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jeudi 24 février 2011

En Syrie les émeutes sont nucléaires - Par Michel Garroté

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La dictature syrienne a créé quatre nouvelles installations nucléaires en dehors de celle de al-Kibar, bombardée par Israël en 2007 (nous avions été les premiers à révéler ce bombardement), a indiqué mercredi 23 février 2011 l’Institut américain pour la Science et la Sécurité internationale (Institute for Science and International Security, ISIS, à ne pas confondre avec le risible IRIS).
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Le rapport de l’ISIS, qui a été publié parallèlement à une analyse de P.-A. Krüger dans le quotidien allemand ‘Süddeutsche Zeitung’, confirme que le programme nucléaire de la Syrie est beaucoup plus avancé qu’on ne le croit et qu’il inclut, en plus du réacteur détruit à al-Kibar en 2007, une installation de conversion d’uranium (Marj as-Sultant) et des sites de stockage (Masyaf, Iskandariyah). L’usine de conversion de Marj as-Sultant, selon le rapport de l’Institute for Science and International Security, est destinée à transformer de l’uranium yellowcake, autrement dit en tétrafluorure d’uranium (UF4).
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L’Institute for Science and International Security s’appuie sur des images satellite. Rappelons que la dictature syrienne a rejeté les demandes de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) d’inspecter le site de Marj as-Sultan. Le rapport de l’ISIS précise : « Sans une coopération substantielle de la Syrie, le directeur général de l’AIEA devra conclure clairement que la Syrie a violé de manière flagrante ses accords de garanties, et devra appeler à une inspection spéciale de ces quatre sites ».
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L’ISIS a publié des photos satellite montant des installations utilisées pour le stockage à Masyaf et Iskandariyah notamment. Les images satellites montrent des opérations sur ces sites, opérations telle que la pose de nouvelles fondations en béton destinées à couvrir les activités nucléaires. Suite à la publication du rapport de l’ISI, quotidien américain ‘Wall Street Journal’ émet l’hypothèse que ce rapport entraînera une pression croissante de l’ONU sur la dictature syrienne pour permettre aux inspecteurs de l’AIEA de visiter les sites suspects.
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Les inspecteurs ont visité le site d’al-Kibar en 2008 et y ont trouvé des traces d’uranium qui indiquent que le réacteur nucléaire était presque terminé. Le dictateur syrien Bachar al-Assad a empêché à plusieurs reprises l’accès aux autres sites (Marj as-Sultant, Masyaf et Iskandariyah) aux inspecteurs de l’AIEA. Le nucléaire offensif syrien résulte d’une étroite coopération avec le régime intégriste iranien et avec la dictature nord-coréenne.
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Michel Garroté
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Sources :
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