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mardi 7 juin 2011

Eglise catholique de France, bon sens et non-sens - Par Michel Garroté

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La revue de presse LSB signale, qu’il y a plusieurs semaines, Monseigneur Nicolas Thévenin, Evêque de la Communauté Saint-Martin et Prélat du Saint-Père, a été fait Chevalier de la Légion d'honneur par Sarkozy. LSB publie des extraits du discours que Monseigneur Nicolas Thévenin a prononcé lors de la remise de la Légion d'honneur (extraits adaptés) : « Je veux vous remercier, Monsieur le Président d'avoir voulu, à travers ma personne, manifester votre reconnaissance et votre estime particulière pour l'Église catholique, pour le Saint-Père et pour le Saint-Siège. Mais, ce faisant, j'ai conscience aussi d'avoir servi mon pays. Car il n'y a pas d'incompatibilité à être Français et Catholique, à chercher à vivre fidèlement son sacerdoce tout en aimant vraiment sa patrie ».
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Monseigneur Nicolas Thévenin : « Pourquoi entrer dans une gymnastique intellectuelle complexe, inutile et destructrice de l'unité de la personne ? Il est possible de manifester publiquement ses convictions catholiques sans que cela nuise au bon exercice de ses propres responsabilités. Il est devenu commun, face à des ‘phénomènes de société’, de réagir en trois étapes successives : ‘tel phénomène n'est pas si grave’ ; puis : ‘tout le monde le fait’ ; enfin : ‘c'est normal, il faut donc changer la loi’. Un tel glissement de la pensée, fait que, pour être dans le courant, nous nous retrouvons avec les épaves. Si nous ne nous mettons plus au service de l'éducation civique et chrétienne, au lieu d'attirer vers le haut, nous sommes en train de promouvoir un nivellement par le bas, au détriment des plus faibles ».
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Monseigneur Nicolas Thévenin : « Un homme responsable affronte la réalité des faits, recherche sans relâche à connaître la vérité, à la promouvoir, à la pratiquer, ‘à sa place, toute sa place, rien que sa place’, selon l'expression qui m'a été transmise par le défunt Fondateur de la Communauté Saint-Martin, Monseigneur Jean-François Guérin. C'est par la correspondance à la vérité que la personne peut pratiquer la miséricorde et non pas en adaptant la vérité à la pratique, autrement, au lieu d'agir comme l'on pense, on finit par penser comme on agit. C'est dans cette ligne que j'aime à exercer ma mission de prêtre et diplomate du Saint-Siège. Selon cette définition de la diplomatie : ‘l'art de dire la vérité quand il faut, comme il faut et à qui il faut, mais toujours la vérité’ », conclut Monseigneur Nicolas Thévenin.
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Par ailleurs, la revue de presse LSB publie des extraits d’une intervention de Jean Clair, historien de l'art, Membre de l'Académie française et Conservateur général du patrimoine artistique français, en mars (extraits adaptés) : « Combien y a-t-il, dans les musées d’Etat, d’œuvres qui relèvent de l’iconographie catholique ? Des crucifixions aux mises au tombeau, des circoncisions aux martyrs, des nativités à Saint François d’Assise. Contrairement aux orthodoxes qui s’agenouillent, qui prient devant les icônes et même quand elles sont encore dans les musées, il est rare, dans la Grande Galerie du Louvre, de voir un fidèle s’arrêter et prier devant un Christ en croix ou devant une Madone ».
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Jean Clair : « Faut-il le regretter ? Il m’arrive de le penser. L’Eglise devrait-elle demander la restitution de ces biens ? Il m’arrive de le penser aussi. Mais l’Eglise n’a plus aucun pouvoir, contrairement aux Vanuatus ou aux Indiens Haïda de la Colombie britannique qui ont obtenu la restitution des instruments de leur foi, masques et totems. L’Eglise aurait-elle honte d’avoir été celle qui a été l’origine du plus prodigieux trésor visuel que l’on ait connu ? A défaut de le retrouver, ne pourrait-elle prendre conscience de l’obligation qu’on ne peut le laisser sans explication devant les millions de visiteurs des musées ? », conclut Jean Clair.
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Pour ce qui me concerne, je me réjouis - naturellement - de voir certains catholiques français, laïcs et prélats, se bouger enfin le popotin, sur le plan politique, philosophique et artistique. Car ça nous change de l’ordinaire, venant de l’Eglise catholique de France. Venant de l’Eglise catholique de France, tantôt atrophiée, tantôt anachronique, depuis fort longtemps, dans le domaine politique ; et dans d’autres domaines également. Donc, écrivais-je, je me réjouis. Je m’inquiète - cependant - de ses vieux démons. Je m’inquiète de l’aversion de l’Eglise catholique de France pour l’économie libre de marché. A ce propos, je m’inquiète de son interprétation socialiste et étatiste de la doctrine sociale de l’Eglise.
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Je m’inquiète de son israélophobie. Et je me demande si cette israélophobie, ne cache pas, une forme - renouvelée - de judéophobie. Je m’inquiète de sa naïve empathie pour l’islam. Je m’inquiète de son adhésion aux thèses conspirationistes anti-américaines et anti-juives. Je m’inquiète de son adhésion aux thèses conspirationistes, surréalistes et virtuelles sur le « mondialisme » ; thèses conspirationistes, surréalistes et virtuelles auxquelles la classe politique française et la classe médiatique française, de gauche comme de droite, continuent de participer activement.
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Du reste, à ce propos, lorsque je consulte la blogosphère catholique française, chose que je fais régulièrement, je constate un certain nombre d’anachronismes spécifiquement français. Anachronismes spécifiquement français dans le sens ou je ne trouve pas de tels anachronismes lorsque je lis la blogosphère catholique américaine, espagnole ou italienne. L’anachronisme français le plus déconcertant selon moi est ce mélange grandissant d’islamophilie et de judéophobie.
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Je signale en passant que l’historienne Bat Ye’or a publié, aux éditions ‘Les Provinciales’, un livre intitulé L'Europe et le spectre du califat . Je n’ai pas le sentiment que l’anachronisme français avec son mélange déconcertant d’islamophilie et de judéophobie soit en stagnation ou en décroissance. J’ai plutôt le sentiment qu’il continue de grandir. Cela dit, je constate que des blogues français commencent à oser envisager que l’islam pose, peut-être, éventuellement, un petit problème à la France.
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Ainsi, maximus sur http://24heuresactu.com/ écrivait il y a quelques mois (ndmg – j’ai corrigé les fautes d’orthographe) : « Les actes anti-catholiques, commis par des « jeunes » de culture musulmane, se multiplient en France malgré l’attitude particulièrement conciliante des catholiques. Doit-on voir dans ces agressions et profanations une forme de racisme anti-catholique de la part de la communauté musulmane ? Les actes de dégradation commis régulièrement (et en constante hausse) contre des lieux de culte catholiques remettent en cause cette situation ».
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« La communauté musulmane française dans son ensemble n’est pas hostile aux Catholiques et a parfaitement conscience que l’Islam est une religion importée en Europe, qui peut, tout à fait, y être implantée, à condition, d’accepter les règles de laïcité qui s’imposent à tous. Pourtant un certain nombre de jeunes musulmans s’attaquent aux Catholiques. Pour la plupart ces mêmes racailles et sauvageons gangrènent nos banlieues et utilisent l’Islam comme alibi pour s’opposer à la société et aux valeurs du pays qui les a vus naître et grandir. Églises profanées, taguées. Paroissiens caillassés ».
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« Menaces incessantes à l’égard des paroisses et des paroissiens quand il ne s’agit pas d’insultes proférées en pleine messe. Des religieuses harcelées pendant le Ramadan dans le sud de la France. Les exemples pullulent de ces genres de comportements qui sont autant de provocations. Des provocations qui sont le fruit d’une infime minorité certes, mais qui ne doivent pas rester impunies. Or à l’heure actuelle, c’est pire que de l’impunité, c’est la plus invraisemblable indifférence dont sont victimes les Catholiques français. Monseigneur Cattenoz, l’archevêque du diocèse d’Avignon, où une église a failli être incendiée, ne dit pas autre chose ».
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Mgr Cattenoz : « Je constate que lorsqu’on tague une mosquée, le président de la République se déplace… Ici je trouve qu’on réagit…mollement ». Si les vrais Musulmans, pratiquants et sincères, n’ont évidemment rien à voir dans ces attaques inter-religieuses, il n’en demeure pas moins que se sont leurs fils et leurs neveux qui les commettent. Les dignitaires religieux et les notables des communautés musulmanes ont le devoir de gérer l’agressivité de leurs progénitures. Au risque de voir la situation déraper beaucoup plus loin encore… Les Musulmans français n’ont rien à gagner à lancer une guerre de religion contre les Catholiques. Les deux religions peuvent et doivent vivre en bonne intelligence. Mais comme le disait le Pape, les Catholiques sont aussi en droit d’attendre une certaine « réciprocité » de la part de leurs frères musulmans » (Fin des extraits de l’article de maximus paru sur 24heuresactu.com).
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Michel Garroté
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