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jeudi 19 janvier 2012

Nous sommes les nouveaux réactionnaires

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Michel GarrotéOr donc, nous serions des polémistes. Et nous serions catalogués de droite. Bien. Nous pratiquons l’autonomie de pensée. Nous avons décomplexé les idées dites de droite. Nous ne faisons partie ni de l’air du mauvais temps actuel, ni de la sectaire bien-pensance à la mode. Nous demeurons libres. A cause de cela, nos sommes menacés de procès, taxés d’intolérants, et, tantôt censurés, tantôt calomniés, par les médias. Ceux qui nous haïssent, nous lisent souvent, tout en feignant de ne jamais nous lire.
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Côté soleil, quelques 250'000 personnes nous lisent sur dreuz.info et sur monde-info, auxquelles s’ajoutent les personnes qui nous lisent sur les sites et sur les blogues qui reprennent nos articles, les personnes qui nous lisent sur Facebook et sur Twitter. Notre public, lui, nous aime tels que nous sommes ; et il se trouve que nous sommes à la fois offensifs et humoristiques. Lorsque j’ai commencé à publier sur Internet, en 2007, je n’ai ni espéré, ni imaginé, le nombre important de lectrices et de lecteurs que nous avons aujourd’hui, en 2012. J’aillais presque oublier une chose : il paraît que nous sommes les « nouveaux réactionnaires ».
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Cette étiquette ne me dérange pas. Car si je suis réactionnaire, c’est par réaction à la gauche pseudo-progressiste, anachronique, démagogique, et, elle-même, terriblement réactionnaire. Je ne prétends pas pour autant que la droite n’est pas pseudo-progressiste, anachronique, démagogique et réactionnaire. En France notamment, il n’y a pas de grandes différences entre l’UMP et le Parti socialiste. François Mitterrand a parfois mené des actions dites de droite. Sarkozy mène souvent des actions considérées de gauche. Aux « extrêmes », Mélenchon, Montebourg, Hamon et Marine Le Pen, sur bien des sujets, pratiquent le même langage.
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Nos lectrices et nos lecteurs, ont certainement remarqué, que Jean-Patrick et moi-même, sommes parvenus à rallier, sur dreuz.info, des chroniqueurs et chroniqueuses tels que Guy Millière, Michel Gurfinkiel, Alexandre del Valle, Bat Ye’or et bien d’autres encore. Ce que moi, pour ce qui me concerne, ai remarqué, c’est qu’avec nos chroniqueurs et nos chroniqueuses, nous avons créé sur Internet, un espace de libre expression qui n’a nullement besoin des médias dits classiques, ni écrits, ni audiovisuels.
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J’ai écrit plus haut que nous sommes tantôt censurés, tantôt calomniés, par les médias. J’ai également écrit plus haut que ceux qui nous haïssent, nous lisent souvent, tout en feignant de ne jamais nous lire. Par conséquent, notre manque de visibilité, dans les médias classiques, écrits et audiovisuels, n’a strictement aucune importance. Quelques 250'000 personnes nous lisent sur dreuz.info, sur monde-info et ailleurs encore sur Internet. Pour des gens présents sur la toile depuis à peine cinq ans, nous nous en tirons plutôt bien. Cela dit, nous avons, dans les médias classiques, écrits et audiovisuels, quelques « alliés objectifs ». Je n’ai pas écrit que nos « alliés objectifs » dans les médias classiques, écrits et audiovisuels, publient nos articles. Et je n’ai pas non plus écrit que nous publions sur nos sites et blogues, les articles de nos « alliés objectifs » dans les médias classiques, écrits et audiovisuels. J’ai uniquement écrit que nous avons, dans les médias classiques, écrits et audiovisuels, quelques « alliés objectifs ».
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A ce propos, l’hebdomadaire français Valeurs actuelles écrit (extraits) : portés par « l’exaspération d’un public qui n’en peut plus d’entendre les médias dominants entonner ad nauseam l’air de Tout va très bien, madame la marquise, et lui expliquer à longueur de journée le contraire de ce qu’il est bien placé pour constater, les réacs relèvent la tête. En 2010, Éric Brunet (l’actuel animateur de Carrément Brunet sur RMC) publiait Dans la tête d’un réac (Nil). Aujourd’hui, c’est Ivan Rioufol, chroniqueur au Figaro, qui, sous la très respectable bannière des Presses universitaires de Mœurs, fait paraître De l’urgence d’être réactionnaire. Ivan Rioufol qui vient de remporter l’édition 2011 du prix de la Langue de vipère, décerné par les auditeurs de RTL à leur polémiste préféré – succédant à Élisabeth Lévy en 2010, et à Robert Ménard en 2009. Un prix qui, dit Christophe Hondelatte, animateur de l’émission On refait le monde où ces journalistes s’empaillent avec leurs homologues de gauche, ‘consacre une forme de courage’ ».
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Valeurs actuelles : « S’il couronne des polémistes catalogués de droite, c’est que les auditeurs veulent récompenser, dit-il, ‘celui qui ne pense pas dans l’air du temps, dans l’axe de la bien-pensance, mais qui a une vraie autonomie de pensée’. ‘Pendant des décennies, continue Christophe Hondelatte, ne s’exprimaient, à l’exception de Philippe Tesson, que des journalistes de gauche. Or, ces dernières années, des gens ont décomplexé les idées de droite. C’est une sacrée victoire de la liberté d’expression’. Éric Zemmour, Élisabeth Lévy, Robert Ménard, Éric Brunet, Ivan Rioufol, Natacha Polony ou Guillaume Roquette, directeur deValeurs actuelles (pour ne parler que des journalistes, mais il faudrait aussi citer des essayistes, Alain Finkielkraut, Chantal Delsol, Renaud Camus ou Denis Tillinac, qui publie en février, chez Plon, un essai au titre très réac : Sois inactuel et N’écoute personne) : ils sont de plus en plus nombreux à défendre dans les médias une vision en rupture de ban avec les mœurs du politiquement correct et les pensées obligatoires de la cléricature de gauche ».
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Valeurs actuelles : « Cette contre-attaque des réacs ne se fait pas sans peine : dénoncés comme hégémonistes par les gardiens du dogme progressiste alors qu’ils ne sont qu’une poignée, ils sont soumis à toutes sortes de pressions ; citations devant les tribunaux, syndicats de journalistes réclamant leur licenciement, harcèlement des lobbies qui ne cessent de dénoncer leurs ‘dérapages’, procès en sorcellerie populiste sont leur lot quotidien… Ce petit groupe d’irréductibles Gaulois ne doit son salut qu’au soutien du public et au dieu Audimat qui leur assure la tolérance d’une profession qui leur reste pourtant majoritairement hostile : ‘Nombreux sont les Français, écrit Ivan Rioufol, qui en ont plus qu’assez de se faire malmener, ridiculiser, enfumer par des démocrates qui n’aiment pas le peuple, des humanistes qui n’aiment pas les gens, des journalistes qui n’aiment pas les faits, des antiracistes qui n’aiment pas les Blancs, des progressistes qui aiment tellement les pauvres qu’ils sont prêts à en faire venir toujours davantage’ ».
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Valeurs actuelles : « Leur succès marque la revanche du réel face aux utopies défendues par un système médiatique qui se soucie de moins en moins d’informer le public et de plus en plus de l’éduquer, une profession à la massive homogénéité sociologique et idéologique, communiant presque unanimement dans un même credo que Jean-François Kahn définissait ainsi dans nos colonnes : ‘C’est une idéologie syncrétique faite d’un ralliement au néolibéralisme sur le plan économique et social (qui, cependant, a été mis à mal par la crise économique), enveloppé dans le papier kraft d’un néogauchisme sur le plan sociétal et des mœurs, au nom de la sacrée modernité – devenue le seul critère, qui a marginalisé le juste-l’injuste, le vrai-le faux, l’efficace-l’inefficace’. C’est contre cette modernité devenue une idole, pour l’amour du débat d’idées et pour la défense et l’illustration des faits contre l’idéologie que se battent ces nouveaux réacs. Un combat qui est loin d’être gagné, mais au moins ces ‘corsaires de la République’, comme les appelle joliment Ivan Rioufol, ont-ils le vent en poupe » (fin des extraits de l’article de Valeurs actuelles).
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Quant à moi, j’ajoute qu’au-delà de la République française et de ses médias, nous avons également, nous autres ‘Corsaires de l’Internet’, notamment sur dreuz.info, le vent en poupe. Ce vent sent bon la liberté, l’amitié, le grand large, la hauteur de vue. Jean-Patrick Grumberg, sur le bord oriental de la mer Méditerranée, et, moi-même, à 1500 mètres d’altitude dans les Alpes suisses, nous respirons un air, certes différent, mais pur dans les deux cas. L’autre jour, un ami, à qui je montrais dreuz.info, m’a demandé, incrédule, s’il était réellement possible que, athée, juif, chrétien ou musulman, nous parvenions, toutes et tous, à écrire sur le même blog, si nous nous connaissions, si nous nous entendions. Je lui ai simplement répondu que oui, et, qu’il en est ainsi depuis 2007.
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Pour certains, la liberté, dirait-on, reste un mystère. Et dreuz.info aussi, semble-t-il.
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Si afin de demeurer libre, il faut être « réactionnaire », alors oui, je veux bien être « réactionnaire ».
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Michel Garroté
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