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Il suffit de consulter http://www.juif.org/ ou encore http://www.juif.org/fdii/ (dont je suis membre), pour découvrir, avec effroi, que la judéophobie - la plus fanatique, la plus haineuse et la plus abjecte - est de retour. On peut toujours alléguer que « ce n’est que sur Internet ». Je me moque éperdument de savoir que « ce n’est que sur Internet ». Car même en admettant que, soi-disant, « ce n’est que sur Internet », ce sont tout de même des personnes humaines - et non pas des martiens ou des cafards - qui vomissent leur judéophobie sur la toile et ailleurs.
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J’ai toujours affirmé que la judéophobie mène à la christianophobie. Et que la christianophobie mène à la judéophobie. Dans « Mein Kampf », écrit en 1924, Adolf Hitler annonçait clairement qu’il voulait, d’abord, mettre fin au peuple juif ; et ensuite, mettre fin à l’Eglise catholique, et, par extension, au christianisme.
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En terre dite d’islam, les Juifs ont été les premières victimes de la purification ethnique et confessionnelle. Aujourd’hui, en 2011, c’est le tour des Chrétiens d’Orient. BAT YE’OR et ALEXANDRE DEL VALLE notamment, par leurs analyses, ont démontré, documents à l’appui, que la judéophobie mène, en effet, à la christianophobie ; et inversement, que la christianophobie mène à la judéophobie. On attend toujours que BAT YE’OR et ALEXANDRE DEL VALLE soient invités (régulièrement et non pas une fois tous les cent ans) aux débats télévisés sur ces questions.
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A propos de débats télévisés, le député européen PS, Vincent Peillon le strausskhanien, samedi 2 avril 2011, chez Laurent Ruquier, dans l’émission ‘On n’est pas couché’, sur France 2, s’en est pris vivement à Eric Zemmour. Motif ? Eric Zemmour notait simplement que l’histoire de France n’a pas commencé en 1789, mais bien avant, ce qui n’est finalement qu’une banale évidence, historique et objective. A propos de la laïcité, Vincent Peillon a détourné - ce soir-là sur France 2 - le débat sur l’islam en 2011 en focalisant ce même débat sur le catholicisme en…1905 ! Vincent Peillon est allé jusqu’à insinuer que seuls les juifs « libéraux » et les catholiques « libéraux » ont leur place dans la République. Dans la République, dont Vincent Peillon semble avoir oublié, qu’elle est tout de même française ; et qu’elle est, certes, laïque, et, néanmoins, française de culture judéo-chrétienne.
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J’ai écrit plus haut que la judéophobie mène à la christianophobie ; et que la christianophobie mène à la judéophobie. A maintes reprises, sur notre communauté de blogues, j’ai démontré, documents à l’appui, que la judéophobie - la plus fanatique, la plus haineuse et la plus abjecte - est de retour sur Internet et pas seulement sur Internet. Depuis peu, les Juifs d’Europe s’organisent, plus ou moins, face au retour en force de la judéophobie. Les Chrétiens d’Europe, de leur côté, s’organisent, plus ou moins, face au retour en force de la christianophobie. Apparemment, hormis notre communauté de blogues, peu de Chrétiens semblent avoir compris, que la résistance à la judéophobie, va de pair, avec la résistance à la christianophobie.
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La résistance à la judéophobie, comme la résistance à la christianophobie, ont pour corollaire la résistance à l’allahïcité et la résistance à la laïcité absolutiste, cette laïcité devenue ouvertement pro-islamiste, anti-chrétienne et anti-juive.
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La résistance contre la judéophobie sera perdante si elle ne s’unit pas à la résistance contre la christianophobie. La résistance contre la christianophobie sera perdante si elle ne s’unit pas à la résistance contre la judéophobie. Car l’allahïcité et la laïcité absolutiste, elles, ont bel et bien conclut une alliance, pourtant contre nature, une alliance qui rassemble, pêle-mêle, islamistes, fascistoïdo-gauchistes et laïcistes absolutistes de tous bords. Je ne vois donc pas pourquoi, la résistance contre la christianophobie ne s’allierait pas à la résistance contre la judéophobie. D’autant plus que ces deux résistances sont non pas religieuses mais laïques : résistance laïque contre la christianophobie ; et résistance laïque contre la judéophobie.
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J’ai écrit plus haut que les Chrétiens d’Europe s’organisent, plus ou moins, face au retour en force de la christianophobie.
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Ainsi, le philosophe catholique américain George Weigel (il est Américain et il écrit sur l’Europe qu’il connaît bien), le philosophe catholique américain George Weigel – écrivais-je – témoigne (les liens vers le texte original et vers la version française figurent en bas de page) de la dérive totalitaire de l’Europe en général et de l’Espagne en particulier (extraits) : « À l'automne 2007, j'ai passé une semaine en Espagne, donnant des conférences, rencontrant des dirigeants catholiques espagnols, et escaladant plusieurs centaines de marches d'échafaudage pour arriver en haut de la Sagrada Familia à Barcelone - précédé par le cardinal Stanislaw Dziwisz, Secrétaire de longue date Jean-Paul II, qui faisait l'escalade en soutane, après m'avoir avoué, sotto voce, qu'il n'aimait pas trop l'altitude ! Au cours de nombreuses conversations, durant ces journées, il est devenu clair que le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, au pouvoir depuis avril 2004, n'a pas simplement un caractère laïque mais agressivement laïque ».
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George Weigel : « Les manuels scolaires ont été ré-écrits pour faire respecter les vue gauchistes du gouvernement sur l'histoire espagnole moderne ; les étudiants visant l'admission aux universités prestigieuses sont requis de donner les réponses ‘correctes’ sur des traumatismes comme la guerre civile espagnole, s'ils veulent passer leurs examens d'entrée (ndmg - idem en France). Les noms de rue ont été modifiés pour éliminer le souvenir des personnalités politiques disqualifiées du passé de l'Espagne. Le mariage a été légalement redéfini, de telle sorte que deux personnes, quel que soit leur sexe, puissent être civilement ‘mariés’. Peu de temps après que j'ai quitté le pays, une autre loi a permis à un Espagnol d'entrer dans un bureau d'état civil et de ‘changer’ son sexe tout simplement en faisant une déclaration à un bureaucrate du gouvernement, loi selon laquelle il n'était pas elle, mais lui ; ou vice versa. Certaines choses sont tellement absurdes qu'elles suscitent le ridicule ».
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George Weigel : « Lors d'entretiens avec la presse espagnole, j'ai suggéré que le 20e siècle avait, un nom, pour un programme politique, qui tentait de re-fabriquer la nature humaine, tout en re-écrivant l'histoire : le nom était ‘stalinisme’, qui était considéré comme une chose haïssable. L'Espagne de Zapatero n'était pas, bien sûr, l'Union soviétique de Staline dans ses manifestations les plus brutales. Pas plus que le gouvernement espagnol actuel n'est aussi grossièrement malveillant que les staliniens espagnols de la fin des années 1930 qui, pendant la guerre civile espagnole, ont tué des dizaines de milliers de prêtres et de religieux, souvent de façon sadique. Le gouvernement de Zapatero, ai-je suggéré, était beaucoup plus habile. Il imposait l'ordre du jour d'une gauche dure sur l'Espagne, par la voie législative, étape par étape, un peu comme la grenouille qui bout lentement dans une casserole d'eau et qui ne se rend pas compte que la mort est à portée de main, jusqu'à ce qu'il soit trop tard ».
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George Weigel : « Les événements récents en Espagne n'ont rien fait pour me persuader que ces jugements étaient excessivement durs. Le pape Benoît XVI s'est rendu en Espagne, il a donné deux homélies spectaculaires à Saint Jacques de Compostelle (sur les racines chrétiennes de l'Europe) et à la Sagrada Familia à Barcelone (sur la beauté comme un chemin vers Dieu). Le Premier ministre Zapatero n'a assisté à aucun des évènements et a passé les trois jours après le départ du pape à dénoncer Benoît XVI tout en faisant, lui, Zapatero, sa campagne à lui, en Catalogne. Des dizaines d'étudiants laïcs gangsters, armés d'un mégaphone et d'affiches diffamatoires, se sont abattus sur la chapelle de l'Université Complutense de Madrid, alors que les étudiants catholiques priaient. Les radicaux criaient des imprécations contre l'Eglise, contre Benoît, et contre le clergé catholique. Plusieurs d'entre eux, des femmes, sont montés sur l'autel et se sont dénudées sur place; deux des artistes de strip-tease se vantaient de leur lesbianisme. Ce spectacle obscène dans la capitale espagnole est intervenu peu après que plusieurs églises espagnoles à travers le pays aient été profanées ».
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George Weigel : « Tout ceci suggère que l'Espagne est désormais ‘Ground Zero’ dans la lutte européenne entre le catholicisme et la dictature du relativisme (ndmg - idem en France). Et c'est précisément ce que les radicaux laïques de l'Espagne veulent : imposer leur conception de la ‘liberté comme licence’ ; ‘liberté comme licence’ imposée par la puissance coercitive de l'État, par l'intimidation et par la violence. Etrange législation qui réécrit l'histoire et redéfinit la nature humaine dans la première moitié de l'équation, la violence des gangs étant son nouveau - et inquiétant - complément. Un autre type de guerre a été déclarée à l'Eglise. Ce n'est pas un hasard si ces attaques contre des installations catholiques sont intervenues et interviennent dans les mois précédant les Journées Mondiales de la Jeunesse 2011 (JMJ 2011), qui se tiendront à Madrid du 16 au 21 août prochain. Le défi a été lancé. Un taux de participation extraordinaire au JMJ 2011 à Madrid, dans cinq mois, démontrera que le défi a été relevé », conclut George Weigel.
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Toujours à propos de la dérive totalitaire en Europe, Riccardo Cascioli, sur La Bussola, dans une analyse (les liens vers le texte original et vers la version française figurent en bas de page ; ci-après, des extraits), note, « qu’en France, on peut perdre son poste de professeur pour avoir montré à des élèves de 16 ans un documentaire qui explique exactement ce qui est l'avortement (Philippe Isnard, professeur mis à pied par l'Education Nationale pour avoir montré à ses élèves un documentaire réaliste sur l'avortement). En Allemagne, au contraire, les parents peuvent aller en prison parce qu'ils refusent de laisser leurs enfants de l'école primaire assister à des ‘cours d'éducation sexuelle’, qu'on ferait mieux d’appeler ‘images explicites de technique sexuelle’. En Angleterre, l'adoption d'un enfant a été refusée à un couple chrétien qui considère l'homosexualité comme un péché, tandis que pour les homosexuels, l'adoption est possible. Et en Italie, on réclame la démission d’un professeur d'une chaire scientifique (le professeur De Mattei) pour ‘inconciliabilité’ avec la foi ».
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Riccardo Cascioli : « Ce ne sont que quelques exemples qui nous disent ce qu'est l'Europe aujourd'hui. C'est un ensemble de pays où est en train de triompher cette forme de ‘démocratie totalitaire’ que dénonçait déjà Jean-Paul II, ‘démocratie totalitaire’ dans laquelle, une forme extérieure de démocratie est associée la violence totalitaire de l'État. Quand une démocratie s'allie avec le relativisme, quand - disait Jean-Paul II dans l'encyclique Veritatis Splendor - "il n'existe aucune vérité ultime qui guide et oriente l'action politique, alors les idées et les convictions peuvent être facilement exploitées au profit du pouvoir. Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois".
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Riccardo Cascioli : « Au nom des droits civils, on supprime la liberté de conscience, ultime rempart dans la défense de la dignité inviolable de l'homme contre l'intrusion de l'État. Au nom du principe de non-discrimination, on discrimine celui qui n'est pas aligné sur la pensée unique dominante. Au nom de l'autodétermination, on nie la conscience de la réalité. Au nom de la liberté, on impose une vision de la personne contraire à la raison ».
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Riccardo Cascioli : « L'idéologie dominante aujourd'hui en Europe est contraire à l'homme, à sa dignité, à sa vérité. Et nous devons nous préparer à enregistrer la multiplication de cas, comme ceux déjà énumérés et même pire. Notre tâche n'est pas d'opposer une idéologie différente, mais de témoigner la vérité irréductible de l'homme, de sa dignité et de sa tension vers l'infini, qui passent avant l'Etat, chronologiquement et ontologiquement. Et nous devons être conscients que dans cette bataille, ce n'est pas seulement le rôle et le pouvoir d'une église ou d’une religion qui sont en jeu, mais l'avenir de la civilisation, de la liberté de tous et de chacun. Dans cette bataille, l'information joue un rôle important, elle qui souvent, masque l'essentiel avec le bruit de l'éphémère », conclut Riccardo Cascioli.
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Par ailleurs, on apprend sur Belgicatho (le lien figure en bas de page, ci-après, des extraits), « qu’à quatre reprises, Monseigneur Léonard a été "entarté" à l'occasion d'une conférence qu'il donnait à Louvain. Les agresseurs prétendaient ainsi sanctionner l'archevêque pour ses propos "homophobes". Ces agresseurs révèlent ainsi leur véritable visage en s'érigeant publiquement contre la liberté d'expression et en recourant à des voies de fait contre un de leurs "adversaires", quel que soit son âge ou son rang, sans aucun souci de la dignité des personnes. Cela montre que nous sommes arrivés à un stade où il est dangereux de prendre des positions "dissidentes" par rapport au discours politiquement et culturellement correct qui sévit dans notre pays. Certains jeunes qui ont fait de la publicité en faveur de la Marche pour la Vie ont été également insultés et frappés », conclut Belgicatho.
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Michel Garroté
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