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France – Réformettes, retraites et dettes
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Par Michel Garroté
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Mercredi 13 octobre 2010 – 5 Heshvan 5771
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Depuis quatre ans, sur ce blog, nous tirons la sonnette d’alarme concernant la dette française (1’600 milliards d’euros, soit 100’000 euros par famille française à rembourser). Vu sous cet angle, la réformette des retraites et les manifs à la con qui secouent actuellement la France nous laissent perplexes. L’arbrisseau des retraites cache l’Amazonie de la dette. Les récentes interventions télévisées des uns (unes) et des autres sont d’une hypocrisie et d’un anachronisme bêtes à bouffer du foin. Mis à part quelques Sites Internet tel que Contrepoints par exemple, rien, dans le paysage audiovisuel français, ne laisse transpirer la moindre gouttelette de bon sens.
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Ainsi, je lis, aujourd’hui, mercredi 13 octobre 2010, sur Contrepoints, cette analyse très lucide et pertinente (extraits) : « …selon les prévisions gouvernementales, la dette publique explosera en 2011, passant à 86,2% du PIB (4 points de PIB en plus d’endettement, voilà de la rigueur !). Mais cela continue pour 2012 : on devrait alors atteindre 87,4% du PIB. Selon le gouvernement lui-même, un léger recul de la dette ne devrait s’amorcer qu’à partir de 2013 (curieusement après les présidentielles). Le jeu de cache-cache avec les chiffres est déjà pratiqué aujourd’hui. On nous a dit 82,9% du PIB pour l’année 2010 ? Mais on vient d’apprendre que notre dette atteignait déjà ce niveau à la fin du second trimestre 2010, six mois plus tôt que prévu. Où en serons-nous en 2011 et 2012 ? A plus long terme, la prévision de réduction du déficit, à 72 milliards en 2012, 54 en 2013 et 44 en 2014, soit respectivement 4,6%, 3% et 2% du PIB fait sourire tout le monde, à commencer par Bruxelles : cela fait des années que la France promet de passer en dessous des fameux 3% de déficit, maximum fixé par les traités européens… (…) ».
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« Le service de la dette publique est une charge de plus en plus lourde. Naguère deuxième poste du budget, après l’Education Nationale et avant la défense, il a pris la première place cette année. Le paiement des intérêts de la dette deviendra en 2011 le premier poste du budget : 46,9 milliards, contre 44,5 pour l’Education nationale (et 30,1 pour la défense). Avant même de songer à la moindre dépense publique, il faut déjà réserver 46,9 milliards pour payer les intérêts de la dette ! Et encore sommes-nous dans une période de très faibles taux d’intérêt. C’est d’ailleurs ce qui explique l’optimisme affiché par les gouvernements : on peut emprunter à bon compte pour honorer les dettes accumulées, intérêt et principal, foi d’animal ».
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« Les Français comprennent-ils l’enjeu de cette charge ? Leur parler d’une dette publique qui a dépassé les 1600 milliards, c’est trop abstrait. Mais on peut leur dire qu’elle représente plus de 25 000 euros par personne, soit plus de 100 000 euros pour la famille française moyenne, à rembourser dans les vingt ou trente années qui viennent. Dire que la dette absorbe une part croissante de l’épargne est abstrait ; mais expliquer que plus l’Etat emprunte, moins les entreprises ont d’argent pour investir et créer des emplois est concret. Dire que le budget est financé à crédit est abstrait ; mais dire que nous faisons payer à nos enfants nos folles dépenses de fonctionnement d’aujourd’hui, nos salaires de fonctionnaires et nos prestations d’assurance-maladie est concret et chacun comprend que c’est immoral : nous volons nos enfants et tout ça pour leur léguer une économie en perdition (…) ».
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« On peut toujours calmer ou distraire le public en parlant de dettes « souveraines ». La dette d’un particulier ou d’une entreprise peut inquiéter, surtout quand on a la crainte qu’elle ne soit pas remboursée. Rien de tel avec la dette de l’Etat, car elle est ‘souveraine’. On n’hésite pas devant l’oxymoron : être souverain, c’est ne dépendre de personne, être débiteur c’est se mettre sous la dépendance d’un autre. Que peut bien être un débiteur souverain ? (…) L’acharnement de nos gouvernants à ne rien vouloir changer en profondeur, à défendre à tout prix l’Etat providence et les dépenses publiques, à privilégier le court terme et pour tout dire à refuser les réformes, est suicidaire. Cela conduit à l’endettement durable, et c’est la ruine assurée pour tous. Le budget 2011 ne fait que poursuivre dans cette voie sans issue » (Fin des extraits de l’analyse publiée par Contrepoints).
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http://www.contrepoints.org/2010/10/13/3680-lendettement-durable
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France – Réformettes, retraites et dettes
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Par Michel Garroté
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Mercredi 13 octobre 2010 – 5 Heshvan 5771
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Depuis quatre ans, sur ce blog, nous tirons la sonnette d’alarme concernant la dette française (1’600 milliards d’euros, soit 100’000 euros par famille française à rembourser). Vu sous cet angle, la réformette des retraites et les manifs à la con qui secouent actuellement la France nous laissent perplexes. L’arbrisseau des retraites cache l’Amazonie de la dette. Les récentes interventions télévisées des uns (unes) et des autres sont d’une hypocrisie et d’un anachronisme bêtes à bouffer du foin. Mis à part quelques Sites Internet tel que Contrepoints par exemple, rien, dans le paysage audiovisuel français, ne laisse transpirer la moindre gouttelette de bon sens.
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Ainsi, je lis, aujourd’hui, mercredi 13 octobre 2010, sur Contrepoints, cette analyse très lucide et pertinente (extraits) : « …selon les prévisions gouvernementales, la dette publique explosera en 2011, passant à 86,2% du PIB (4 points de PIB en plus d’endettement, voilà de la rigueur !). Mais cela continue pour 2012 : on devrait alors atteindre 87,4% du PIB. Selon le gouvernement lui-même, un léger recul de la dette ne devrait s’amorcer qu’à partir de 2013 (curieusement après les présidentielles). Le jeu de cache-cache avec les chiffres est déjà pratiqué aujourd’hui. On nous a dit 82,9% du PIB pour l’année 2010 ? Mais on vient d’apprendre que notre dette atteignait déjà ce niveau à la fin du second trimestre 2010, six mois plus tôt que prévu. Où en serons-nous en 2011 et 2012 ? A plus long terme, la prévision de réduction du déficit, à 72 milliards en 2012, 54 en 2013 et 44 en 2014, soit respectivement 4,6%, 3% et 2% du PIB fait sourire tout le monde, à commencer par Bruxelles : cela fait des années que la France promet de passer en dessous des fameux 3% de déficit, maximum fixé par les traités européens… (…) ».
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« Le service de la dette publique est une charge de plus en plus lourde. Naguère deuxième poste du budget, après l’Education Nationale et avant la défense, il a pris la première place cette année. Le paiement des intérêts de la dette deviendra en 2011 le premier poste du budget : 46,9 milliards, contre 44,5 pour l’Education nationale (et 30,1 pour la défense). Avant même de songer à la moindre dépense publique, il faut déjà réserver 46,9 milliards pour payer les intérêts de la dette ! Et encore sommes-nous dans une période de très faibles taux d’intérêt. C’est d’ailleurs ce qui explique l’optimisme affiché par les gouvernements : on peut emprunter à bon compte pour honorer les dettes accumulées, intérêt et principal, foi d’animal ».
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« Les Français comprennent-ils l’enjeu de cette charge ? Leur parler d’une dette publique qui a dépassé les 1600 milliards, c’est trop abstrait. Mais on peut leur dire qu’elle représente plus de 25 000 euros par personne, soit plus de 100 000 euros pour la famille française moyenne, à rembourser dans les vingt ou trente années qui viennent. Dire que la dette absorbe une part croissante de l’épargne est abstrait ; mais expliquer que plus l’Etat emprunte, moins les entreprises ont d’argent pour investir et créer des emplois est concret. Dire que le budget est financé à crédit est abstrait ; mais dire que nous faisons payer à nos enfants nos folles dépenses de fonctionnement d’aujourd’hui, nos salaires de fonctionnaires et nos prestations d’assurance-maladie est concret et chacun comprend que c’est immoral : nous volons nos enfants et tout ça pour leur léguer une économie en perdition (…) ».
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« On peut toujours calmer ou distraire le public en parlant de dettes « souveraines ». La dette d’un particulier ou d’une entreprise peut inquiéter, surtout quand on a la crainte qu’elle ne soit pas remboursée. Rien de tel avec la dette de l’Etat, car elle est ‘souveraine’. On n’hésite pas devant l’oxymoron : être souverain, c’est ne dépendre de personne, être débiteur c’est se mettre sous la dépendance d’un autre. Que peut bien être un débiteur souverain ? (…) L’acharnement de nos gouvernants à ne rien vouloir changer en profondeur, à défendre à tout prix l’Etat providence et les dépenses publiques, à privilégier le court terme et pour tout dire à refuser les réformes, est suicidaire. Cela conduit à l’endettement durable, et c’est la ruine assurée pour tous. Le budget 2011 ne fait que poursuivre dans cette voie sans issue » (Fin des extraits de l’analyse publiée par Contrepoints).
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http://www.contrepoints.org/2010/10/13/3680-lendettement-durable
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