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Michel Garroté – Faut-il pénaliser le négationnisme des génocides ? Le débat est rouvert depuis que la France a décidé de pénaliser le négationnisme du génocide arménien. Dans la foulée, un autre débat est de retour sur la scène politique : la reconnaissance du génocide vendéen. Au sein de notre communauté de blogues, certains, tel par exemple Ivan Rioufol, semblent déplorer les lois qui pénalisent la négation de certains faits historiques établis. Pour ce qui me concerne, j’ai plutôt tendance à me prononcer en faveur de telles lois, pour des motifs que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer.
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L’hebdomadaire polonais Gość Niedzielny publie un article sur les massacres de Vendée pendant la Révolution française. Un article qui fait sa couverture avec la devise « Liberté, Égalité, Mensonge » sur fond de Tour Eiffel. Et avec le titre « Comment la vérité sur le massacre des catholiques en Vendée est cachée en France et les historiens qui dévoilent les preuves de ce crime réprimés ». Citant les travaux des historiens français Stéphane Courtois et Reynald Secher, l’hebdomadaire polonais – le plus vendu avec 150’000 exemplaires – s’étonne des mesures de rétorsion prises, aujourd’hui encore, en France, à l’encontre de ceux qui osent parler du génocide vendéen.
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De son côté, en France, Dominique Souchet, député de Vendée, annonce, je cite des extraits, qu'il va « déposer une proposition de loi dont l'article unique prévoira que la République française reconnaît publiquement le génocide vendéen de 1793-1794. A l'heure où le Parlement légifère sur la pénalisation du négationnisme pour des génocides extérieurs à notre pays, la France doit pouvoir regarder son histoire en face. Comme le génocide arménien, le génocide vendéen a longtemps fait l'objet d'un déni. Pourtant, le renouvellement récent des recherches historiques a fait apparaître, sans contestation possible, que les événements de Vendée réunissent toutes les composantes constitutives d'un génocide : une volonté politique de destruction systématique d'une population stigmatisée ; une extermination planifiée et organisée ; un bilan humain équivalent, en proportion de population, à celui du génocide cambodgien », déclare Dominique Souchet (ndmg - autrement dit, en pourcentage oui, mais évidemment pas en chiffres réels).
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« Malgré cela », écrit le député Souchet, « les historiens eux-mêmes constatent qu'en dépit de leurs travaux, le sacrifice des Vendéens n'a toujours pas été vraiment intégré dans l'histoire de la Nation. Si le génocide arménien, premier génocide du XXe siècle, a été justement reconnu par le Parlement français, pourquoi le génocide vendéen, premier génocide de l'ère moderne, ne l'est-il pas lui aussi ? Il appartient aux députés d'aujourd'hui de prendre l'initiative de mettre fin au déni qui pèse encore sur cette page essentielle de notre histoire. Cette proposition de loi n'a pas pour objectif de diviser, mais au contraire de réconcilier la France avec elle même. Elle prévoira donc une reconnaissance officielle, mais sans pénalisation du négationnisme », conclut Dominique Souchet.
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Michel Garroté
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