, parlant, entre autre, du père Lombardi, porte-parole du Vatican) ; tertio, le voyage de Benoît XVI en Israël est un pèlerinage et les visites officielles sont des visites de courtoisie ; il n’y aura aucune discussion de règlement politique ; Benoît XVI vient comme pasteur et non comme chef d’Etat du Vatican (selon custodia, encore elle, qui cette fois cite le Nonce apostolique en Israël, Mgr Antonio Franco) ; quarto, la visite de Benoît XVI en Israël est liée essentiellement à des questions politiques (selon le cardinal Walter Kasper).
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Si maintenant je résume encore d’avantage - tout en additionnant les diverses natures de ce voyage papal - cela donne, en résumant tout en additionnant les diverses déclarations de custodia, du père Lombardi, de Mgr Franco, du cardinal Walter Kasper et - aussi - la déclaration de Benoît XVI, puisqu’il s’est, lui également, exprimé sur son propre voyage (n’est-ce pas), si je résume et si j’additionne, écrivais-je, cela donne, à peu près ceci : un voyage apostolique ; un pèlerinage ; une visite d’Etat ; une discussion sur la paix ; une visite officielle ; une visite de courtoisie ; pas (ou plus) une visite d’Etat ; une visite sans discussion de règlement politique (mais néanmoins une discussion sur la paix) ; une visite de pasteur ; pas une visite comme chef de l’Etat du Vatican (mais c’est en tant que chef de l’Etat du Vatican que Benoît XVI rencontrera les autorités israéliennes et palestiniennes) ; une visite liée essentiellement à des questions politiques.
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Autrement dit, et c’est une histoire de fous, Benoît XVI, parce que le Père Lombardi, Mgr Franco, le cardinal Kasper et Consorts parlent beaucoup, Benoît XVI sera, parce que les autres parlent beaucoup, Benoît XVI sera - en Israël - à la fois apostolique, pèlerin, chef d’Etat, pas chef d’Etat, pacifique, officiel, courtois, discuteur du paix, pas discuteur de politique et, aussi, pasteur. Question aux membres (bavards et champions olympiques ès communication) du clergé : Benoît XVI devra-t-il porter un entonnoir sur la tête durant son pèlerinage en Israël ?
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Laurent Murawiec, écrivait, jeudi 22 janvier 2009, sur Metula News Agency : « J’ai rompu des lances avec des amis sur diverses questions concernant l’Eglise catholique. Je me suis même enguirlandé avec certains d’entre eux. Je maintiens que Benoît XVI est l’unique dirigeant majeur au monde à comprendre la nature du projet de l’Islam djihadi, ce qui fait de lui un pivot de l’histoire contemporaine ».
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Le dimanche 8 mars 2009 Benoît XVI déclarait : « …Je confie à votre souvenir les deux voyages apostoliques que, si Dieu le veut, je réaliserai prochainement. (…) Du 8 au 15 mai je réaliserai un pèlerinage en Terre Sainte… ». C’est cela, à ce stade, qui nous intéresse. Tout le reste, à ce stade, nous n’en avons rien à battre…
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© 2009 Michel Garroté http://monde-info.blogspot.com
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(1) ouest-france.fr - Une plaque en hommage à Marion Cahour , Nantes ...
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