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Je suppose que le simple fait de publier l’article ci-dessous - depuis Tel Aviv - aggrave mon cas.
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Suite à l’annulation de son interview, initialement prévue sur une radio juive française, Marine Le Pen, dans un communiqué, a écrit (extraits) : « Nous ne sommes ni antisémites, ni racistes, ni xénophobes mais patriotes et qu’à ce titre, nous défendons tous les Français quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, pour peu qu’ils partagent notre amour de la France, de sa culture, de ses valeurs. Depuis des années, certaines associations communautaristes, type CRIF, UEJF et autres, nourrissent artificiellement la peur du FN chez nos compatriotes de confession israélite. Elles devraient avoir honte et plutôt que de jeter l’anathème sur moi, s’attaquer au véritable antisémitisme qui sévit en France et se développe par l’intermédiaire d’organisations comme « les Frères Musulmans » auxquelles le PS trouve tant d’attrait et M. Juppé tant de charme » (Fin des extraits du communiqué de Marine Le Pen).
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Donc, Marine Le Pen déclare que le FN défend tous les Français quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, pour peu qu’ils partagent l’amour (du FN) envers la France, sa « culture » et ses « valeurs ». Et Marine Le Pen déplore que depuis des années, certaines associations communautaristes, type CRIF, UEJF, nourrissent artificiellement la peur du FN chez ses compatriotes de « confession israélite ». Je ne suis qu’à moitié rassuré par les propos de Marine Le Pen. La « culture » et les « valeurs » dont parle Marine Le Pen devraient, selon elle, être partagées par ses compatriotes de « confession israélite ».
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Voilà qui mériterait quelques éclaircissements. Personnellement, je préfèrerais que Marine Le Pen parle, non pas de compatriotes de « confession israélite », mais de compatriotes juifs. D’abord, parce que la judaïté du peule juif ne se limite pas à sa confession israélite. Ensuite, parce que la culture et les valeurs de la France sont judéo-chrétiennes. J’écris cela en tant que non Juif.
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En clair, il s’agirait, s’il fallait trouver une plateforme commune sur l’essentiel, de défendre et de valoriser la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne par opposition aux sociétés totalitaires de type fasciste, national-socialiste, communiste et islamiste. Or, force est de constater, qu’une partie, de l’entourage, de Marine Le Pen, au FN, reste, néostalinien, ultra-laïcard, judéophobe et christianophobe. Je n’excommunie pas le travail des idées. Je demande à ce qu’il soit transparent.
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A ce sujet, je lis, dans le Figaro (cf. lien en bas de page), sous la plume d’Ivan Rioufol, un article intitulé « Ce que révèle la montée de Marine Le Pen » (extraits) : « La montée en puissance de Marine Le Pen, que les sondages mettent dans le tiercé du premier tour de 2012, est le premier effet de l'insurrection de l'opinion, qui s'ajoute à une droitisation commune à toute l'Europe. La France jadis silencieuse, portée par un besoin d'expression qui a trouvé refuge sur Internet, est en train d'affirmer sa prise de pouvoir. La pensée dominante, qui s'est mise au service d'un mondialisme impensé, est confrontée à une contestation de masse qui oblige le monde politique, tenu pour responsable des crises, à redescendre sur terre et à côtoyer les gens ».
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Ivan Rioufol ajoute : « Ce mouvement réactif est aussi celui de la lucidité et du bon sens, ce mot ridiculisé. Le politiquement correct n'y résistera pas. Depuis plus de trente ans, il empêche de désigner des évidences et pousse à penser faux. La diabolisation de Marine Le Pen n'est déjà plus un argument auprès d'une partie de la population. Mais la droite aurait tort d'avoir peur de cette révolution en marche : elle rejette la pensée fléchée instituée par la longue hégémonie intellectuelle de la gauche. Celle-ci, malgré son statut confortable d'opposant, n'est visiblement pas porteuse d'une nouvelle dynamique. Le PS, actuellement, ne peut gagner l'Élysée que par défaut, à l'issue par exemple d'un duel contre le FN, inapte à gouverner en l'état » (Fin des extraits de l’article d’Ivan Rioufol ; cf. lien vers le blog lefigaro.fr d’Ivan Rioufol en bas de page).
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Je suis d’accord avec Ivan Rioufol lorsqu’il note que la montée en puissance de Marine Le Pen est le premier effet de l'insurrection de l'opinion. Ivan Rioufol n’a pas écrit « l’effet de l'insurrection de l'opinion ». Ivan Rioufol a écrit « le premier effet de l'insurrection de l'opinion ». Je trouve cela intéressant. A ce propos, je trouve plutôt comique que Sarkozy - sans même en avertir Juppé, en mission à Bruxelles, sans même l’en avertir, ne serait-ce que par sms - ait annoncé vouloir bombarder deux aéroports et un centre de commandement libyens. Car, comme l’écrit Rioufol, la montée en puissance de Marine Le Pen est le premier effet de l'insurrection de l'opinion française. Il y aura donc un second effet, puis un troisième.
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Or, cela implique que le « printemps arabe » pourrait passer au second plan dans les priorités de la France. En effet, il y a eu un premier effet de l'insurrection de l'opinion française. Il s’agit d’insurrection. Le second effet de l'insurrection de l'opinion pourrait donc être l’insurrection dans la rue tout simplement ; un « printemps français » dans le sillage du « printemps arabe ». Sarkozy semble penser que « le printemps », « l’insurrection », c’est tout juste assez bon pour les Tunisiens, les Egyptiens et les Libyens. De ce fait, il se permet de dire, en substance, « Kadhafi dégage ». Si toutefois « le printemps », « l’insurrection », gagnaient la France, Sarkozy dira-t-il « Je dégage » ?
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Correspondance de Michel Garroté à Tel Aviv
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Lien vers le blog lefigaro.fr d’Ivan Rioufol :
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