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vendredi 11 novembre 2011

Syrie – Ni le régime, ni ses opposants ne sont fréquentables

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Michel GarrotéUn dictateur peut en cacher un autre. Du détroit du Bosphore au Subcontinent indien, de l’Asie centrale au Golfe d’Aden, de la Somalie à l’Indonésie, du Sénégal au Soudan, du Proche au Moyen Orient, la religion de paix étend son influence, et, tout le monde ou presque, trouve cela épatant. A cet égard, d’un point de vue démocratique, d’un point de vue chrétien et d’un point de vue juif, ni le régime syrien, ni ses opposants ne sont fréquentables. Cela vaut pour la Syrie, comme cela vaut, aussi, pour la Libye, la Tunisie et l’Egypte où le « choix » se limite à opter pour une dictature laïque ou pour une idéologie religieuse fondamentaliste. Dans tous ces pays, les dictatures laïques et les idéologies religieuses fondamentalistes, demeurent, toutes sans exception, une menace existentielle pour les Chrétiens et pour les Juifs. L’histoire du Liban, à elle seule, en témoigne depuis 36 ans. Le sort des coptes en Egypte en témoigne également. Les auteurs qui ont analysé - et qui analysent encore - ce drame sont publiés aux USA, au Canada et en Italie. En France, en revanche, c’est à peine s’ils sont tolérés.
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A propos de la France justement, lors du procès de Carlos alias Ilich Ramírez Sánchez, qui s’est ouvert le 7 novembre à Paris, la France, révèle MediArabeInfo, découvre que celui qui s’est qualifié de terroriste de profession n’était qu’un mercenaire au service de la Syrie (extraits adaptés ; source en bas de page). C’est l’ancien magistrat antiterroriste Alain Marsaud qui le confirme. Selon lui, le régime syrien est responsable d’une dizaine d’attentats en France, et de nombreuses attaques contre les intérêts français dans le monde. Alain Marsaud n’y va pas par quatre chemins : Carlos est l’homme de main de la Syrie, le mercenaire de la Syrie. A l’époque, la Syrie ne pensait qu’à une chose : nous faire déguerpir du Liban. Elle emploiera différentes organisations terroristes, palestiniennes et autres. Carlos était l’un de ces mercenaires. Les mercenaires finissent généralement par être tués, mais Carlos est un mercenaire dépité. Il a raté sa fin. Le terrorisme a connu deux grandes périodes, ajoute Marsaud : à l’époque des faits, c’était le terrorisme d’Etat. C’étaient la Syrie, la Libye, un peu l’Irak qui utilisaient des organisations palestiniennes dissidentes pour commettre des attentats en Europe.
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Aujourd’hui, c’est déjà la fin du terrorisme d’Etat car ces pays commanditaires sont déstabilisés. On le voit avec Monsieur Kadhafi. Et surtout, parce qu’un jour, les pays occidentaux victimes de ce terrorisme se sont mis à frapper les commanditaires. C’est notamment le cas des Américains. On s’est orienté vers le terrorisme de groupes. Aujourd’hui, l’orientation est notamment d’inspiration islamique, qui ne dépend pas d’un Etat (ndmg - ça se discute...). C’est totalement différent. A l’époque, on savait d’où venaient les coups. La Syrie est responsable de dizaines d’attentats en France, et de quelques attentats commis contre des Français à l’étranger. On savait que ça venait de Damas. Alain Marsaud précise qu’aujourd’hui, Dieu merci, la France n’est plus dans les belles idées des années 1982-1983 quand, à l’époque, le gouvernement, pour obtenir la paix terroriste dans les rues de Paris, était prêt à n’importe quel lâchage, à n’importe quel renoncement, n’importe quelle concession).
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Pour les plus pessimistes, le message d’Alain Marsaud à travers une radio française sonne comme une mise en garde adressée aux Français contre un terrorisme d’un nouveau genre, quelques heures seulement après l’annonce par Alain Juppé d’efforts déployés par Paris pour tenter de protéger Homs, décimée par les forces du régime syrien. Car, selon les tenants de cette hypothèse, Damas pourrait accuser la France d’ingérence et la menacer, directement ou par l’intermédiaire du Hezbollah ou d’Al-Qaïda, sur le territoire nationale ou ailleurs : au Liban, via la FINUL ou en Afrique et en Irak notamment). Au contraire, les optimistes qualifient les propos de Marsaud de courageux, et le gouvernement français de volontariste. Paris ne craint plus le terrorisme d’Etat syrien et est désormais capable de riposter. Il vient de le prouver en Libye. Entre les deux versions, certains seraient capables d’interpréter l’interview de Marsaud comme faisant partie de la campagne présidentielle de 2012, notamment en rappelant que le gouvernement socialiste de 1982 était lâche.
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D’ailleurs, des centaines de combattants palestiniens du FPLP-CG d’Ahmed Jibril, mais surtout des forces Saïka, se seraient introduits clandestinement au Liban depuis la Syrie. A la demande du régime de Bachar Al-Assad, ils devraient rejoindre les groupes terroristes mis en place par l’occupation syrienne au Liban, avant 2005, et qui sont officiellement et soi-disant affiliés à Al-Qaïda, comme le Fatah Al-Islam ou le Jund Al-Cham notamment. Selon plusieurs sources du renseignement, ces groupes sont chargés de commettre des attentats au Liban et d’assassiner des hommes politiques souverainistes de premier rang, accusés de soutenir les opposants syriens. Parmi les personnalités visées figurent Fouad Siniora, Samir Geagea, Sami Gemayel et Elias El-Murr. Assad avait promis à maintes reprises de détruire le Liban et de l’entraîner dans sa propre chute. Pourvu que la prise de conscience exprimée par Alain Marsaud l’en empêche.
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Dans un article intitulé "Du sang syrien pour le pain azyme" révélé par l’Institut MEMRI (extraits adaptés ; source en bas de page), mis en ligne sur Sooryoon.net, site proche de l'opposition islamique syrienne, Ossama Al-Malouhi affirme que selon un sondage réalisé en Israël, 80% des Israéliens seraient pour le maintien de Bachar El-Assad au pouvoir, ajoutant que le soutien d'Israël à Assad explique pourquoi le monde ne fait rien contre lui (Note de Michel Garroté - Comme je l’ai déjà écrit plus haut, d’un point de vue démocratique, d’un point de vue chrétien et d’un point de vue juif, ni le régime syrien, ni ses opposants ne sont fréquentables. Cela vaut pour la Syrie comme pour la Libye, la Tunisie et l’Egypte où le « choix » se limite à opter pour une dictature laïque ou pour une idéologie religieuse fondamentaliste).
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Pour l'auteur de l'article, Ossama Al-Malouhi, ce sondage est un rappel des prétendus crimes rituels juifs effectués dans le but d'obtenir du sang pour le pain azyme consommé lors de la Pâque juive (Note de Michel Garroté - Les Israéliens ne soutiennent ni la dictature laïque syrienne, ni les fondamentalistes musulmans syriens ; c’est une simple question de bon sens).
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Ossama Al-Malouhi évoque l'accusation de (ndmg - de soi-disant) crime rituel de 1840 à Damas, en commentant : "il se peut que les Juifs soient en train de faire revivre leur patrimoine et leurs rites religieux, prenant plaisir au spectacle des effusions de sang syrien. Peut-être que l'assassin Assad le leur en amènera pour leur pain azyme. Le fait est que Bachar Al-Assad est le dirigeant le plus populaire parmi les Israéliens (Note de Michel Garroté - Cette allégation mensongère est totalement surréaliste si l’on se souvient que le Hezbollah, l’un des pires cauchemars d’Israël, est soutenu par Bachar Al-Assad). Les Israéliens veulent le maintien de l'assassin Bachar Al-Assad au pourvoir. Un sondage d'opinion a été publié dans des journaux israéliens, révélant que 80% des Israéliens sont favorables au maintien de Bachar Al-Assad au pouvoir (Note de Michel Garroté - Non. Les Israéliens, 100% des Israéliens, redoutent Bachar Al-Assad et ils redoutent les Frères musulmans et autres confréries islamiques, génocidaires et intégristes).
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Comment expliquer le soutien indirect, illimité, des Israéliens à Bachar l'assassin ? Ont-ils vraiment peur des extrémistes [islamistes] dont le régime assure qu'ils existent ? Comment les Israéliens peuvent-ils croire une chose pareille, quand le régime prétend en outre que ces extrémistes ont des liens avec Israël et qu'on a trouvé des armes israéliennes en leur possession ? Israël considère-t-il chaque Syrien qui ne soutient pas Assad comme un ennemi extrémiste à abattre ? Pourquoi, après sept mois de massacres, le soutien des Israéliens à Assad est-il plus fort que pour aucun des Premiers ministres israéliens depuis la création de l'entité sioniste en 1948 ? Est-il concevable qu'après que le monde entier, et notamment les Israéliens, eurent été mis au courant de l'importance de l'effusion de sang syrien, ils puissent encore lui accorder leur soutien et souhaiter son maintien au pouvoir ? (Note de Michel Garroté - Depuis 1948, absolument aucun Premier ministre israélien n’a soutenu le clan Assad. Car le clan Assad a toujours affirmé que le Liban et une partie d’Israël faisaient, soi-disant, partie de la « Grande Syrie ». Et car le clan Assad a toujours tenté, très concrètement, avec l’aide de l’Iran et de la Corée du Nord, d’acquérir l’arme nucléaire en vue de vitrifier Israël. Du reste, Israël a bombardé un site nucléaire syrien il n’y a pas si longtemps que cela…).
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L’opposant syrien Ossama Al-Malouhi ajoute : "une vieille image m'est venue à l'esprit : celle de Juifs saignant des gens pour incorporer leur sang à la préparation du pain azyme. Ils veulent que ce pompeur de sang syrien reste en place et continue à chasser et à sucer le sang. Ils ne se préoccupent pas uniquement de leur sécurité ; ils ont aussi plaisir à voir le sang syrien versé et peut-être même à en goûter la saveur dans leur pain azyme. Il se pourrait que les Juifs soient en train de faire revivre leur patrimoine et leurs rituels religieux et se complaisent à la vue des effusions de sang syrien. Peut-être que l'assassin Assad leur apportera même leur pain azyme. Nous devons regarder la vérité en face. Le monde continue de se taire parce qu'Israël veut que l'assassin reste au pouvoir et exerce des pressions en ce sens. Et Assad le sait", conclut Ossama Al-Malouhi.
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On le voit ici, l’opposant syrien Ossama Al-Malouhi, s’il devait un jour accéder au pouvoir à Damas, serait un véritable ami de la liberté, de la démocratie, des Juifs et des Chrétiens. Quant au terroriste vénézuélien Carlos, il n’était qu’un vulgaire agent des Syriens, et, selon son ex-compagne, il n’était qu’un obsédé sexuel, macho, vaniteux et alcoolique. Mais maintenant que les régimes islamiques prolifèrent, le monde est sur le point de devenir une fraternité universelle. D’ailleurs, selon les sectes catastrophistes, nous aurions toutes et tous dû mourir aujourd’hui 11. 11. 2011 à 11h11.
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Michel Garroté
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Rédacteur en chef www.dreuz.info
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