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Michel Garroté - Belle Najat m'est plutôt agréable. Cela dit, je me suis parfois demandé ce qu'il y avait dans son regard, au-delà de son sourire. Quand ses lèvres arborent un sourire, ses yeux sourient-ils aussi ? Je ne sais pas en fait. Il faudrait peut-être que j'aille regarder de plus près.
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Sur le sujet, Ali Amar écrit (extraits adaptés ; lien en bas de page) : Belle carrière politique donc que celle de Najat Vallaud-Belkacem comme le rappelle SlateAfrique. Née à Beni Chiker sur les contreforts du Rif marocain en 1977, elle était déjà à 30 ans, la porte-parole de Ségolène Royal durant la campagne de l’élection présidentielle de 2007. Moins connue est sa double carrière politique simultanée, l’une en France et l’autre au Maroc, car avant de rouler pour Ségolène, puis pour François Hollande, Najat Belkacem roule d’abord pour le roi du Maroc. Depuis décembre 2007, elle fait partie des 37 membres du Conseil consultatif des Marocains à l'étranger (CCME) directement nommés par Mohammed VI, où elle perçoit des émoluments de complaisance dont le montant est presque un secret d’Etat. Une Information confirmée par l’ambassade du Maroc en France, ainsi que par le site du CCME. Ah, le CCME ! Pour ceux qui ne savent ce qui se cache derrière cet acronyme, c’est pour résumer, la machine de propagande du royaume à l’international, sa cinquième colonne, son meilleur vecteur de fadaises et de mensonges sur ce Maroc qui serait en pointe de tout, un Maroc aussi éclairé que clairvoyant, un Maroc où la démocratie a subitement bourgeonné avec le règne de Mohammed VI, un Maroc où il fait bon vivre sous le soleil. A sa tête, le roi a nommé Driss El Yazami, un repenti, une figure de la lutte anti-makhzen qui a tourné sa cuti et utilise avec cynisme son carnet d’adresses français pour tromper son monde, car qui pourrait le démasquer, lui qui a si souffert de la dictature marocaine ! C’est pourtant arrivé l’été dernier pour ceux encore une fois qui avaient loupé cet épisode : Najat Belkacem, telle la sphinge grecque, cache bien son jeu.
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Face aux journalistes (Marocains), elle assume totalement cette double allégeance politique et bi-nationale. Dans une interview à Bladi.net, elle expliquait, sans ciller, que ce conseil « s’exprimera d’abord sur les sujets dont [il] sera saisi par Sa Majesté en faisant valoir un point de vue de Marocains de l’étranger, et pour ce qui me concerne de Franco-Marocaine engagée dans la vie politique française ». Sur sa double identité, Najat Belkacem prône l’idéal républicain de gauche : “ Il n'y a rien d'hermétique entre les deux (identités) et je crois que cela peut évidemment être une richesse ”. Sur les terres marocaines ? Une richesse ? “une histoire commune” ajoute-t-elle, fière d’être républicaine à Paris et thuriféraire et lobbyiste à grands frais de la monarchie à Rabat. Un grand écart aussi extravagant que surréaliste. Elle aurait été une taupe de Merkel qu’elle aurait soulevé une bronca d’indignation. Mais avec le Maroc du baisemain, de la torture, des bagnes, de la mafia économique, que dire ? Alors que la thématique de l’immigration focalise le débat en France, on comprendra que la jeune ambitieuse devenue porte-parole de François Hollande soit désormais si discrète sur le sujet… Que diraient ses adversaires politiques s’ils apprenaient le pot-aux-roses ? Comment ? Une espionne, une missi dominici du roi féodal qui parle au nom de la gauche et de toutes ses espérances anti-Sarkozystes ? S’il savaient, le scandale serait retentissant. Mais ni eux, ni ses amis sincères du PS ne le savent (ou s’en cachent). Du moins, pas encore, et pour cause : Il y a tant de fans du Maroc de Mohammed VI dans les rangs du PS que la fausse idée d’un Maroc, bon élève des démocraties, a fait son chemin.
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Normal, les dinosaures socialistes ont surpassé leurs collègues de la droite dans la compromission chérifienne, les uns pour une nuit VIP à La Mamounia, les autres pour une soirée de gala dans un palais du “roi des pauvres”. Pourtant, les signes avant-coureurs sur la petite Najat clignent sans arrêt comme un sapin de Noël et depuis longtemps. Jugez-en : Lorsqu’en 2007, la candidature de Ségolène Royal à la présidence inquiétait Rabat, le Palais a vite fait de missionner sa protégée ( Najat Belkacem était sa porte-parole à l’époque ) pour l’inviter au pays. Il faut dire que la coriace Ségolène n’était pas encore une habituée des riads et des palaces marocains. Mission accomplie pour Najat 007: Ségolène est venue bronzer sous le soleil à Essaouira sous couvert d’un colloque de femmes d’influence et on l’a même aperçue à une autre occasion aux commandes d’un hors-bord au large de Saïdia avec quelques notables du makhzen. Mais Ségolène a perdu. Et c’est François qui est sorti du chapeau des socialistes. Il fallait vite remettre le couvert, car lui aussi est un méfiant, plus prompt à aller serrer la pince aux anciens du FLN à Alger que de venir se trémousser à Marrakech. Là encore, Najat a reçu son ordre de mission : le faire venir coûte que coûte avant qu’il ne soit élu à Élysée. Il paraît qu’elle et d’autres “amis” font le forcing rue Solférino pour qu’il débarque en mars pour partager une pastilla avec Mohammed VI. Celle qui siège à 34 ans comme adjointe au maire de Lyon, et également comme conseillère générale, engrange les faits d’arme d’agent double. Ce qui selon Le Point “lui permettrait assurément de décrocher un poste ministériel en cas de victoire de la gauche”. Au Palais de Rabat, on se frotte déjà les mains de la voir sur la photo de groupe sur le perron de Élysée. L’espionne qui venait du bled est à deux doigts de pénétrer le saint des saints de la république. A la joie du sultan, conclut Ali Amar.
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