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mercredi 25 août 2010

« Sur Sarkozy en 2012 ils disent tout et son contraire » Par Michel Garroté

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Article publié sur
http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/.
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Sur Sarkozy en 2012 ils disent tout et son contraire
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Par Michel Garroté
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Mercredi 25 août 2010 – 15 Elul 5770
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Le Nouvel Observateur que je n’aime pas (cf. lien en bas de page) informe (extraits) qu’il « a fait tester les noms de quatre candidats socialistes – Martine Aubry, François Hollande, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn – dans une simulation du premier tour de la prochaine élection présidentielle, ainsi que dans quatre confrontations de second tour face à Nicolas Sarkozy. Il s’agit donc d’intentions de vote et non de cotes de popularité. Et les résultats sont sans appel : selon notre enquête, le PS l’emporterait en 2012 très largement si son candidat s’appelait Dominique Strauss-Kahn. Mais aussi assez nettement s’il s’agissait de Martine Aubry. (…) Avec 59% d’intentions de vote au second tour, Dominique Strauss-Kahn met KO Nicolas Sarkozy. Depuis un an, au fil des enquêtes, le directeur général du FMI damait régulièrement le pion au président de la République. Mais jamais avec un tel écart ! "C’est un score hors norme à prendre avec prudence", commente d’ailleurs Carine Marcé de la Sofres (Note de Michel Garroté : sauf qu’en 2007, les patrons des instituts de sondage donnaient Ségolène Royal gagnante et que par conséquent tout ce blabla pré-électoral n’est que gargarisme inutile entre journaleux et sondeurs). Au second tour, DSK fédère les antisarkozystes de gauche aussi bien que Martine Aubry. En revanche, c’est au centre et à droite qu’il fait la différence, en rassemblant derrière lui un sympathisant de droite sur quatre, contre un sur huit pour la première secrétaire du PS. Depuis son envol pour Washington en 2007, l’ancien ministre de l’Economie et des finances regarde grimper sa cote sans rien dire ou presque. "Laissons faire la main invisible des sondages ", répète souvent son premier lieutenant parisien, Jean-Christophe Cambadélis. DSK profite à plein du rejet de Nicolas Sarkozy. L’éloignement le sert et lui permet même de cultiver sans dommages sa différence vis-à-vis du PS, comme on l’a vu au début de l’été à propos de la retraite à 60 ans dont il ne faut pas faire un "tabou" selon lui. Mieux : le sondage que nous publions tord même le cou à ses détracteurs qui affirment qu’avec DSK, le PS prendrait le risque d’ouvrir un boulevard à sa gauche… A eux trois, Nathalie Arthaud (LO), Olivier Besancenot (NPA) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) totaliseraient 15% des voix dans un premier tour avec Strauss-Kahn, contre 12% avec Aubry. Autant dire, une paille ! Reste deux bémols, et non des moindres pour DSK. Le premier concerne la faiblesse – relative – de son score au premier tour. Si les Français sont prêts à lui donner leurs suffrages au second tour pour battre Sarkozy, ils ne manifestent pas d’appétit particulier pour le directeur général du FMI. Avec 25% des intentions de vote au premier tour, celui-ci n’enregistre que 3 trois petits points de plus que Martine Aubry » (Note de Michel Garroté : autrement dit, nous nageons en pleine spéculation purement théorique et personne ne sait ce qui va se passer en 2012).
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Ci-dessous, des extraits de l’interview de François Miquet-Marty (qui est de gauche), directeur associé de l'institut de sondages Viavoice, par Benjamin Harroch, mardi 24 août, pour le Nouvelobs.com (cf. lien en bas de page).
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En quoi cette rentrée est-elle cruciale pour Nicolas Sarkozy ?
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La rentrée est cruciale à plus d'un titre. Nicolas Sarkozy va à la fois devoir faire face aux attentes majeures de l'opinion et à des épreuves politiques essentielles. Il y a la question des retraites bien sûr. Mais aussi les réponses à apporter à la crise économique, la redéfinition de la morale politique et la préparation de la présidence du G20 à partir du mois de novembre. Le point saillant de ce lourd programme étant la capacité du président de la République à donner une vision d'ensemble sur ce que peut-être la France dans les années à venir. Compte tenu de l'érosion de sa popularité dans l'opinion, la question est : à quel moment reprendra t-il la main ? Et, au fond, peut-il redonner un sens général à son action ? Ces interrogations sont décisives parce que, à défaut de proposer une perspective générale aux Français, le chef de l’Etat risque de laisser se développer des débats techniques (par exemple sur les niches fiscales, sur les retraites ou, pour 2011, sur la corrélation entre les hypothèses de croissance et les déficits publics). Et à ce compte-là, Nicolas Sarkozy devient un homme sous contraintes, cherchant le moins mauvais compromis. Il apparaît alors aux antipodes de ce qu’il avait entendu être lors de la campagne présidentielle en 2007 : loin d’être perçu comme un leader politique qui façonne la réalité, il semble au contraire soumis aux pesanteurs de la conjoncture, et naviguant à leur gré. Le candidat qui avait imaginé restaurer le rôle et l’influence du politique, offre aujourd’hui, à l’Elysée, le visage inverse (Note de Michel Garroté : si tel est le cas, par quel tour de magie la nullité devrait-elle disparaître d’ici 2012 ?).
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Est-ce la rentrée la plus compliquée depuis son élection en 2007 ? En quoi est-elle différente des précédentes ?
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Je ne crois pas que cette rentrée soit la plus difficile pour Nicolas Sarkozy. Celle de 2008 en revanche avait été particulièrement difficile eu égard à la crise financière de septembre. Il lui avait fallu trouver une réponse à la crise, qu’il avait notamment délivrée lors du discours de Toulon, puis lors du plan de relance présenté à Douai début décembre 2008. Aujourd'hui apparaît une particularité majeure : les prémices de la préparation de la présidentielle 2012. Nicolas Sarkozy ne peut pas entretenir le risque de voir persister le niveau de discrédit dont il souffre désormais jusqu'à l'été 2011, lorsqu'il entrera pleinement, s’il le souhaite, dans la course à l'Elysée. Il est impératif pour lui de restaurer au plus vite la confiance des Français et de retrouver une part du crédit perdu. Ce qui est particulièrement frappant, et inattendu, est qu’il ne se soit pas fondamentalement ou publiquement engagé dans ce travail depuis les élections européennes de juin 2009. La spécificité de cette rentrée est donc la définition des perspectives en vue de 2012 (Note de Michel Garroté : je suppose que c’est là une réponse d’intellectuel…).
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Le chef de l'Etat a-t-il tiré les enseignements de la rentrée 2009, marquée en autres par l'affaire de l'EPAD ?
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Nicolas Sarkozy a certes limité les confusions entre son rôle politique et sa vie personnelle ou familiale. Qui plus est, sur le plan plus général de la morale en politique, il a apporté des réponses lors de l’affaire Woerth-Bettencourt. En revanche, le président de la République peine à innover en termes de réponse politique. Sa gestion de la thématique sécuritaire est, à cet égard, symptomatique. Il prend position sur un enjeu sur lequel il est déjà fréquemment intervenu, et est contraint de proposer une surenchère de dispositifs. Or ses réponses ne fonctionnent plus : elles n'ont que très peu d'impact sur l'opinion. En clair, Nicolas Sarkozy donne l'impression de patiner. Alors que les Français, particulièrement dans le contexte de la crise, attendent de nouveaux repères, il semble peu à même d'y répondre (Note de Michel Garroté : notez que les réponses ci-dessous disent le contraire ; le leader de l’institut de sondage ne sait-il pas répondre aux questions qu’on lui pose ?).
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Quelles peuvent être les conséquences du tournant sécuritaire entrepris par Nicolas Sarkozy ?
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Cette stratégie lui permet d’abord de conforter le noyau dur de son électorat. Selon le dernier sondage Viavoice, 84% des sympathisants UMP lui font confiance sur cette question. Elle lui permet également de tendre la main à l'électorat d'extrême droite, potentiellement versatile. Cela lui permet donc de limiter les dégâts politiques. Cela dit, ce ne sont plus ses prises de positions sécuritaires qui lui permettent de redorer son blason auprès de l’ensemble des Français (Note de Michel Garroté : aucune des positions de Sarkozy ne redorent son blason, mais 84% des sympathisants UMP le soutiennent, bizarre…).
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Joue-t-il une éventuelle réélection sur la réforme des retraites ?
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Clairement non. Le processus législatif arrive à son terme. A moins d'une mobilisation sans précédent, Nicolas Sarkozy a intérêt à aller jusqu'au terme de l’adoption de la réforme sur ses points principaux. D'autant plus que l'on ressent une certaine résignation dans l'opinion. De plus, je pense que le président de la République a encore largement les moyens de progresser en popularité dans les prochaines années via, par exemple, la reprise de la croissance ou son rôle international (Note de Michel Garroté : « son rôle international » ? Mais il n’a aucun rôle international le petit !). Et en dépit des apparences actuelles, en 2012, la question de la réforme des retraites sera probablement derrière nous. Nicolas Sarkozy jouera notamment sa réélection sur sa capacité à tracer un chemin pour la France et les Français, et concrètement à désigner une piste de sortie de crise économique. Et aujourd'hui l’opinion n’aperçoit pas de réponse satisfaisante, ni pour le pays, ni à titre individuel (Note de Michel Garroté : donc Sarkozy n’a pas de piste en 2010 mais il va en trouver une d’ici 2012 ; émouvant, ce message d’espoir…).
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Copyright Michel Garroté & Sources citées
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Sources citées :
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http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100825.OBS8953/exclusif-sondage-le-choc-dsk.html
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http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/opinion/20100825.OBS8951/interview-nicolas-sarkozy-donne-l-impression-de-patiner.html
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