Le Premier ministre israélien Ehud Olmert refuse de démissionner malgré les 150.000 euros en liquide qu’il aurait reçu des mains de l’homme d’affaires israélo-américain Talansky. En effet mercredi 28 mai au soir Ehud Olmert déclare : « Je vais continuer à exercer mes fonctions. Certains pensent que chaque fois qu'une enquête est lancée, il faudrait donner sa démission. Mais je ne suis pas de cet avis et je ne renoncerai pas à diriger le pays ». Son ministre - travailliste - de la Défense Ehud Barak avait de mandé hier mercredi 28 mai le retrait d’Ehud Olmert.
Divers membres de la Knesset - le Parlement israélien - souhaitent que des élections anticipées se tiennent en novembre 2008. Le mandat actuel de la Knesset expire normalement en 2010. A cet égard le secrétaire général du parti travailliste Eitan Cabel déclare : « Si dans les deux mois Kadima (ndlr : le parti d’Ehud Olmert) ne fait pas ce qu'il devrait faire nous n'aurons pas d'autre choix que d'annoncer à la fin de la session parlementaire notre intention de tenir des élections anticipées ».
Il faut dire que sans le soutien de 17 députés du parti travailliste, le Premier ministre Ehud Olmert issu du parti Kadima n'a pas la majorité au Parlement. Cette majorité Kadima + Travaillistes regroupe 67 députés sur 120 au total. A ce problème s’ajoute le fait que sont candidats à la succession d’Ehud Olmert au sein même de son parti (Kadima) Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères, Shaul Mofaz, ministre des Transports et Avi Dichter, ministre de la Sécurité intérieure.
A droite, côté Likoud, ça chauffe également. Ainsi, le chef du groupe parlementaire du Likoud, Gideon Saar, déclare : « quelqu'un qui reçoit des enveloppes ne peut pas négocier l'avenir du plateau du Golan avec la Syrie ». A gauche, au parti Meretz, même son de cloche. Le député du Meretz Ran Cohen déclare : « Ehud Olmert ne peut pas d'un point de vue moral mener de telles discussions avec les Syriens et les Palestiniens ».
Mais le chapelet des appels à la démission ne s’arrête pas là. Le ministre - travailliste - des Infrastructures Binyamin Ben Eliezer déclare que Ehud Olmert « doit oser prendre une décision difficile s'il pense plus à Israël qu'à son intérêt personnel ». Concrètement, le ministre - travailliste - Binyamin Ben Eliezer est soutenu par des députés du parti de Ehud Olmert - Kadima - et par diverses personnalités, dont des rabbins, des intellectuels et des éditorialistes.
Par exemple le chroniqueur politique Yoav Krakowsky qui déclare : « Même si Olmert ne devait pas être inculpé en fin de compte les états-majors politiques sont persuadés qu'il ne survivra pas à l'affaire Talansky comme il a survécu au rapport de la commission Winograd chargée d'enquêter sur l'échec de la deuxième guerre du Liban. Les stratèges politiques s'accordent pour estimer qu'il sera vite contraint de laisser la place à une personnalité chargée de préparer des élections anticipées. La campagne est lancée et Barak a tiré le premier ».
Ou encore l'analyste politique Hanan Krystal qui déclare : « Dans les semaines à venir nous allons sans doute assister à un florilège de prises de position martiales et de déclarations démagogiques sur les sujets les plus variés. En revanche il ne faut pas s'attendre à des progrès dans les négociations avec l'Autorité palestinienne. Encore moins dans la préparation de pourparlers de paix avec les Syriens puisque ces thèmes ne sont pas électoralement porteurs ».
Pourtant Ehud Olmert et ses alliés ne semblent pas se laisser intimider. Un de ses alliés déclare : « les citoyens d’Israël ont pris l’habitude d’entendre les bêtises et les bavardages de Barak (ndlr : ministre travailliste) qui ne sont d’ailleurs jamais suivis d’effet ». D’autres alliés d’Ehud Olmert considèrent que les manœuvres du chef du parti Travailliste sont cyniques et visent à détruire Kadima. Et ils posent la question : « Comment est-il possible que les gros titres consacrés par la presse au témoignage d’un seul homme (ndlr : l’homme d’affaires israélo-américain Talansky) puisse susciter une telle tempête politique ? ».
Les alliés d’Ehud Olmert jugent « inconcevable » que des ministres invitent le Premier ministre Ehud Olmert à s’en aller d’autant que la « contre-enquête » qui aurait paraît-il lieu en juillet prochain devrait « révéler » une situation « différente »... Il y a deux semaines 59% des Israéliens étaient favorables à la démission d’Ehud Olmert. Mais aujourd’hui ils sont 70% à réclamer sa démission. Et demain combien pour cent des Israéliens diront à leur chef de gouvernement de s’en aller ?
Miguel Garroté
Divers membres de la Knesset - le Parlement israélien - souhaitent que des élections anticipées se tiennent en novembre 2008. Le mandat actuel de la Knesset expire normalement en 2010. A cet égard le secrétaire général du parti travailliste Eitan Cabel déclare : « Si dans les deux mois Kadima (ndlr : le parti d’Ehud Olmert) ne fait pas ce qu'il devrait faire nous n'aurons pas d'autre choix que d'annoncer à la fin de la session parlementaire notre intention de tenir des élections anticipées ».
Il faut dire que sans le soutien de 17 députés du parti travailliste, le Premier ministre Ehud Olmert issu du parti Kadima n'a pas la majorité au Parlement. Cette majorité Kadima + Travaillistes regroupe 67 députés sur 120 au total. A ce problème s’ajoute le fait que sont candidats à la succession d’Ehud Olmert au sein même de son parti (Kadima) Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères, Shaul Mofaz, ministre des Transports et Avi Dichter, ministre de la Sécurité intérieure.
A droite, côté Likoud, ça chauffe également. Ainsi, le chef du groupe parlementaire du Likoud, Gideon Saar, déclare : « quelqu'un qui reçoit des enveloppes ne peut pas négocier l'avenir du plateau du Golan avec la Syrie ». A gauche, au parti Meretz, même son de cloche. Le député du Meretz Ran Cohen déclare : « Ehud Olmert ne peut pas d'un point de vue moral mener de telles discussions avec les Syriens et les Palestiniens ».
Mais le chapelet des appels à la démission ne s’arrête pas là. Le ministre - travailliste - des Infrastructures Binyamin Ben Eliezer déclare que Ehud Olmert « doit oser prendre une décision difficile s'il pense plus à Israël qu'à son intérêt personnel ». Concrètement, le ministre - travailliste - Binyamin Ben Eliezer est soutenu par des députés du parti de Ehud Olmert - Kadima - et par diverses personnalités, dont des rabbins, des intellectuels et des éditorialistes.
Par exemple le chroniqueur politique Yoav Krakowsky qui déclare : « Même si Olmert ne devait pas être inculpé en fin de compte les états-majors politiques sont persuadés qu'il ne survivra pas à l'affaire Talansky comme il a survécu au rapport de la commission Winograd chargée d'enquêter sur l'échec de la deuxième guerre du Liban. Les stratèges politiques s'accordent pour estimer qu'il sera vite contraint de laisser la place à une personnalité chargée de préparer des élections anticipées. La campagne est lancée et Barak a tiré le premier ».
Ou encore l'analyste politique Hanan Krystal qui déclare : « Dans les semaines à venir nous allons sans doute assister à un florilège de prises de position martiales et de déclarations démagogiques sur les sujets les plus variés. En revanche il ne faut pas s'attendre à des progrès dans les négociations avec l'Autorité palestinienne. Encore moins dans la préparation de pourparlers de paix avec les Syriens puisque ces thèmes ne sont pas électoralement porteurs ».
Pourtant Ehud Olmert et ses alliés ne semblent pas se laisser intimider. Un de ses alliés déclare : « les citoyens d’Israël ont pris l’habitude d’entendre les bêtises et les bavardages de Barak (ndlr : ministre travailliste) qui ne sont d’ailleurs jamais suivis d’effet ». D’autres alliés d’Ehud Olmert considèrent que les manœuvres du chef du parti Travailliste sont cyniques et visent à détruire Kadima. Et ils posent la question : « Comment est-il possible que les gros titres consacrés par la presse au témoignage d’un seul homme (ndlr : l’homme d’affaires israélo-américain Talansky) puisse susciter une telle tempête politique ? ».
Les alliés d’Ehud Olmert jugent « inconcevable » que des ministres invitent le Premier ministre Ehud Olmert à s’en aller d’autant que la « contre-enquête » qui aurait paraît-il lieu en juillet prochain devrait « révéler » une situation « différente »... Il y a deux semaines 59% des Israéliens étaient favorables à la démission d’Ehud Olmert. Mais aujourd’hui ils sont 70% à réclamer sa démission. Et demain combien pour cent des Israéliens diront à leur chef de gouvernement de s’en aller ?
Miguel Garroté
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